La délégation de la JSK et celle des journalistes qui l'a accompagnée lors de son déplacement en terre nigériane pour le dernier match de Ligue des champions africaine ont vécu l'enfer à Owerri dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le plus dur s'est déroulé sur un axe routier où venait de se dérouler un accrochage armé. Le cauchemar a débuté jeudi en fin de journée, avec le retard occasionné dans l'acheminement de la délégation qui prendra son envol à destination de Port Harcourt à 19h avec deux heures de retard. Arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Port Harcourt après 4h30 de vol, les ennuis commencent. Personne parmi les responsables de Heartland n'était à l'accueil de la délégation et l'accès à l'aéroport ne sera pas donc autorisé. La délégation kabyle attendra plus d'une demi-heure sur le tarmac avec le bruit assourdissant des réacteurs avant d'être autorisée à entrer à l'aéroport et c'est ensuite le parcours du combattant pour les formalités douanières malgré les interventions du chargé d'affaires de notre représentation diplomatique, M. Mouloud Amrani.
C'est à ce moment qu'un policier proposa de nous faciliter la tâche en contre-partie du versement d'une somme de 600 euros. Face à l'indignation des responsables de la délégation de la JSK et du représentant de notre ambassade, les agents douaniers prendront tout leur temps pour les formalités d’usage. Il était déjà presque 2h du matin quand la délégation de la JSK et ses accompagnateurs sortent enfin du maudit aérodrome, mais les ennuis ne faisaient que commencer, puisqu’un problème de transport surgit.
Les dirigeants de Heartland n'ont délégué qu'un bus d'une vingtaine de places et une voiture pour une délégation de 48 personnes. Une demi-heure plus tard, après s’être vue contrainte de louer des taxis, la délégation quitta enfin l'aéroport en direction de Owerri, distante d'environ 100 km. Un trajet infernal sur un semblant de route, parsemé de frayeurs qui débutera par un arrêt brusque du cortège dès les premiers kilomètres.
En effet, 15 minutes après avoir quitté l'aéroport, le cortège sera immobilisé en pleine brousse pendant près d'une demi-heure dans une obscurité totale. Le chauffeur de taxi, terrifié, nous expliquera qu'il s'agissait d'un accrochage entre les forces de sécurité et des rebelles dans la région. Et on sera édifié sur ce qui venait de se passer en voyant des gens fuir, surgissant des deux côtés de la route, ce qui ajoutera encore plus d'angoisse aux membres de la délégation éreintée par toutes ces tracasseries malgré la présence d'une escorte policière, très réduite du reste (une seule voiture).
La peur s'estompe quelque peu quand le cortège reprendra son chemin, même si les deux heures de route seront très éprouvantes sur le plan psychologique avec la présence d'une vingtaine de barrages policiers et militaires qu'on a dû passer, faisant craindre le pire en aval. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le véhicule transportant Ouakked, le chef de la délégation, Doudène (président de section), Rachid Azouaou et le représentant de notre ambassade, a failli avoir un grave accident après l'explosion d’une de ses roues.
Au même moment, un des taxis transportant un groupe de journalistes tombe aussi en panne. Heureusement que l'hôtel n'était pas loin. Ils seront récupérés quelques minutes plus tard par un autre véhicule militaire. Arrivée enfin à l'hôtel Lynx aux environs de 4h du matin, c'est une autre surprise qui attendra la délégation. Un hôtel miteux et pas assez de chambres, sans compter que les chambres doubles ne comptaient qu'un seul lit.
Ereinté et à bout de nerfs par cette arnaque au sens propre du mot des responsables de Heartland, ceux de la JSK décidèrent d’aller à la recherche d’un autre hôtel. Accompagnés d'Azuka qui servira de traducteur, ils sillonnèrent les rues de la petite bourgade à 5h du matin et comme par hasard un hôtel digne de ce nom est vite trouvé à quelques centaines de mètres. L'hôtel Concorde, celui où les deux formations égyptiennes étaient hébergées lors de leur venue à Owerri. L’enfer a duré jusqu’à hier à 16h30.
Tarek Aït Sellamet
El Watan (18/09/09)
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Le plus dur s'est déroulé sur un axe routier où venait de se dérouler un accrochage armé. Le cauchemar a débuté jeudi en fin de journée, avec le retard occasionné dans l'acheminement de la délégation qui prendra son envol à destination de Port Harcourt à 19h avec deux heures de retard. Arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Port Harcourt après 4h30 de vol, les ennuis commencent. Personne parmi les responsables de Heartland n'était à l'accueil de la délégation et l'accès à l'aéroport ne sera pas donc autorisé. La délégation kabyle attendra plus d'une demi-heure sur le tarmac avec le bruit assourdissant des réacteurs avant d'être autorisée à entrer à l'aéroport et c'est ensuite le parcours du combattant pour les formalités douanières malgré les interventions du chargé d'affaires de notre représentation diplomatique, M. Mouloud Amrani.
C'est à ce moment qu'un policier proposa de nous faciliter la tâche en contre-partie du versement d'une somme de 600 euros. Face à l'indignation des responsables de la délégation de la JSK et du représentant de notre ambassade, les agents douaniers prendront tout leur temps pour les formalités d’usage. Il était déjà presque 2h du matin quand la délégation de la JSK et ses accompagnateurs sortent enfin du maudit aérodrome, mais les ennuis ne faisaient que commencer, puisqu’un problème de transport surgit.
Les dirigeants de Heartland n'ont délégué qu'un bus d'une vingtaine de places et une voiture pour une délégation de 48 personnes. Une demi-heure plus tard, après s’être vue contrainte de louer des taxis, la délégation quitta enfin l'aéroport en direction de Owerri, distante d'environ 100 km. Un trajet infernal sur un semblant de route, parsemé de frayeurs qui débutera par un arrêt brusque du cortège dès les premiers kilomètres.
En effet, 15 minutes après avoir quitté l'aéroport, le cortège sera immobilisé en pleine brousse pendant près d'une demi-heure dans une obscurité totale. Le chauffeur de taxi, terrifié, nous expliquera qu'il s'agissait d'un accrochage entre les forces de sécurité et des rebelles dans la région. Et on sera édifié sur ce qui venait de se passer en voyant des gens fuir, surgissant des deux côtés de la route, ce qui ajoutera encore plus d'angoisse aux membres de la délégation éreintée par toutes ces tracasseries malgré la présence d'une escorte policière, très réduite du reste (une seule voiture).
La peur s'estompe quelque peu quand le cortège reprendra son chemin, même si les deux heures de route seront très éprouvantes sur le plan psychologique avec la présence d'une vingtaine de barrages policiers et militaires qu'on a dû passer, faisant craindre le pire en aval. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le véhicule transportant Ouakked, le chef de la délégation, Doudène (président de section), Rachid Azouaou et le représentant de notre ambassade, a failli avoir un grave accident après l'explosion d’une de ses roues.
Au même moment, un des taxis transportant un groupe de journalistes tombe aussi en panne. Heureusement que l'hôtel n'était pas loin. Ils seront récupérés quelques minutes plus tard par un autre véhicule militaire. Arrivée enfin à l'hôtel Lynx aux environs de 4h du matin, c'est une autre surprise qui attendra la délégation. Un hôtel miteux et pas assez de chambres, sans compter que les chambres doubles ne comptaient qu'un seul lit.
Ereinté et à bout de nerfs par cette arnaque au sens propre du mot des responsables de Heartland, ceux de la JSK décidèrent d’aller à la recherche d’un autre hôtel. Accompagnés d'Azuka qui servira de traducteur, ils sillonnèrent les rues de la petite bourgade à 5h du matin et comme par hasard un hôtel digne de ce nom est vite trouvé à quelques centaines de mètres. L'hôtel Concorde, celui où les deux formations égyptiennes étaient hébergées lors de leur venue à Owerri. L’enfer a duré jusqu’à hier à 16h30.
Tarek Aït Sellamet
El Watan (18/09/09)
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