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Un très grand contrat, signé dans un nouveau pays clef, avec un client majeur. C'est peu dire que les équipes d'Air Liquide se frottent les mains après l'accord avec Aramco annoncé hier soir. Pour alimenter en hydrogène sa future raffinerie de Yanbu, sur la côte ouest de l'Arabie saoudite, la compagnie d'Etat saoudienne a choisi pour la première fois de ne pas construire elle-même une unité de ce gaz industriel, mais d'acheter ce produit à un spécialiste. En l'occurrence Air Liquide.
Le projet pèse lourd. La raffinerie en cause sera en effet de grande taille (elle pourra traiter 400.000 barils par jour) et consommera plus d'hydrogène que la moyenne, le brut à transformer étant plus lourd et soufré que d'autres. Pour répondre aux besoins, Air Liquide va installer sur place deux unités de production d'hydrogène d'une capacité totale de 300.000 mètres cubes par heure. Montant du chantier : 450 millions de dollars (plus de 350 millions d'euros). Soit le plus grand investissement industriel jamais réalisé par le groupe français.
« C'est notre premier contrat de gaz avec Aramco », le premier groupe pétrolier au monde, se réjouit Pierre Dufour, directeur général délégué du groupe. Jusqu'à présent, la compagnie saoudienne préférait tout faire elle même. « Nous avons réussi à les convaincre de l'intérêt d'externaliser cette activité. Cela ouvre le marché, comme nous l'avons déjà fait au Koweït, à Oman, au Qatar et dans d'autres pays qui étaient de farouches autoproducteurs. »
Economies d'échelle
Pour l'emporter, Air Liquide a démontré à ses interlocuteurs qu'il leur fournirait de l'hydrogène à un coût « bien moindre que ce qu'ils peuvent faire eux-mêmes », explique Pierre Dufour. Comment ? D'abord en gérant au mieux les deux unités, dont toute la production ira chez Aramco pendant vingt voire trente ans. Mais aussi en jouant sur les économies d'échelle : « Ces deux unités sont conçues pour que nous puissions en ajouter une troisième, afin d'alimenter d'autres clients présents sur place, révèle Pierre Dufour. Nous avons déjà de sérieuses pistes, avec l'idée de créer ainsi un réseau local d'hydrogène. »
Et sans attendre cette troisième unité, Air Liquide « sera, sans aucun doute possible, le leader du gaz industriel dans cette région du monde », souligne la direction du groupe tricolore.
DENIS COSNARD
Les Echos
Le projet pèse lourd. La raffinerie en cause sera en effet de grande taille (elle pourra traiter 400.000 barils par jour) et consommera plus d'hydrogène que la moyenne, le brut à transformer étant plus lourd et soufré que d'autres. Pour répondre aux besoins, Air Liquide va installer sur place deux unités de production d'hydrogène d'une capacité totale de 300.000 mètres cubes par heure. Montant du chantier : 450 millions de dollars (plus de 350 millions d'euros). Soit le plus grand investissement industriel jamais réalisé par le groupe français.
« C'est notre premier contrat de gaz avec Aramco », le premier groupe pétrolier au monde, se réjouit Pierre Dufour, directeur général délégué du groupe. Jusqu'à présent, la compagnie saoudienne préférait tout faire elle même. « Nous avons réussi à les convaincre de l'intérêt d'externaliser cette activité. Cela ouvre le marché, comme nous l'avons déjà fait au Koweït, à Oman, au Qatar et dans d'autres pays qui étaient de farouches autoproducteurs. »
Economies d'échelle
Pour l'emporter, Air Liquide a démontré à ses interlocuteurs qu'il leur fournirait de l'hydrogène à un coût « bien moindre que ce qu'ils peuvent faire eux-mêmes », explique Pierre Dufour. Comment ? D'abord en gérant au mieux les deux unités, dont toute la production ira chez Aramco pendant vingt voire trente ans. Mais aussi en jouant sur les économies d'échelle : « Ces deux unités sont conçues pour que nous puissions en ajouter une troisième, afin d'alimenter d'autres clients présents sur place, révèle Pierre Dufour. Nous avons déjà de sérieuses pistes, avec l'idée de créer ainsi un réseau local d'hydrogène. »
Et sans attendre cette troisième unité, Air Liquide « sera, sans aucun doute possible, le leader du gaz industriel dans cette région du monde », souligne la direction du groupe tricolore.
DENIS COSNARD
Les Echos