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Les Turcs approuvent la réforme de la Constitution

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  • Les Turcs approuvent la réforme de la Constitution

    Quelque 50 millions d'électeurs turcs étaient appelés aux urnes dimanche pour se prononcer par référendum sur une réforme partielle de la Constitution de 1982, inspirée du coup d'Etat militaire de 1980. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a affirmé dans la soirée que les électeurs avaient approuvé le changement, en votant à 58% en faveur des amendements constitutionnels.

    "Nous avons franchi un un pas historique vers une démocratie avancée et la suprématie de la loi", a-t-il déclaré dans un discours diffusé à la télévision depuis le siège de son parti à Istanbul.

    Le scrutin était organisé à une date anniversaire symbolique, celle du 30e anniversaire du putsch du 12 septembre 1980. Ce référendum vise selon le gouvernement d'Ankara à renforcer la démocratie et à encore mieux aligner la Constitution de 1982 sur les critère européens, élément central de la candidature turque d'adhésion à l'UE.

    Le scrutin constituait également un vote de confiance pour le gouvernement AKP (parti de la justice et du développement) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aux commandes depuis huit ans. Mais c'est également un terrain d'affrontement entre le gouvernement, représentatif d'une classe politique et sociale montante incarnant l'islamisme modéré, et les tenants des cercles laïcs autrefois au pouvoir, qui redoutent une mise sous tutelle des tribunaux et une remise en cause de certains principes laïcs.

    Ouverts dimanche matin, les bureaux de vote ont fermé à 16h (13h gmt) dans l'est du pays et à 17h (14h gmt) dans le reste de la Turquie. D'après la chaîne publique TRT, se basant sur 99% des bulletins dépouillés, 58% des électeurs se sont prononcés en faveur de la révision constitutionnelle, contre 42% pour le "non".

    "Ce vote est important pour la démocratie et la liberté du pays, je le considère également comme un test permettant d'aller de l'avant", avait commenté M. Erdogan, qui a accompli son devoir électoral à Istanbul. Le président Abdullah Gul a de son côté voté dans la capitale Ankara, appelant le pays à l'unité. "Dans les démocraties, c'est l'opinion publique qui a le dernier mot. Je souhaite rappeler à chacun d'accueillir avec respect et maturité les résultats", a-t-il dit.

    La réforme partielle de la Constitution porte sur une série de 26 amendements, qui prévoient notamment de redéfinir en profondeur les rapports entre pouvoirs politique et judiciaire. Il s'agit notamment d'augmenter le pouvoir des tribunaux civils par rapport aux tribunaux militaires, et le cas échéant d'ouvrir la voie au procès des auteurs du coup d'Etat de 1980, lequel mit fin à des années de quasi-guerre civile entre extrême gauche et extrême droite, mais déboucha sur la répression massive, la torture et les exécutions extrajudiciaires.

    Les juristes estiment cependant qu'il ne sera pas possible de juger le chef d'état-major Kenan Evren et ses subordonnés directs qui prirent le pouvoir au petit matin du 12 septembre 1980.

    L'opposition affirme, elle, que le gouvernement cherche surtout à augmenter la mainmise du politique sur le pouvoir juridique et craint que l'AKP, en renforçant son pouvoir, mette à mal le principe de laïcité: les tribunaux sont en effet les garants traditionnels du régime laïc fondé par Mustafa Kemal Atatürk en 1923, après l'effondrement de l'empire ottoman dans la foulée de la Première guerre mondiale, et un des piliers du système actuel.

    Si le "oui" l'emporte, le nombre de juges à la Cour constitutionnelle passerait de 11 à 17. Le Conseil supérieur des juges et procureurs (HSYK, qui supervise la magistrature turque) passerait quant à lui à 22 membres, contre sept aujourd'hui. Quatre d'entre eux seraient nommés par le président.

    Pour le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, ce référendum est une manière de tourner la page du coup d'Etat, et il a donc fait savoir qu'il se prononcerait pour le "oui". D'autres voient dans le "non" le moyen de frapper un grand coup contre le gouvernement actuel, dont ils craignent qu'il imprime, lentement mais sûrement, la marque de l'islam sur un régime qui s'est voulu pendant des décennies farouchement laïque.

    source : AP

  • #2
    ...
    Cette consultation, qui s’est déroulée 30 ans jour pour jour après le putsch militaire de 1980, portait sur un ensemble de 26 points divers, parmi lesquels une réorganisation des hautes instances judiciaires, hostiles à l’AKP, au pouvoir depuis 2002.
    Depuis cette date, l’AKP dirigé par M. Erdogan n’a perdu aucun scrutin. Aux dernières législatives de 2007, il avait obtenu 47% des suffrages. « Ce scrutin avait des allures de vote de confiance pour l’AKP, et il l’a obtenu », a commenté l’analyste politique Tarhan Erdem sur la chaîne de télévision NTV.
    Mais pour Riza Türmen, ancien juge à la Cour européenne des droits de l’homme, le fait que plus de 40% des électeurs ont rejeté une nouvelle Constitution est un « gros problème ». « Une Constitution doit être le fruit d’un contrat social et il est évident que le nouveau texte n’en est pas un », a-t-il estimé sur CNN-Türk.
    M. Erdogan a réaffirmé dimanche que cette réforme renforçait les institutions démocratiques de la Turquie, constituant ainsi un atout dans sa candidature à l’Union européenne.
    La révision limite les prérogatives de la justice militaire et modifie, au profit du pouvoir, la structure de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature (HSYK) qui nomme juges et procureurs.
    L’opposition laïque et nationaliste affirme que cette réforme menace l’indépendance de la justice et remet en cause la séparation des pouvoirs.
    Pendant le vote, des incidents ont éclaté dans le Sud-Est anatolien, majoritairement kurde, où des militants ont empêché certaines personnes de se rendre aux urnes. La police a arrêté environ 90 personnes.
    Le principal parti pro-kurde de Turquie avait appelé au boycottage, estimant que cette réforme ne renforce pas les droits des 15 millions de Kurdes.
    Au total 49,5 millions d’électeurs, sur une population de 73 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes.
    Au cours de la campagne, l’AKP a évoqué à plusieurs reprises la période noire du putsch de 1980, affirmant vouloir briser « la tutelle des militaires », déjà sur la sellette en Turquie, où des dizaines d’officiers sont poursuivis pour des complots contre le régime.
    « Les perdants (du vote) sont ceux qui soutiennent les putschs et ceux qui résistent aux changements », a affirmé M. Erdogan.
    Cette révision constitutionnelle pourrait notamment permettre de juger les auteurs du coup d’Etat de 1980. L’armée, qui se veut un pilier de la laïcité, a renversé quatre gouvernements, depuis 1960.
    AFP
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Erdogan enterre Atatürk

      titre écrit le 13 septembre 2010 sur ZAMAN ISTANBUL



      le peuple turque a fait encore son choix

      moins de militarisation plus de démocratie mais pas loin de l'islam et une leçon au islamiste, et sans l'aide de l'europe mais un pas vers une turquie européenne .

      je ne suis pas spécialiste c'est tout se que j'ai compris
      et on plus j'aime le titre !

      c'est mon 1er texte dans la rubrique international
      Dernière modification par Nadyr, 13 septembre 2010, 20h31.

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      • #4
        L'algérie peut apprendre beaucoup de la turquie. c'est pour quand un réferendum en Algérie pour la diminution du pouvoir de l'armé et pour imposer un systéme de gouvernement altérnatif (50 ans de fln c'est assez)..!!. le citoyen algérien gagnera plus en défendant ce genre de réferndums que des réferendums d'autodétermination dans des autres pays.

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        • #5
          Mustafa Kemal Atatürk sera enterré quand la Turquie appliquera la charia



          il est juste derrière, même accroché sur le mur son bureau
          Dernière modification par oko, 13 septembre 2010, 21h26.

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          • #6
            L'algérie peut apprendre beaucoup de la turquie. c'est pour quand un réferendum en Algérie pour la diminution du pouvoir de l'armé et pour imposer un systéme de gouvernement altérnatif (50 ans de fln c'est assez)..!!.

            Venant d'un Marocain, je prends le soin de te répondre , si l'armée se retir Ali Belhaj el kelb ben el kelb prendra le pouvoir:22:
            Faute de grives , nous mangeons des Merles

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            • #7
              mustapha kamel est le père de la turquie moderne. Il a construit un nouveau pays mené des réformes. il n est pas enterré.
              Erdogan arrime la turquie à la démocratie et sert tout comme ataturk les intérêts de son pays
              « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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              • #8
                Venant d'un Marocain, je prends le soin de te répondre , si l'armée se retir Ali Belhaj el kelb ben el kelb prendra le pouvoir:22:
                _______________________________

                l'armé turque ne s'est pas retirer du pouvoir comme ca, mais il s'est approprié un nouveau rôle, celui de ne plus avoir aucun role ni de gestion de la chose publique de quelque soit, ni de désignation des politiciens, Mais , être garante devant le peuple (la constitution 1980) qu'il veillera au respect de l'alternance dans le gouvernement (quelque soit les partis) et le droit que chaque parti doit avoir son representation a l'intérieur du parlement sans nier les autres. au cas contraire, il peut intervenir. les turques ont acceptés, ce nouveau rôle de l'armé. genre imposer la démocratie (une partie en premiére temps) par la force des armes (l'armé), maintenant, ca changé avec ce referndume, les turques pensent que on peut remplacer ce rôle de l'armé par d'autres institutions gérées par le peuple, et que la société est plus mature et plus civilisé pour appliquer l'aternance au sein du gouvernement toute seule, et selon ce que le peuple dira dans les urnes de vote.

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