Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Cerbah : «Dans tous les staffs du monde, il y a d’anciens internationaux, sauf chez nous !»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Cerbah : «Dans tous les staffs du monde, il y a d’anciens internationaux, sauf chez nous !»

    Grand gardien de but à son époque, l’un des tous meilleurs du pays durant les années 70/80, Mehdi Cerbah a connu dans sa carrière de très grands moments, que ce soit à l’USMA qu’il a rejoint en jeunes catégories, à la JSK où il est passé à une étape supérieure et où il a aussi réussi à marquer de son empreinte un passage des plus réussis, qui lui a permis de se frayer une place de choix en équipe nationale, où il a, des années durant, défendu brillamment les couleurs nationales, ou encore après avoir opté pour le grand RCK des Kaci-Saïd, Assad, Safsafi, Bouzama et beaucoup d’autres. Cerbah a aussi effectué une virée à Montréal où il a joué dans un club local une saison durant. Grâce à sa vista et à ses prouesses techniques qui ont fait de lui un dernier rempart incontournable en équipe nationale, il a inscrit, en lettres d’or, son nom dans l’histoire du football algérien.
    Il a été l’un des héros des Verts lors de l’épopée du Mondial espagnol de 82, en ayant une grande part de mérite, dans la victoire historique de l’Algérie sur l’ogre allemand, l’ex-RFA de Kaltz, Rummunigue, Stielike, Briegel, Fisher et autres, en repoussant avec brio de nombreuses tentatives allemandes. Il a aussi un parcours des plus intéressants en tant que coach des gardiens de but, car en plus de sa riche expérience et du métier acquis dans le domaine, il n’a pas non plus cessé de se former pour avoir le bagage nécessaire en termes de méthodologie et de connaissances scientifiques dans le domaine du football. Il exerce, depuis qu’il a mis un terme à sa carrière, son métier d’entraîneur des gardiens de but. Il a fait aussi partie du staff technique de la sélection du temps de Meziane Ighil, puis de Madjer. Actuellement, il se trouve au Qatar où il entame sa sixième année de travail dans le domaine qui a de tout temps était sien avec sa passion habituelle. Nous avons voulu avoir de ses nouvelles, connaître son avis sur tout ce qui a trait à l’EN et sur d’autres points aussi. Avec son franc-parler habituel, il a courtoisement répondu à toutes nos questions.
    Bonjour Mehdi, comment ça va ?
    Très bien merci. Tout va bien pour moi ici au Qatar. Je n’ai pas à me plaindre, même si parfois, j’ai le mal du pays comme tous les Algériens.
    Justement, cela fait un bon moment qu’on ne vous a pas aperçu au pays ?
    Obligations professionnelles obligent. Cela dit, généralement, je fais une tournée au pays chaque mois de juin. Parfois, dès que j’ai la possibilité, je descends pour me retremper dans le bain du pays, surtout auprès de ma famille.
    Quelles sont vos nouvelles dans le domaine du football ?
    J’occupe le poste de directeur technique des gardiens de but dans mon club, avec lequel j’entame ma 6e année déjà ! Je m’occupe donc des gardiens de but toutes catégories confondues au niveau de mon club.
    Vous êtes dans quel club exactement ?
    Je suis à Al-Sad al-qatari où évolue Nadir Belhadj.

  • #2
    Ça se passe bien pour vous ?
    Oui, très bien. J’exerce mon métier dans les meilleures conditions, car tous les moyens existent à Al-Sad. Comme j’aime former les gardiens de but, ce qui était et demeure toujours mon métier, je le fais avec passion, et conviction et beaucoup de détermination.
    Vous avez certainement lancé de jeunes portiers en sélections qataries…
    Oui, en sélection junior et espoir du Qatar.
    On a eu des informations faisant part que vous ferez partie des plans des instances pour renforcer le staff technique des Verts. Qu’en est-il à ce propos ?
    Il faut savoir qu’en ce qui me concerne, je ne me prononce que sur ce qui est officiel. Donc, pour répondre à votre question, je dirai que le président de la FAF ne m’a, jusque-là, jamais appelé ou contacté dans ce sens. Je ne peux pas donc dire si je suis ou non dans les plans des responsables de notre football.
    Mais dans le cas où l’on fera appel à vos services, serez-vous intéressé de rentrer au pays ?
    Il n’y a pas mieux que chez soi, c’est pour moi une évidence. Malheureusement, chez nous, on a comme l’impression qu’on est marginalisés dans notre propre pays. Comme si on ne voulait pas des anciens qui ont les compétences nécessaires pour faire du bon boulot dans leur propre pays. Pour répondre concrètement à votre question, je dirai…pourquoi pas ?! Mais, il faudrait que ce soit une proposition qui me sera adressée en bonne et due forme. Mon pays passe toujours avant tout, il est prioritaire comme on dit.
    Beaucoup d’amateurs de la balle ronde nationale ne comprennent pas que des gloires du passé, ayant les compétences requises, n’apparaissent pas dans les sélections nationales, notamment en équipe première. Que pouvez-vous dire à ce propos ?
    Parfois, nous les anciens avons le bagage nécessaire pour rendre d’énormes services au football algérien, que ce soit en club ou en sélection nationale. Qu’est-ce qu’on demande, sans se vanter, je dirai que pour la compétence et l’expérience sur le terrain, on a prouvé de quoi on était capables. Je n’ai vraiment jamais compris un fait…
    De quoi s’agit-il ?
    Des gens qui n’ont rien avoir avec le football à ce niveau-là, on ne sait d’où ils sont sortis, puisqu’ils n’ont jamais travaillé, d’illustres inconnus au bataillon, comme on dit, se retrouvent comme par enchantement projetés au-devant de la scène footballistique nationale. Je ne sais si c’est par copinage ou si ça répond à une logique qui est sortie je ne sais d’où, alors que ceux qui devraient être là, sont complètement oubliés…Il est impensable que des gens dont on n’a jamais entendu parler dans le milieu footballistique national ou étranger, aient le privilège de se retrouver comme ça en équipe nationale, d’autant plus qu’ils n’ont jamais rien prouvé ailleurs. Les gens du métier sont marginalisés, alors que des inconnus au bataillon sont sous les feux de la rampe.
    Vous semblez irrité par cet état de fait ?
    Et comment ! Je me demande comment les responsables de notre football réfléchissent (?) Je me pose souvent cette question. Certes, libre à eux d’entreprendre les actions qui leur conviennent s’ils estiment que c’est de cette manière que cela doit fonctionner, mais il faut savoir que personnellement, je ne pourrai jamais être d’accord avec pareilles pratiques. Le faire, c’est cautionné l’indéfendable. Il est vrai que le football national n’est la propriété de personne, seulement, il y a une échelle de valeurs et une logique implacable, que personne ne peut fuir ou ignorer. Vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur le staff de l’EN pour avoir une idée, alors que le football national dispose de noms aux compétences connues dans le giron et même au-delà des frontières, et qui sont pourtant mis de côté. Là, je voudrai dire une chose…

    Commentaire


    • #3
      …On vous écoute…
      Je tiens à préciser que je ne suis pas un demandeur d’emploi, mais je suis quelqu’un qui s’est toujours exprimé librement et sans langue de bois. Tout le monde sait qu’on a beaucoup donné au football national. Je ne parle pas de moi seulement, mais de beaucoup d’autres aussi. Pour l’équipe nationale, on doit faire appel aux gens de métier qui ont un vécu, de l’expérience et le bagage scientifique nécessaire, ce ne sont pas des intrus qui vont relever le niveau de l’équipe nationale. Il faut savoir que je ne m’attaque pas aux personnes, mais je parle seulement football. Chacun doit-être à sa place.
      Donc, à votre sens, tel n’est pas le cas ?
      Je vous pose à mon tour une question, si vous le voulez bien…
      Que pensez-vous par exemple des staffs techniques des différentes sélections nationales des autres pays durant la Coupe du monde en Afrique du Sud ? Avez-vous jeté un coup d’œil sur les bancs, côté encadrements techniques ?
      Tous disposent de figures connues du monde de la balle ronde mondiale, puisqu’ailleurs, les anciens internationaux qui ont les compétences voulues, on leur fait appel parce qu’on reconnaît leur valeur. L’exemple des hommes qui entourent le staff technique mis en place par le sélectionneur égyptien Shehata renseigne bien sur la question. Il n’y a à ses côtés que d’anciens internationaux qui connaissent bien leur métier et qui sont bien à leurs places. C’est aussi le cas pour les autres sélections nationales, et si tel est le cas, ce n’est certainement pas fortuit. Cela répond au souci de les faire bénéficier de leur expérience et de leur savoir-faire en matière de préparation de l’équipe et ce, sur tous les plans. Il n’y a que chez nous que les choses se passent autrement et personnellement, je trouve cela aberrant. Qu’ont-ils apporté ces gens-là au football algérien… ?

      Commentaire


      • #4
        Cerbah : «Je souhaite plein succès à Benchikha»

        Le charismatique portier des Verts des années 70/80, aborde avec autant de franchise d’autres aspects de l’actualité footballistique
        nationale en général et celle liée à l’EN plus particulièrement. Toutefois, Mehdi Cerbah, garde espoir, que l’on comprendra bien un jour que le football doit revenir aux footballeurs… aux vrais. Ceux qui en connaissent les rudiments et les moindres contours. Pour lui, si chaque chose était vraiment à sa place, la situation du football algérien connaîtra une meilleure et plus régulière évolution. Pour dire, qu’il n’est pas du genre à parler dans le vide, pour amuser la galerie, ou titiller ceux avec lesquels il ne partage pas les choses. Il dit des vérités qui lui semble tellement évidentes, que c’est une manière pour lui d’interpeller les responsables de notre football.
        Vous nous avez dit, dans la première partie de l’entretien paru dans notre édition d’hier, que ceux qui ont dirigé la sélection n’ont rien apporté à l’EN. Pourtant, il y a eu les participations à la CAN 2010, avec une demie finale au but, et au Mondial d’Afrique du Sud …
        Je ne dis pas que tout est négatif. Mais franchement, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Je sais que dans le football rien n’est facile, mais avec de meilleurs atouts mis au service de l’EN dans le choix des hommes, croyez-moi, l’Algérie aurait vraisemblablement réussi de bien meilleures choses avec le potentiel dont elle dispose.
        C’est-à-dire ?
        On nous parle de parcours positif, comment ça ? On a été étrillés par l’Egypte, notre éternel rival, en demi finale de la CAN par le score humiliant de 4 à 0. On a essuyé un cinglant revers lors du premier match face au Malawi (3-0). On a ensuite concédé une troisiéme défaite lors du match de classement contre le Nigeria (1-0). On a fait match nul (0-0) face à l’Angola … dans un non match. La seule satisfaction a proprement dit, concernait la belle victoire arrachée contre la Côte-d’Ivoire, après prolongations (3-2). Certes, l’EN a réussi malgré ces résultats mitigés à se hisser jusqu’en demi finale, mais la suite, on préfère plutôt l’oublier …
        Croyez-vous vraiment que l’EN pouvait mieux faire ?
        Il faut savoir que je suis en train de faire un constat et non pas de juger X ou Y, cela n’est pas de mon ressort. Ce que j’ai envie de dire, c’est qu’un entraîneur qui se considère comme professionnel prend une responsabilité d’une telle importance, il doit assumer la réussite tout comme l’échec.
        Faites-vous allusion à Saâdane ?
        Oui, évidemment ! Je n’ai pas pour habitude de m’attaquer aux personnes, mon éducation et ma personnalité ne me le permettent pas, parce qu’a mon sens, la moralité doit primer avant tout. Pour revenir à ce que je vous disais, pour moi les chiffres parlent d’eux même concernant Saâdane…
        Et ils disent quoi ces chiffres ?
        Saâdane a pris part en tant qu’entraîneur de la sélection nationale à deux phases finales de Coupe du monde. Qu’a-t-il fait ? Je ne dis pas cela pour m’acharner sur lui, tel n’est pas du tout le cas, mais on parle de football proprement dit, ou il faut mettre les sentiments de côté, pour essayer d’être le plus objectif possible. Pour revenir à cette histoire de chiffres, je m’explique. Donc, deux coupes du monde pour lui, en 86 et en 2010, ce qui signifie six matches en tout. Bilan … Un seul but marqué par Djamel Zidane sur les six matches, avec zéro victoire enregistrée, deux matches nuls à chaque phase finale et quatre défaites. Franchement, si vous appelez ça «Une réussite et un parcours positif», cela signifie que moi, je ne comprends rien au football !!! Non !
        Etes-vous de ceux qui étaient pour son départ ?
        Personnellement, j’aborde cette question autrement. Certes, il fallait en arriver là en raison du manque de résultats. Seulement, je dis que si départ il devrait y avoir, il aurait du avoir lieu avant cette période délicate, surtout pas dans ces conditions, car d’importantes échéances attendent les Verts, à commencer par le très important prochain match face à la Centrafrique, qu’il faut absolument bien négocier. Il ne faut pas oublier qu’il faudra aller chercher un bon résultat à Bangui, surtout après le nul concédé à Blida contre la Tanzanie. Son successeur n’aura pas la tache facile, car il n’aura pas suffisamment de temps pour façonner sa stratégie de jeu, particulièrement pour ce rendez-vous là.
        Dernière modification par kappa, 16 septembre 2010, 13h15.

        Commentaire


        • #5
          Devait-il le faire avant ?
          A mon sens, oui, c’est clair. Pourquoi n’a-t-il pas démissionné après le Mondial, comme il n’a d’ailleurs cessé de l’annoncer à ce moment là ?! Je pense que cela est plutôt lié à l’aspect financier. C’est une question d’argent apparemment, qui l’aurait ramener à ne pas s’arrêter. Cela dit chacun juge la situation à sa manière. Il doit bien avoir lui aussi ses raisons. Ce n’est pas la première fois «qu’on lui fait jeter le tablier», s’est déjà arrivé pour lui.
          Plutôt pour l’option d’un coach local ou étranger ?
          Pour moi les choses sont très claires par rapport à ce sujet. Je préfère la solution locale. Mais le choix de l’homme est à mes yeux, des plus importants. Il faut quelqu’un qui maîtrise bien son sujet, avec pour ainsi dire non seulement le bagage nécessaire, mais avec aussi et surtout une forte personnalité. Quelqu’un de charismatique, quoi ! Il s’agit de l’EN et non pas d’une quelconque équipe ! Il faut quelqu’un d’ambitieux, de motivé et de déterminé, qui sait parfaitement dans quelle direction il va. Quelqu’un qui ne ménage pas la chèvre et le choux.
          A qui pensez-vous par exemple ?
          Vous savez, avant de répondre à votre question, je dirai qu’en Algérie, il y a beaucoup de compétences, malheureusement, soit on ne lui prête pas attention en les marginalisant, soit ils ne disposent pas des moyens infrastructurels, pédagogiques et organisationnels dignes de ce nom, qui puissent leur permettre de mener leur mission à bien. en est en 2010 et je trouve cela vraiment dommage.
          Vous ne répondez pas à la question…
          Je peux citer, par exemple, des gars qui ne sont plus à présenter, tels les Madjer, Benchikha, Menad et certains autres, qui sont capables d’accomplir du bon travail et d’apporter beaucoup à l’EN. Ils ont l’expérience, le vécu, le métier, en plus du bagage technico-tactique et scientifique exigé à ce niveau, qui est d’une grande importance pour bien préparer une équipe sur tous les plans et la conduire à bon port. Il faut faire confiance aux nationaux.
          Justement, Abdelhak Benchikha vient d’être désigné par Raouraoua à la barre technique des Verts. Votre sentiment ?
          Comme vous pouvez le constater, il fait partie des noms que je viens de vous citer. C’est une bonne chose que ce soit lui qui succède à Saâdane. Pour répondre d’une autre manière, je dirai, et pourquoi pas lui ? Je lui souhaite pleine de réussite et pleins succès dans sa mission. Il faut faire confiance l’entraîneur algérien.
          Dernière modification par kappa, 16 septembre 2010, 13h16.

          Commentaire


          • #6
            Peut-on savoir pour quelle raisons êtes vous contre la venue d’un étranger, alors que certains avis y sont plutôt favorables ?
            L’expérience nous montre à chaque fois, l’inopportunité et l’inutilité pour nous en Algérie, de faire appel à un entraîneur étranger, surtout s’il est de seconde zone. Dans ce cas, il ne faut même y penser, on n’a pas le droit de mettre l’EN entre les mains d’un aventurier. Voyez aussi les exemples récents du Maroc et de la Tunisie, dont les sélectionneurs étrangers actuellement en place, ne leur on absolument rien apporté d’extraordinaire. La plupart viennent seulement pour se sucrer. Ils s’en mettent plein les poches et rentrent chez eux. Je ne parle évidement pas des entraîneurs à renommée mondiale.
            Que pensez-vous du trio actuel composant les gardiens de but de la sélection ?
            Tout d’abord, je dirai que le poste de gardien de but est très important dans une équipe. C’est un poste spécifique, qui demande une bonne préparation spécifique. Un équipe doit surtout pouvoir compter sur un bon gardien de but, dans les moments difficiles. Il doit avoir le mental et le bagage physico-technique nécessaire pour répondre présent, à ce moment là. Pour revenir à votre question, je dirai (ndlr : on le coupe)…
            … Allons y un par un. Commençons par Gaouaoui, le plus ancien …
            Pour Gaouaoui, il a des qualités indéniables et de l’expérience. A mon sens, on lui a retiré la confiance au moment, ou il la méritait le plus.
            Je n’ai pas compris cela. Toutefois, je pense qu’il manque de travailet que si on le prend bien en charge, on peut toujours compter sur lui.
            Mbolhi ?
            D’après ce que j’ai vu, c’est un gardien très intéressant, qui a des qualités certaines. Il est très utile à l’EN.
            Et pour ce qui est de Cedric et Zemmamouche ?
            A mon sens et sans vouloir les offenser, je qualifie leur niveau de moyen. Pour moi, ils manquent encore de métier pour être en Equipe nationale.
            Le cas Chaouchi ?
            Je ne dirai rien à son sujet.
            Pourquoi ?
            C’est comme ça. Je n’ai pas envie d’en parler.

            Commentaire


            • #7
              Quel(s) autre(s) portier(s) voyez-vous en sélection nationale ?
              Je pense que Asselah de la JSK est un bon gardien. Il a d’énormes qualités et une marge de progression assez intéressante. En plus, il a le mental, il est calme, sérieux et serein, tout pour réussir quoi !
              D’après vous, mérite-t-il de suite d’être sélectionné ?
              En ce moment, c’est un peu difficile, car l’équipe s’apprête à jouer des rencontres qualificatives à la CAN 2012 et 2013 importantes. Il ne faut pas le mettre dans le bain en la conjoncture actuelle. Mais je suis convaincu qu’il fera parler de lui à l’avenir s’il continu à travailler et à être sérieux. Vous savez l’EN a besoin d’un gardien de but stable, car le poste de gardien de but qui est des plus sensibles demande cela. On ne change pas de gardien de but comme on charge de cravate. Le titulaire doit être capable d’enchaîner les matches et les bonnes performances, sinon il ne peut l’être à ce niveau là.
              Des échos nous sont parvenus et sont aussi entendus un peu partout, affirmant que les portiers de l’EN, ne travaillent pas comme il se doit en sélection ou Belhadji, l’entraîneur des G.B est des plus contesté. Votre avis ?
              Tout d’abord, je ne peux parler de quelqu’un que je ne connais pas et je ne veux pas répéter ce qui se dit ça et là. N’empêche, mon coup d’œil ne me trompe jamais … pour vous dire qu’il y a du boulots qui attend au sein de la sélection et je le répète à nouveau, moi, je ne suis pas demandeur d’emploi.
              Quelle serait la meilleure manière de les mettre au top, selon vous ?
              Sans vouloir me vanter. Je pense avoir acquis une grande et riche expérience dans le domaine. Pour moi, il ne faut choisir que les gardiens qui ont un mental solide, en plus bien sûr de qualités certaines. On doit prendre les meilleurs et faire jouer le meilleur d’entre eux sans tergiverser. Il faut les prendre en charge très sérieusement en sélection. Je m’explique …En premier, il faut faire confiance à celui qui prouve sa lucidité et sa régularité, en toute épreuve. Quelqu’un qui a la force mental de faire face à la difficulté, sans jamais y rechigner. Personnellement, je sais comment mettre en confiance mon gardien de but. On doit faire en sorte qu’il soit toujours prêt le jour «J» et ce, sur tous les plans. Personnellement, si j’était dans le staff de l’EN, je n’attendrai pas le mini-stage d’avant match pour entraîneur mes gardiens de but …
              Comment procéderez-vous ?
              J’organiserai tout au long de la saison des stages mensuels de 3 à 4 jours, pour évaluer le niveau du moment de chacun et apporter les correctifs nécessaires progressivement. Je réunirai 5 à 6 gardiens de but, les meilleurs pour les faire travailler durant ces stages mensuels. Cela me permettra de bien choisir, celui qui sera aligné le jour de la rencontre. Pour celui qui évoluera à l’étranger, le problème ne se posera pas, puisqu’il s’entraîne dans un club pro, ou l’entraînement est primordial et bien cousu. C’est un exemple de ce que je peux faire.
              Comment voyez-vous l’avenir de l’EN dan ces éliminatoires de la CAN 2012, après le match nul concédé face à la Tanzanie ?
              Les jeux sont loin d’être fait, ce n’est que le commencement. Mais attention, il faudra rapidement se ressaisir, car en football, les choses vont très vite le plus souvent. Contre la Tanzanie, j’avais comme l’impression que l’équipe était déstabilisée ou démobilisée. En football, il n’y a pas de petites ou de grandes équipes. L’EN doit être capable d’imposer son jeu et notamment à domicile.
              N’avez-vous pas l’impression que cela soit le cas ?
              Tout à fait. A l’époque, ce sont les autres qui nous craignaient, à présent on a comme peur de tout le monde. J’ai souvent entendu depuis quelques temps des refrains du genre, la Tanzanie nous fait peur, le Burundi nous fait peur et je ne sais quoi encore. On doit respecter tout le monde, tout en étant capable de s’imposer. C’est cela la force d’une équipe.

              Commentaire


              • #8
                Un mot sur l’effectif de l’EN et cette histoire de pros et locaux ?
                Il y a de bons éléments, c’est une évidence. Mais à mon avis, il faut faire confiance aux joueurs locaux, il y en a parmi eux qui sont très intéressants même, surtout au sein des effectifs de la JSK et de l’ESS. Ne me demandez pas d’avancer des noms, pour ne froisser personne, d’autant plus que tout le monde les connais. Je dis que c’est l’amalgame pros-locaux qui donnera plus d’allant et de consistance à la sélection nationale. Il faut ramener les pros qui sont valables et se passer de ceux qui ne sont là que pour faire de la figuration. Il faut des joueurs qui se battent pour gagner leur place et qui sont sérieux. Car il y en a qui n’en font qu’à leur tête et cela, ça ne doit pas marcher en EN.
                Puisque vous exercez à Al-Sad, avez-vous un contact particulier avec Nadir Belhadj, qui y joue ?
                Oui bien sur. On se connaît très bien et je le rencontre au club. On popote, on s’échange des idées et je ne manque pas l’occasion de l’encourager quant il le faut. Je vous aussi Yazid Mansouri, qui joue à Al-Salya au Qatar. Ce sont vraiment deux gentils garçons respectueux. Je les apprécie bien.
                Mansouri vous a-t-il fait part de ses ennuis en Coupe du monde ?
                Pas du tout. Il reste très réservé sur la question. Je ne l’ai jamais vu se plaindre à ce propos avec qui que ce soi. Pour vous dire, qu’il est un charmant garçon, très professionnel dans son attitude.
                Reprochez-vous au président de la FAF, M. Raouaraoui de ne pas composer avec les ex-internationaux 82 dont vous faites partie ?
                Je crois que certains lui donne une fausse idée et image sur nous. Il est vrai qu’on n’est pas du genre langue de bois et que parfois en disant des vérités, ça dérange. Je ne comprends franchement pas comment peut-on marginaliser toute une génération qui a fait ses preuves et qui a tant donnée au football algérien.Il faut faire profiter les sélections nationales de l’expérience des meilleurs. On aime notre pays, sur lequel on est prêts à tous les sacrifices, sportivement parlant. Malheureusement, certains font comme si on n’existait pas. Pour Raouraoua, il est vrai qu’il nous a toujours respecté, il faut lui reconnaître cela, mais sans plus.
                Voilà tout. Merci d’avoir penser à mois. Je tiens à féliciter la JSK pour son parcours et je lui souhaite d’aller au bout de cette aventure africaine. J’espère aussi que mon autre ancien club, le RCK, retrouvera son lustre d’antan et enfin bonne chance aux Verts dans la difficile campagne des éliminatoires de la CAN 2012 qui les attends. Félicitations et plein succès à Benchikha dans sa nouvelle mission.
                Entretien réalisé par Mohamed-Amine Azzouz



                In MARACANA

                Commentaire

                Chargement...
                X