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Berlin aura son aéroport international à Schönefeld. Berlin-Brandebourg International sera opérationnel en 2011 et coutera plus cher que prévu, 2,1 milliards d’euros, en raison des aménagements qui doivent être effectué.
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Il fallu quatorze ans, mais la construction du futur aéroport international de Berlin peut enfin démarrer. Ainsi en a décidé hier la Cour administrative fédérale de Leipzig dont le verdict ne souffre plus aucun appel.
Le chemin a été long et semé d'embûches. En janvier 1992, un an après la réunification, c'est en pleine euphorie que le projet est lancé. Berlin va redevenir une métropole et doit disposer d'un aéroport à sa mesure. Le choix de Schönefeld, site du constructeur d'avions Henschel puis de l'aéroport de parade de la RDA communiste, fait immédiatement l'objet de contestations de la part des riverains qui émettent la bagatelle de 260 000 objections écrites. Parallèlement, la préparation des travaux s'enlise dans les guéguerres entre deux consortiums concurrents et finit par être reprise en main par les pouvoirs publics. L'Etat fédéral et les deux Länder concernés créent la société BBI (Berlin Brandebourg International) qui vient de franchir les derniers obstacles juridiques.
Entrée en service fin 2011
Le projet a donc été accepté, mais il devra encore être modifié de façon assez substantielle. Les vols de nuit seront interdits entre minuit et 5 heures du matin, la protection contre les nuisances sonores sera renforcée et la zone donnant droit à des indemnités d'expropriation devra être élargie. Le surcoût n'a pas encore été chiffré, mais il pourrait être important. Joachim Hunold, le patron de la deuxième compagnie aérienne allemande AirBerlin, a d'ores et déjà parlé de «catastrophe» à propos du bannissement des vols de nuit.
Les pouvoirs publics en revanche ont savouré leur victoire. Angela Merkel s'est félicitée de la décision de la cour qui «libère la voie à la construction d'un aéroport moderne, concurrentiel et de niveau international». Klaus Wowereit, le maire SPD de Berlin, a renouvelé son espoir sans doute un peu exagéré que le projet se solderait par la création de 40 000 emplois dans la région.
En l'état actuel des plans, l'aéroport entrera en service fin 2011 et coûtera 2,1 milliards. Il comportera deux pistes d'atterrissage et un terminal doté d'une gare souterraine à six voies pour des liaisons ferroviaires et de métro. Sa capacité sera de 22 millions de passagers par an, avec extension possible à 40 millions. Dès la phase préparatoire de ces travaux, les habitants du village de Diepensee appelé à disparaître ont été relogés, à l'exception d'un seul d'entre eux, le retraité Erwin Birkober, qui devra maintenant lui aussi plier bagage.
Pour Berlin redevenue capitale de l'Allemagne, Schönefeld (BBI -Berlin-Brandebourg International Airport-) est une affaire de prestige. Actuellement, les trois aéroports de la ville véhiculent 18 millions de passagers par an (contre respectivement 52 et 28 millions pour Francfort et Munich), mais n'offrent qu'une seule liaison transatlantique.
La renaissance de Schönefeld se soldera par la fermeture des deux autres aéroports, celui de Tegel construit par la France pendant la guerre froide et celui de Tempelhof dont Hitler rêvait de faire le centre aérien d'une Europe dominée par le IIIe Reich.
Par Le Figaro
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Il fallu quatorze ans, mais la construction du futur aéroport international de Berlin peut enfin démarrer. Ainsi en a décidé hier la Cour administrative fédérale de Leipzig dont le verdict ne souffre plus aucun appel.
Le chemin a été long et semé d'embûches. En janvier 1992, un an après la réunification, c'est en pleine euphorie que le projet est lancé. Berlin va redevenir une métropole et doit disposer d'un aéroport à sa mesure. Le choix de Schönefeld, site du constructeur d'avions Henschel puis de l'aéroport de parade de la RDA communiste, fait immédiatement l'objet de contestations de la part des riverains qui émettent la bagatelle de 260 000 objections écrites. Parallèlement, la préparation des travaux s'enlise dans les guéguerres entre deux consortiums concurrents et finit par être reprise en main par les pouvoirs publics. L'Etat fédéral et les deux Länder concernés créent la société BBI (Berlin Brandebourg International) qui vient de franchir les derniers obstacles juridiques.
Entrée en service fin 2011
Le projet a donc été accepté, mais il devra encore être modifié de façon assez substantielle. Les vols de nuit seront interdits entre minuit et 5 heures du matin, la protection contre les nuisances sonores sera renforcée et la zone donnant droit à des indemnités d'expropriation devra être élargie. Le surcoût n'a pas encore été chiffré, mais il pourrait être important. Joachim Hunold, le patron de la deuxième compagnie aérienne allemande AirBerlin, a d'ores et déjà parlé de «catastrophe» à propos du bannissement des vols de nuit.
Les pouvoirs publics en revanche ont savouré leur victoire. Angela Merkel s'est félicitée de la décision de la cour qui «libère la voie à la construction d'un aéroport moderne, concurrentiel et de niveau international». Klaus Wowereit, le maire SPD de Berlin, a renouvelé son espoir sans doute un peu exagéré que le projet se solderait par la création de 40 000 emplois dans la région.
En l'état actuel des plans, l'aéroport entrera en service fin 2011 et coûtera 2,1 milliards. Il comportera deux pistes d'atterrissage et un terminal doté d'une gare souterraine à six voies pour des liaisons ferroviaires et de métro. Sa capacité sera de 22 millions de passagers par an, avec extension possible à 40 millions. Dès la phase préparatoire de ces travaux, les habitants du village de Diepensee appelé à disparaître ont été relogés, à l'exception d'un seul d'entre eux, le retraité Erwin Birkober, qui devra maintenant lui aussi plier bagage.
Pour Berlin redevenue capitale de l'Allemagne, Schönefeld (BBI -Berlin-Brandebourg International Airport-) est une affaire de prestige. Actuellement, les trois aéroports de la ville véhiculent 18 millions de passagers par an (contre respectivement 52 et 28 millions pour Francfort et Munich), mais n'offrent qu'une seule liaison transatlantique.
La renaissance de Schönefeld se soldera par la fermeture des deux autres aéroports, celui de Tegel construit par la France pendant la guerre froide et celui de Tempelhof dont Hitler rêvait de faire le centre aérien d'une Europe dominée par le IIIe Reich.
Par Le Figaro