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Le classement mondial des universités 2010

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  • Le classement mondial des universités 2010


    L'université britannique de Cambridge se classe à la seconde place du classement des universités mondiales. Elle occupait le second rang en 2009. (AFP)
    Le Nouvel Observateur présente ici en avant première exclusive pour la France le palmarès mondial des universités établi par le bureau d'études britannique QS. Il est produit depuis 7 ans, publié jusqu'à l'an passé essentiellement par le Times Higher Education. Ce palmarès a pour particularité de ne pas prendre en compte uniquement la recherche scientifique, comme le "Palmarès de Shanghaï" (qui a notamment pour critères la réputation des chercheurs et le nombre de Nobels parmi les profs et les anciens élèves, et qui exclut les universités de droit, sciences sociales ou humaines). Dans le palmarès QS, le taux d'encadrement des élèves, l'opinion des recruteurs, la proportion de profs et d'étudiants étrangers entrent pour 40% de la note. La réputation académique de l'université, mesurée par un sondage auprès d'universitaires du monde entier, entre pour 40%, et la qualité des travaux de recherche pour 20%. L'évaluation de cette qualité est extraite de la banque de données SciVerse de Scopus Elsevier qui se présente comme "la plus grande base de données mondiale" sur les citations de travaux de chercheurs.

    Aucune fac Française dans les 100 premières !
    L'édition 2010 que nous publions ici (voir plus bas ou notre galerie photos ci-contre) ne voit figurer que 2 grandes écoles (Normale Sup et Polytechnique) et aucune université française dans les cent premières (contre 2 universités et 1 grande école dans le Shanghaï) et seulement 3 universités (plus 2 grandes écoles) dans les 200 premiers. Contre 6 pour la Chine, 7 pour l'Australie, 9 pour le Japon, 12 pour l'Allemagne et… 29 pour le Royaume Uni.
    Pourquoi de si calamiteux résultats ? Les raisons ne sont pas académiques, mais structurelles. Primo, nous subissons le fait que les anglo saxons dominent de longue date le "marché" de l'enseignement supérieur, qui, chez eux, est payant, et permet donc l'existence de puissants médias spécialisés financés par la publicité des facs, qui font leur promotion dans le monde entier en se vendant comme des marques. Ensuite, nous payons le fait que notre enseignement supérieur et notre recherche ne sont pas structurés comme dans les autres pays. Ce qu'on appelle, à l'étranger, "les universités" est découpé chez nous en trois morceaux : les universités, les grandes écoles et les grands organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRA, CEA etc.) Cette configuration n'est pas lisible pour les "radars" étrangers qui analysent les facs. Pour Shanghaï comme pour QS, Normale Sup, la Sorbonne et l'université Pierre et Marie Curie (UPMC) - trois établissements prestigieux séparés de quelques centaines de mètres - sont trois entités séparées. Normale Sup est 33ème pour QS et 71ème pour Shanghaï . L'UPMC y est 118ème et 39ème. Si c'était un seul et même ensemble, il serait peut être dans le top ten mondial, surtout l'ESPCI (Ecole supérieure de physique et chimie industrielle) qu'a longtemps dirigé Pierre Gilles de Gennes, école qui a reçu plusieurs Nobels, et qui est 200 mètres de Normale Sup.
    Donc nous payons pour la très française maladie du "chacun pour soi". La réforme du Supérieur engagée par le gouvernement actuel souhaite y remédier, en incitant écoles et facs à se regrouper au sein de PRES, (Pôles de recherche et d'enseignement supérieur) par des incitations financières. Seul problème: au sein des PRES, chacun veut garder son identité propre. Il est donc loin d'être sûr qu'à l'étranger -comme en France d'ailleurs- on considérera qu'un PRES équivaut à une université.
    Oxford, Cambridge, Harvard, Caltech, Princeton, Berkeley, Louvain, McGill, Monterey, Heidelberg sont devenues des marques. Il y a encore du chemin avant que Paris VII Denis Diderot, Paris VI UPMC, Paris Sud XI ou Grenoble 1 Joseph Fourier soient des marques, avec ces sigles compliqués. Pour la France, seule la marque Sorbonne émerge. Sauf que trois universités au moins, plus deux PRES, se disputent ce label ! A un moindre degré, Dauphine a commencé à se faire un nom.
    Autre observation : pourquoi 29 établissements britanniques dans les 200 premiers chez QS et seulement 5 français ? Entre autres parce que la moitié de la note repose sur des sondages de notoriété auprès d'universitaires et de recruteurs, et que l'échantillon est majoritairement anglo-saxon. 1.446 universitaires Britanniques ont répondu à cette enquête (et 2.062 Américains), contre 341 Français. Et 320 recruteurs britanniques contre 89 français.
    Autre sujet de discussion: les Britanniques ne classent pas les disciplines comme nous. Dans la catégorie Sciences Sociales, ils mettent Sciences Po en compétition avec l'Insead ou HEC qui sont des école de management. De même ils classent Paris IV Sorbonne et Normale Sup dans la même catégorie « Arts et Humanités », alors qu'on forme aussi d'éminents matheux à Normale Sup…
    Mais au fait : pourquoi tant de palmarès ? L'enjeu tient à l'explosion de nombre d'étudiants allant étudier à l'étranger. Selon John O'Leary, éditeur du Times Good University Guide, ils sont passés de 2 millions en 2000 à plus de 3 millions aujourd'hui. On compte 595.000 étudiants étrangers aux USA, 351.000 en Grande Bretagne, 246.000 en France, 211.000 en Australie (où l'université est le deuxième poste d'exportation) et 200 000 en Allemagne. Attirer de brillants cerveaux étrangers, enseignants ou étudiants, est un gage d'émulation qui a notamment fait des facs américaines de véritables foyers d'innovation. L'économiste Philippe Aghion, prof à Harvard, préconise d'ailleurs que les palmarès prennent en compte le nombre de brevets nés dans les universités.
    Patrick Fauconnier


    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    J'ai été voir le palmarès et dans le top 200 on trouve 4 universités belges et dont 2 dans le top 100. Pas mal pour un pays aussi grand qu'un mouchoir de poche.
    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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    • #3
      pour ce classement ou celui de shangai une explication


      Albert Fert, prix Nobel de physique 2007, expliquait en 2008 au Monde les raisons du désavantage hexagonal : « La méthode de notation employée fait s'évaporer la moitié de la notation attribuée à la recherche française. » Et le physicien de développer ce qui apparaît comme une exception française : « La recherche universitaire s'effectue en général dans des laboratoires mixtes associant l'université à un organisme comme le CNRS. Shanghaï attribue alors 50 % du bénéfice à l'université et 50 % à l'organisme. » Par ailleurs, seules sont prises en compte les publications dans des revues anglophones. L'ensemble des travaux de chercheurs français publiés dans toutes autres revues passent aux oubliettes du comité de Shanghai. Ce qui faisait dire à Albert Fert que « nos universités devraient être à une meilleure place. J'imagine qu'une méthode moins désavantageuse amènerait nos universités les mieux classées dans les vingt premières places. »
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        Ce sont des classement payant , et dirigé .......tu paye plus tu a un bon classement.......faut pas oublier que les université sont en concurrence pour attirer les enfant des riches dans tout les pays.

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