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Le parc du Serengeti menacé par un projet routier

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  • Le parc du Serengeti menacé par un projet routier

    Un projet de construction d'une route de 50 km à travers le parc national du Serengeti (nord de la Tanzanie) pourrait détruire l'un des derniers sanctuaires de la vie sauvage, estiment des biologistes dans une tribune publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.

    "La route provoquera un désastre environnemental", selon 27 experts en biodiversité signataires de cette tribune.

    Ils pressent le gouvernement tanzanien d'étudier un projet alternatif qui ferait passer cette route au sud du site inscrit par l'Unesco depuis 1981 au patrimoine mondial de l'humanité.

    Le projet prévoit de faire passer un axe à deux voies au milieu de la route de migration empruntée chaque année par 1,3 million de gnous.

    Les gnous jouent un rôle vital dans un écosystème fragile, en maintenant la vitalité des prairies du Serengeti et en assurant la survie de prédateurs menacés tels les lions, les guépards et les lycaons, écrivent-ils.

    Dans d'autres parcs, comme le parc national de Banff (Canada), le parc national d'Etosha (Namibie) ou le parc transfrontalier du Kgalagadi (Botswana), les clôtures et les routes situées sur des routes migratoires ont entraîné la destruction des écosystèmes, avertissent les scientifiques.

    "Les simulations suggèrent que si l'accès des gnous à la rivière Mara, au Kenya, est bloqué, la population va tomber à moins de 300.000".

    "Cela pourrait provoquer davantage de feux de brousse, entraînant de plus une diminution de la qualité des pâturages avec la disparition des minéraux, et l'écosystème pourrait s'inverser et devenir une source de CO2 atmosphérique", redoutent ces experts.

    Le projet de relier la côte tanzanienne du lac Victoria à l'Ouganda, au Rwanda, au Burundi et à la République démocratique du Congo est évoquée depuis une vingtaine d'années. Début juillet, le gouvernement tanzanien a indiqué qu'il n'avait encore pris de décision.

    Ce projet de route détruirait une large bande de 50 km de long à travers la partie nord du Parc national du Serengeti, près de la frontière avec le Kenya. Le projet alternatif évoqué par les scientifiques passerait 250 km plus au sud, sous la zone de conservation du Ngorongoro.

    Par AFP

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