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La Chine s’oppose au monopole des producteurs de minerai de fer

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  • La Chine s’oppose au monopole des producteurs de minerai de fer

    Le gouvernement chinois a décidé de mettre son poids dans la balance des négociations houleuses opposant les sidérurgistes du géant asiatique à leurs grands fournisseurs de minerai de fer, accusés par Pékin d’abuser de leur monopole.
    La Chine s’insurge contre «certaines multinationales (qui) profitent de leur taille pour adopter des pratiques monopolistiques (...), font des bénéfices exorbitants, déraisonnables et mettent sérieusement à mal les intérêts des importateurs chinois». Ces firmes opèrent «en violation des principes d’un commerce équitable», a déploré cette semaine le ministère du Commerce. La querelle, sur les prix de la matière première, met aux prises les aciéristes du plus grand importateur mondial de minerai de fer et les groupes miniers anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto ainsi que le brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD), qui contrôlent, selon des experts, près des trois quarts des exportations mondiales.
    De sa résolution, dépendent les contrats d’approvisionnement à long terme du premier producteur d’acier de la planète (26% du total mondial avec 349 millions de tonnes en 2005). La Chine produit elle-même du minerai de fer (420 millions de tonnes en 2005) mais il est de médiocre qualité, selon les experts. Aussi en a-t-elle également importé quelque 275,26 millions de tonnes l’an passé, alimentant ainsi la formidable croissance de sa sidérurgie. Les aciéristes, pléthoriques avec près de 900 entreprises, ont mal supporté la hausse des prix des deux dernières années qui a culminé par un bond de +71,5% l’an dernier, laminant leurs marges. Surtout, l’immense majorité des petites entreprises de ce secteur voué au regroupement, où seule une poignée de 18 compagnies produisent plus de 46% du total de l’acier chinois et, chacune, plus de 5 millions de tonnes par an. Des centaines d’entre elles ont une capacité inférieure à un million de tonnes et des moyens financiers inexistants. L’Association chinoise du fer et de l’acier (CISA) indiquait récemment que 20% de ses adhérents avaient perdu de l’argent en 2005 et que les bénéfices des principaux aciéristes avaient chuté de 11%. Pour les analystes, sont en cause les prix du minerai certes mais aussi de l’énergie et du transport ainsi que la surcapacité du secteur (470 MT fin 2005, avec 70 M en construction). En l’absence de marché formel du minerai de fer, les prix sont généralement fixés entre grandes sociétés internationales, le tarif convenu lors du premier contrat de l’année servant de base pour tout l’exercice. Le gouvernement chinois s’est dit prêt à intervenir, en l’absence de proposition «acceptable», affirmant même avoir déjà pris des «mesures techniques», non spécifiées, de contrôle des importations. Après que le gouvernement australien se fut inquiété d’un possible «plafonnement des prix, dans un marché libre», un membre de l’Institut de recherche du ministère chinois du Commerce a insisté sur le «rôle nécessaire du gouvernement pour de tels contrats».


    - Le jeune Independant
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