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la modesties des grands du commandant Amar Mellah

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  • la modesties des grands du commandant Amar Mellah

    La modestie des grands Le parcours glorieux du commandant Amar Mellah

    نوفمبر 4, 2009





    Par El yazid Dib
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    novembriste où il se consacre notamment à la collecte et l’édition de biographies des héros et des moudjahiddines, de faits d’armes et de batailles. L’homme reste égal tout de même aux principes révolutionnaires l’ayant cimenté dès son jeune age. A cet effet , il ne pourra s’empêcher de nous clamer que « sans novembre nous serions toujours affamés, pauvres et analphabètes ». Novembre était « le recouvrement de l’honneur et la réappropriation de nos valeurs » Le commandant Amar Mellah de son vrai nom Mohamed Salah est né le 15 février 1938, de parents algériens d’origine ( Baaziz ben Amar ben Messaoud et Mellah Fatima) de la tribu des H’rakta originaire de Tahamamet- El Madher (commune mixte de Ain el ksar). Si Amar, solidement imprégné des valeurs du pays profond, aura une enfance studieuse.
    Encouragé par son père , Il sera dès l’age de six ans inscrit pour à terme apprendre par coeur le quart du saint Coran. Ainsi élevé dans une éthique fortement religieuse, qui en toutes circonstances recommande patience et persévérance, le jeune Amar, ne pouvant voir ce que lui dissimule l’avenir, apprenait déjà les lois coraniques du « mektoud » et du « kadha ouel kadder ». Cet enseignement lui sera, une vie durant telle une source vivifiante et rassurante. A peine qu’il commença à arborer virilement ses huit piges que sa famille s’installe à El Madher. L’enfant là, changeant d’environnement, du rural à l’urbain, de la campagne au village, verra ainsi sa curiosité s’aiguiser davantage. Après la seconde guerre mondiale, son père l’envoie à l’école « l’éducation et l’enseignement » de l’association des oulémas musulmans…puis c’est au lycée franco musulman (1955/1956) qu’il s’est mis à suivre toutes les informations sur la Révolution qui visaient à libérer l’Algérie du joug de l’occupant.
    Le jeune n’a plus une conscience d’enfant. Il sait qu’il ne peut se dérober à un devoir qu’il savait déchiffrer déjà A la veille des examens de cette année là, vient l’appel de l’UGEMA. Ce sont les surveillants, dont les plus fougueux d’entre eux Mekki Hihi, (chahid) Sahnoun (chahid), Abdelhak Kouicem, Abdellaoui, qui ont fait parvenir le fameux appel afin « d’entamer une grève générale et rejoindre les rangs de la Révolution ». A ce propos, Amar Mellah tenait à mettre en exergue dans son livre cette sentence quasi prophétique de l’appel « effectivement avec un diplôme en plus nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! (…..) Il faut rejoindre en masse l’armée de libération nationale et son organisation politique le FLN» . C’est ce qu’il avait tenu à redire, au cours de ce printemps 56. A cette époque tout engagement était décisif pour le mouvement révolutionnaire naissant. Lycéen, il s’investit à bras le corps dans l’action de vouloir faire de cet appel un appel plus aigu et dans toute la solennité que recommandait l’événement. La Révolution a besoin de tous ses enfants. L’appel a eu un très grand écho auprès des étudiants algériens, dont beaucoup d’entre eux tomberont au champ d’honneur ; ces derniers et ceux encore vivants ont écrit un pan de gloire par rapport à cette épopée des temps modernes : la Révolution algérienne. Il quittera ses classes de lycée pour un autre espace plus rugueux et contraignant. Le maquis, est pour les héros le meilleur espace pédagogique. Là, il fera la guerre tout imbu d’honneur sous l’égide de l’illustre sigle A.L.N, qui en ce temps faisait trembler, sans puissance de feu, mais avec de l’abnégation et du courage , la puissance de feu de l’empire français et celle des forces de l’OTAN. En gravitant d’échelon à échelon et de grade à grade, Mellah, terminera arme au poing, une étape de vaillant moudjahid, sous des galons de commandant. L’indépendance acquise par le fer et le sang, le chemin du commandant Mellah Amar continue altier dans cette euphorie portée à l’amour de l’Algérie et à sa lutte armée. Il nous dira, loin d’être identifié au registre des héros « qu’il n’y a pas de héros sans l’appui des autres » les seuls héros sont les chouhada. Le peuple étant et demeurant l’acteur principal de l’exploit national. La personne n’a pas tronqué son habit militaire. Il continua son périple avec l’ANP après la reconversion de la glorieuse ALN. Au sortir de la guerre de libération nationale, il aura à exercer de hautes fonctions dans la hiérarchie militaire. Commandant de région successivement à la 5 ème région (Batna à l’époque) et à la 4 ème (Ouargla). Il entama par la suite des études militaires entre 1965-1967 en Union soviétique, lesquelles lui seront d’un capital savoir inouï en plus de la valeur ajoutée reçue en terme de capitalisation d’expérience. Le maquisard des monts et de la guérilla , connaîtra ainsi les bancs de l’académie des sciences militaires Frounze à Moscou. Il fallait re-construire une armée moderne devait-il se dire, après avoir su que les armées, ou elles se modernisent ou elles se dissiperont dans la précarité et l’ordinaire. En conséquence de quoi, Si Mellah rejoindra ses nouvelles fonctions en tant que responsable à la direction des blindés au sein de l’état major de l’ANP, alors sous le commandement du colonel Tahar Zbiri. Les circonstances de l’époque auraient été un facteur finissant par créer un certain climat incommodant au sein de la corporation et arriva la réunion d’avril 1967. La tournure des évènements allait connaître un désagréable développement, synonyme d’enfer pour ce moudjahid, commandant en poste au sein de l’ANP, ainsi que d’autres personnes en sa compagnie. Oui Si Amar Mellah est brave. Un homme de réconciliation et de concorde. Mis à part ce qui lui est resté à travers la gorge et qu’il tenterait un tant soit peu de le léguer à l’oubli, ce feuilleton amer qui a duré 11 ans, l’anéantissant même dans l’infime souvenir. Quelqu’un qui a porté le sacrifice de soi et des siens comme étendard ira, un temps vers une descente en enfer qui l’avait disaitil, détruit, sans ternir d’un iota son attachement pur et dur aux valeurs du nationalisme , jusqu’à ce qu’un homme qu’il qualifie lui-même de courageux, le réhabilite un certain 17 avril 1979. Quand il parle du président Chadli, il préfère insister sur le caractère intuitu personæ de mansuétude et d’intrépidité qui aurait prévalu, chez l’homme quant à sa libération. La modestie de cet homme fait de lui un être à part qui s’attelle à coucher noir sur blanc ses mémoires consignées conséquemment dans son ouvrage intitulé « mouvement du 14 décembre 1967 des officiers de l’ANP » dans lequel il effectue un flash back objectif loin de toutes pressions. « C’est avec l’honnêteté et l’équité qu’impose l’histoire, que nul ne peut tromper indéfiniment » qu’il apporte son témoignage. Il y retrace dans le détail, son « j’accuse » sans pour autant blâmer méchamment quiconque. Il y narre les rudes péripéties qu’il a endurées durant cette période. Il tente toutefois de rendre à cette étape cruciale de sa vie, une dimension que seule l’histoire nationale aura un temps, à rendre son jugement pour ou contre les uns ou les autres. C’est pour cette raison que nous avions compris, que cet homme fait de la clémence et du pardon ses principales vertus et suscite tous les autres à s’en inspirer. Ce déplaisant épisode avait pris fin avec la décision présidentielle de réhabiliter tous ceux dont la réputation fut ternie à un moment ou un autre. Amar Mellah en garde encore en mémoire ceux qui l’ont aidé à repartir de bon pied après sa libération. Le pardon, la solidarité, la réconciliation, le passer outre…Ce sont là aussi des richesses sociales incrustées dans la trame de notre nation que Si Amar arbore à chaque discours, lorsqu’il est sollicité. A vrai dire, l’homme ne parle pas. Il réveille l’interrogation. Il vous suggère la réponse par une mimique, un geste, un soupir ou un regard courtois. La douceur parentale qui se dégage au travers de ce regard courtois semble justement provenir de l’immensité du coeur de cet homme. Il semble cultiver le pardon, comme il semble encore cultiver et entretenir à jamais cet amour inépuisable pour cette terre si bénite, si généreuse et dont des stations de son histoire, sont hélas parfois ingrates. La gratitude et la reconnaissance sont aussi un caractère prédominant chez ce baroudeur. Il ne s’empêche point de reconnaître le mérite des uns et des autres. A propos de Bouteflika il en dit: « …le chef de l’Etat m’a fait l’honneur de me reconnaître. Il s’est enquis aussitôt de mes nouvelles et m’offrit de le solliciter…J’étais comblé par cette attention et je n’ai pas manqué de l’en remercier chaleureusement. ». L’homme vaut par sa modestie. Il est sollicité par l’administration en 1997 pour présider la commission de surveillance des élections. Dans un repli activement efficace pour la postérité, il préféra, dans un cadre de vie intensément familiale, se retirer pour se consacrer à relater ses impressions et son vécu en toute objectivité et d’éclaircir certains pans de l’histoire de la région et du pays. Président de l’association du 1° novembre, il active éloquemment quant à l’écriture de l’histoire tout en revendiquant des autres d’être à la hauteur de l’histoire du pays. Il le fait en se marquant dans une approche d’authenticité, nous a-t-il précisé. Monsieur Mellah, eu égard vraisemblablement à ce qu’il avait enduré comme captivité des années durant, affirme que « la liberté constitue le patrimoine le plus précieux qui n’est jamais totalement acquis, car il doit être constamment protégé ». Mais sa « liberté » à lui dépasse en symbole la sienne ainsi que sa propre personne. Il vise ainsi celle de la souveraineté nationale, en affirmant nettement que « la meilleure protection de cette liberté est à rechercher dans le resourcement d’un nationalisme à défendre avec acharnement ». Le docteur Youcef Menasria , professeur d’histoire contemporaine, secrétaire général des historiens algériens,disait à son propos « le commandant Mellah est un homme armé de patience et de ténacité,de bonté et de compassion, de calme et de sérénité …même si ses yeux sont embuées encore de larmes…». Braves et modestes, sont les grands…

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