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L'immigration choisie se heurte à la réalité des besoins

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  • L'immigration choisie se heurte à la réalité des besoins

    Lorsque Nicolas Sarkozy avait confié à Richard Castera une mission d'évaluation des "capacités d'accueil de la France et ses besoins" il ne s'attendait peut etre pas à ce terrible constat qu'il vient de lui dresser ""La France n'a plus, dans l'état actuel de son économie, les moyens d'accueillir des immigrants."
    Alors l'immigration choisie proné par Nicolas Sarkozy se trouve brutalement confronté à la réalité des besoins réels du pays.

    ====

    Le constat est tranché : "La France n'a plus, dans l'état actuel de son économie, les moyens d'accueillir des immigrants." Celui qui le dresse, Richard Castera, inspecteur général de l'administration, s'était vu confier en septembre 2005 une mission d'évaluation des "capacités d'accueil de la France et ses besoins" par le ministre de l'intérieur.

    Si l'analyse de M. Castera ne fait encore l'objet que d'un rapport d'étape, dont Le Monde a eu copie, le ministère de l'intérieur s'est bien gardé de l'ébruiter. Ses premières conclusions battent en brèche l'idée d'"immigration choisie" que Nicolas Sarkozy entend promouvoir à travers le nouveau projet de loi qu'il devrait présenter en conseil des ministres en avril.

    Pour M. Castera, la France doit prendre acte du fait que ses capacités d'accueil ne lui permettent pas d'intégrer dans de bonnes conditions le flux migratoire qu'elle admet chaque année - plus de 160 000 personnes en 2004 selon ses estimations. Et elle doit faire des choix pour réduire ce flux. "L'immigration "choisie" ne se substituera pas à l'immigration "subie", elle risque au contraire de créer une vague supplémentaire d'entrée d'immigrés qui ne seront pas à l'abri du chômage", soutient-il.

    M. Castera affirme donc que la France "n'a d'autres choix que de réduire, au moins pendant quelques années, le flux des personnes entrant sur son territoire", avant d'ajouter : "Faute de quoi, elle s'expose à de nouvelles explosions comme celle qu'elle a connue en novembre dans les banlieues".

    C'est en particulier dans le domaine du logement, mais plus encore en matière d'emploi, que l'intégration pose problème, relève M. Castera. Son raisonnement est simple. Chaque année, plus de 100 000 étrangers se présentent sur le marché du travail. A l'immigration pour motif professionnel - 11 400 personnes en 2004 -, s'ajoutent les immigrants pour motifs familiaux disposant d'un titre de séjour les autorisant à travailler.

    "SITUATION ATYPIQUE"


    Or le secteur privé, le seul qui leur soit accessible, ne génère pas suffisamment d'emplois pour satisfaire les demandes : en 2004, il enregistrait 86 000 créations nettes. "Les capacités d'accueil des populations immigrées sont donc totalement saturées. Et les premières victimes de cette réalité sont les étrangers", relève M. Castera, soulignant que le taux de chômage de ces populations est bien supérieur à la moyenne de la population (17,6 % contre 9,7 %).

    Dans un autre rapport, "Besoins de main-d'oeuvre et politique migratoire", mis en ligne vendredi 17 mars (www.strategie.gouv.fr.), le Centre d'analyse stratégique (CAS, ex-Commissariat général du Plan) est loin d'être aussi définitif.

    "Qu'il s'agisse de sa population totale ou de sa population active, la France ne connaîtra pas, à l'horizon 2015, à la différence d'autres pays européens, de problème démographique global qui justifierait un recours massif à l'immigration", soulignent les experts du centre. Cependant, précisent-ils, "ce constat n'interdit pas à la France de s'interroger sur l'immigration ciblée dont elle a besoin, pour répondre à certaines difficultés sectorielles de son économie ou, de façon plus positive, pour enrichir son développement et sa croissance".

    Bien que vieillissante, la France, observe le CAS, se trouve dans une situation atypique en Europe, avec un accroissement de sa population, peu lié aux flux migratoires. Son taux de fécondité (1,94 enfant par femme en 2005), la place au premier rang européen, à égalité avec l'Irlande. Reste que l'économie française connaît d'ores et déjà des pénuries de main-d'oeuvre dans certains secteurs comme le bâtiment et les travaux publics, l'industrie mécanique, l'hôtellerie-restauration, ou le secteur hospitalier et parahospitalier. Un phénomène qui n'ira qu'en s'amplifiant.

    Face à ces tensions qui grèvent le développement des entreprises et "ne se résorberont pas à court terme", l'immigration peut constituer "une solution transitoire", selon le CAS. Les auteurs du rapport jugent "indispensable" de faciliter le recours à la main-d'oeuvre étrangère par les employeurs ne parvenant pas à pourvoir leurs postes de travail.

    "SOUS-EMPLOI"


    D'autant qu'à l'horizon 2015, avec le départ à la retraite des baby-boomers, le nombre de postes à pourvoir devrait augmenter. Ces tensions se feront sentir pour l'essentiel dans des métiers très qualifiés, mais aussi pour des emplois peu qualifiés, en particulier les services à la personne.

    Sur ce point, Richard Castera réfute l'idée de faire appel à l'immigration pour compenser les insuffisances de main-d'oeuvre. "Le chômage et le sous-emploi, ainsi que la faiblesse du taux d'activité de certaines catégories de personnes (seniors, femmes, jeunes), offrent des gisements considérables de main-d'oeuvre. Des politiques actives d'emploi et de formation professionnelle peuvent permettre d'ajuster offre et demande si des besoins sectoriels ou spécialisés se font sentir. Si des emplois sont à pourvoir, la priorité doit être impérativement accordée à réduire le chômage, et notamment celui des immigrés déjà présents en France", objecte-t-il enfin.

    Une priorité que le CAS met également en avant. Il suggère d'ailleurs d'ajouter au contrat d'accueil et d'intégration un volet insertion professionnelle et d'ouvrir les professions fermées aux étrangers. Il ne manque pas de souligner que l'ouverture du marché du travail aux salariés des nouveaux états membres de l'Union européenne, au plus tard à partir de 2009, permettra sans doute de pourvoir à une partie des besoins. Un "recours accru et ciblé" à l'immigration extra-communautaire n'en est pas moins souhaitable dans les secteurs faisant face à des tensions structurelles, soutient-il.

    Pour gérer ces migrations de travail, le centre, peu convaincu par les quotas, défend une "gestion déconcentrée". Il appelle l'administration à accélérer et simplifier les procédures d'attribution des autorisations de travail. Pour nourrir ce qu'il préconise : "Une immigration plus qualifiée et plus fluide."

    Par le Monde

  • #2
    Je viens de lire effectivement l'article mais je crois qu'a aucun moment N. Sarkozy ne voulait vraiment avoir une strategie claire ou une politique claire de 'l'immigration choisie'; je pense plutot que c'etait un jeu politique pour changer de discours sur l'immigration et proposer on va dire une innovation mais qui reste verbale: 'Pas d'immigration subie, mais une immagration choisie' Ainsi, on transforme qq chose de 'negative' l'immigration qu'on subit; en qq chose de positive et surtout sur laquelle on a le controle. Je crois que c'etait plutot un jeu de politique afin de preparer les elections et de placer les debats sur le territoire de la droite c'est a dire: securite et immigration. Car, meme en allant dans l'hypothese de l'immgration choisie qualifiee, qui veut venir en France? mis a part les cadres maghrebins pour des raisons culturelles aucune autre popultaion ne veut venir en France tant il existe des opportunites plus interessantes aux etats unis, UK et allemagne.

    Conclusion, ce rapport ne va pas gener Sarkozy car ses propositions ne sont faites que pour des raisons de communication et sont completement deconnectees de la realite. Mais l'impact des idees qu'il vehicule dans la population est reel, meme si les idees ne sont pas fondees sur la realite. Apres tout, le citoyen lambda comprends mieux 'pas d'immigration subie mais choisie' qu'un rapport complexe redigie par des technocrates.

    Bref, je crois que Sarkozy a une autoroute devant lui pour 2007!

    La s'arrete mon objectivite pour rajouter un commentaire personnel: ce mec il me fait peur, il est dangereux lol
    Dernière modification par GAbdelkader, 17 mars 2006, 20h10.

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    • #3
      "La France doit être malade"

      Je n'arrive vraiment pas à comprendre l'attitude de la France dans ses choix (ou non choix) quand il s'agit de l'immigration!

      Les pays du Magreb et sub Sahéliens forment à coup de millions (valeur ajoutée: des milliards) des cerveaux qui leur échappent et finissent par servir dans des postes souvent sualternes (sous emploi) en France ... et au lieu de se sentir chanceuse de pouvoir exploiter ce pool humain si peu cher, madame la France rechigne!

      J'y perd mon latin!

      La France ne réalise pas que ce ne sont point ces immigrants qui cause problème: Le problème, c'est la France elle-même qui se le crée.

      Elle se le crée en:
      N'ayant jamais eu de politique intelligente d'immigration
      Refus global de considérer ces immigrants comme de potentiels citoyens du pays
      En faisant de l'immigration une plateforme politique alors que cela devrait être une question: d'emplois et d'intégration sociale.

      Réflichissons à la question suivante: A qui profiterait cette attitude des politiciens français vis à vis de l'immigration ?
      Surtout pas à la France ... quand on sait que d'autre pays ouvrent leurs portes et leurs bras à "ces rejetés" ...

      Le jour où la France avec sa population viellissante aura besoin de bras et de salariés pour soutenir la msse des retraités en France... làà elle se rendra compte que les "nord d'af" à petits salaires ne seraient plus là pour se faire exploiter.
      L'europe prend les devant, la France semble à la traîne!

      Au fait, récemment les autorités française s'acharnent à appliquer une loi discriminatoire vis à vis des immigrants à la retraite.
      Un retraité français à droit de vue sur là où va quand il est retraité, quand il s'agit des bénéfices....
      Pour les étrangers, leur prestations peuvent être réduites de jusqu'à 50% s'ils ne résident pas en France, et ce 6 mois + 1 jour en France (pour les algériens).

      Certains n'ont pas compris quand dans une de mes interventions je disait que la France s'arranger de "garder en France les euros" des ex immigrants ... pour sa balance commerciale peut-être ?
      Si vous êtes au courant de la situation de quelques 4000 retraités algériens rien qu'à Marseille ... vous comprendrez de quoi il en retourne!
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        L'immigration choisie se heurte à la réalité des besoins

        L'immigration choisie se heurte à la réalité des besoins
        LE MONDE

        Le constat est tranché : "La France n'a plus, dans l'état actuel de son économie, les moyens d'accueillir des immigrants." Celui qui le dresse, Richard Castera, inspecteur général de l'administration, s'était vu confier en septembre 2005 une mission d'évaluation des "capacités d'accueil de la France et ses besoins" par le ministre de l'intérieur.


        Si l'analyse de M. Castera ne fait encore l'objet que d'un rapport d'étape, dont Le Monde a eu copie, le ministère de l'intérieur s'est bien gardé de l'ébruiter. Ses premières conclusions battent en brèche l'idée d'"immigration choisie" que Nicolas Sarkozy entend promouvoir à travers le nouveau projet de loi qu'il devrait présenter en conseil des ministres en avril.

        Pour M. Castera, la France doit prendre acte du fait que ses capacités d'accueil ne lui permettent pas d'intégrer dans de bonnes conditions le flux migratoire qu'elle admet chaque année - plus de 160 000 personnes en 2004 selon ses estimations. Et elle doit faire des choix pour réduire ce flux. "L'immigration "choisie" ne se substituera pas à l'immigration "subie", elle risque au contraire de créer une vague supplémentaire d'entrée d'immigrés qui ne seront pas à l'abri du chômage", soutient-il.

        M. Castera affirme donc que la France "n'a d'autres choix que de réduire, au moins pendant quelques années, le flux des personnes entrant sur son territoire", avant d'ajouter : "Faute de quoi, elle s'expose à de nouvelles explosions comme celle qu'elle a connue en novembre dans les banlieues".

        C'est en particulier dans le domaine du logement, mais plus encore en matière d'emploi, que l'intégration pose problème, relève M. Castera. Son raisonnement est simple. Chaque année, plus de 100 000 étrangers se présentent sur le marché du travail. A l'immigration pour motif professionnel - 11 400 personnes en 2004 -, s'ajoutent les immigrants pour motifs familiaux disposant d'un titre de séjour les autorisant à travailler.


        "SITUATION ATYPIQUE"

        Or le secteur privé, le seul qui leur soit accessible, ne génère pas suffisamment d'emplois pour satisfaire les demandes : en 2004, il enregistrait 86 000 créations nettes. "Les capacités d'accueil des populations immigrées sont donc totalement saturées. Et les premières victimes de cette réalité sont les étrangers", relève M. Castera, soulignant que le taux de chômage de ces populations est bien supérieur à la moyenne de la population (17,6 % contre 9,7 %).

        Dans un autre rapport, "Besoins de main-d'oeuvre et politique migratoire", mis en ligne vendredi 17 mars (www.strategie.gouv.fr.), le Centre d'analyse stratégique (CAS, ex-Commissariat général du Plan) est loin d'être aussi définitif.

        "Qu'il s'agisse de sa population totale ou de sa population active, la France ne connaîtra pas, à l'horizon 2015, à la différence d'autres pays européens, de problème démographique global qui justifierait un recours massif à l'immigration", soulignent les experts du centre. Cependant, précisent-ils, "ce constat n'interdit pas à la France de s'interroger sur l'immigration ciblée dont elle a besoin, pour répondre à certaines difficultés sectorielles de son économie ou, de façon plus positive, pour enrichir son développement et sa croissance".

        Bien que vieillissante, la France, observe le CAS, se trouve dans une situation atypique en Europe, avec un accroissement de sa population, peu lié aux flux migratoires. Son taux de fécondité (1,94 enfant par femme en 2005), la place au premier rang européen, à égalité avec l'Irlande. Reste que l'économie française connaît d'ores et déjà des pénuries de main-d'oeuvre dans certains secteurs comme le bâtiment et les travaux publics, l'industrie mécanique, l'hôtellerie-restauration, ou le secteur hospitalier et parahospitalier. Un phénomène qui n'ira qu'en s'amplifiant.

        Face à ces tensions qui grèvent le développement des entreprises et "ne se résorberont pas à court terme", l'immigration peut constituer "une solution transitoire", selon le CAS. Les auteurs du rapport jugent "indispensable" de faciliter le recours à la main-d'oeuvre étrangère par les employeurs ne parvenant pas à pourvoir leurs postes de travail.


        "SOUS-EMPLOI"


        D'autant qu'à l'horizon 2015, avec le départ à la retraite des baby-boomers, le nombre de postes à pourvoir devrait augmenter. Ces tensions se feront sentir pour l'essentiel dans des métiers très qualifiés, mais aussi pour des emplois peu qualifiés, en particulier les services à la personne.

        Sur ce point, Richard Castera réfute l'idée de faire appel à l'immigration pour compenser les insuffisances de main-d'oeuvre. "Le chômage et le sous-emploi, ainsi que la faiblesse du taux d'activité de certaines catégories de personnes (seniors, femmes, jeunes), offrent des gisements considérables de main-d'oeuvre. Des politiques actives d'emploi et de formation professionnelle peuvent permettre d'ajuster offre et demande si des besoins sectoriels ou spécialisés se font sentir. Si des emplois sont à pourvoir, la priorité doit être impérativement accordée à réduire le chômage, et notamment celui des immigrés déjà présents en France", objecte-t-il enfin.

        Une priorité que le CAS met également en avant. Il suggère d'ailleurs d'ajouter au contrat d'accueil et d'intégration un volet insertion professionnelle et d'ouvrir les professions fermées aux étrangers. Il ne manque pas de souligner que l'ouverture du marché du travail aux salariés des nouveaux états membres de l'Union européenne, au plus tard à partir de 2009, permettra sans doute de pourvoir à une partie des besoins. Un "recours accru et ciblé" à l'immigration extra-communautaire n'en est pas moins souhaitable dans les secteurs faisant face à des tensions structurelles, soutient-il.

        Pour gérer ces migrations de travail, le centre, peu convaincu par les quotas, défend une "gestion déconcentrée". Il appelle l'administration à accélérer et simplifier les procédures d'attribution des autorisations de travail. Pour nourrir ce qu'il préconise : "Une immigration plus qualifiée et plus fluide."

        Laetitia Van Eeckhout

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        • #5
          eliza li ne tardera pas à intervenir, vous pariez combien?

          Gaff au venin!
          Passi passi werrana dipassi!

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          • #6
            Les Algériens n'agissent pas comme ça, j'investiguerai..

            Bonjour,

            Les étudiants universitaires Algériens que je connaîs qui étudient au Québec sont sympathiques. Ils fréquentent plutôt les bars que les mosquées et ils en imposent a personne. On les aime les Algériens a Montréal.

            Vous-autres les parents algériens sachez que lorsque votre progéniture arrive au Canada, ils préferent les bars et les petits cafés et la prière....

            J'irai investiguer pour savoir qui sont ces étudiants musulmans qui tentent d'en imposer aux autres ici.

            LE TELEPHONE ARABE VOUS SALUE!

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            • #7
              Je suis trop forte! pari gagné !
              Passi passi werrana dipassi!

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              • #8
                Vous-autres les parents algériens sachez que lorsque votre progéniture arrive au Canada, ils préferent les bars et les petits cafés et la prière....
                La belle vie quoi !
                Et des blondinettes ça ne les interessent pas ?
                Quand le chat n'est pas là, les souris dansent

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                • #9
                  L'eco : je savais pas que tu éatias aussi devin !!!!! t#as une boule de cristalle ?

                  Tahar : une bonne biere, un billard et des blondes .....y'a que cela de vrai !!!!

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