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Edmond Amran El Maleh: Je lis, j'écris donc j'existe!

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  • Edmond Amran El Maleh: Je lis, j'écris donc j'existe!

    Par: Ali Hassan Eddehbi et Abdellah Lbouchouari

    Derrière ses lunettes grises et sa moustache blanche, un regard vif et un sourire sincère, le propre d'un homme encore dans la force de l'âge. "Je lis, j'écrisàdonc, j'existe ", lance-t-il, avant de poursuivre: "Je prends toujours part activement à la vie quotidienne. Je refuse de me recroqueviller en attendant le destin!". Voilà ce qui rassure sur la santé de l'un des monuments de la scène littéraire nationale !

    +Le corps et l'esprit+.
    Du haut de ses 93 ans, le natif de Safi ne rechigne pas à parler de cette longue existence qui est une sorte de "parcours immobile", avec un brin de douceur et de nostalgie pour les trente printemps passés dans la capitale des Lumières. "Paris a donné de la matière à mes Âœuvres. J'y ai passé une trentaine d'années durant lesquelles le Maroc était toujours resté en moi", raconte-t-il, avec émotion.
    Pour lui, la personnalité se construit à partir de l'environnement, du patrimoine et de l'histoire, entre autres composantes. Ses racines sont au Maroc et il entretient une relation fusionnelle avec son pays, au point d'affirmer: "Quand je quitte le Maroc, je me déplace sans me déplacer".
    Une affirmation philosophique qui en dit long sur la relation entre l'homme et la terre natale. "Ce n'est pas une qualité propre à moi tout seul ", ajoute-t-il, non sans modestie.
    Ceci étant, il faut se rappeler qu'avant d'être l'écrivain que l'on connaît aujourd'hui, E.A El Maleh avait débuté dans l'enseignement. Ce n'est que lors de son séjour dans l'Hexagone qu'il décide de claquer la porte des salles de classe.
    "Je ne voulais plus rester dans l'enseignement. Ce n'était pas comme au Maroc. Dans mon pays, j'étais professeur au lycée Mohammed V (à Casablanca, ndlr) là où ce métier avait un autre goût".
    "C'était à l'aube de l'indépendance. A l'époque, nous pensions à l'avenir du Maroc et être enseignant voulait dire participer à la formation des nouveaux cadres du Maroc indépendantàen France, il n'y avait pas lieu de faire la comparaison".

    +La plume et le pinceau+.
    A partir de cette période, E. A El Maleh s'est entièrement consacré à l'écriture et à l'exercice du journalisme. En même temps, il vouait une affection particulière à la peinture et à la photographie.
    Son domicile n'a rien à envier à une galerie d'exposition, mais avec une nuance: "Ces toiles ne sont pas un décor, c'est mon environnementàlà où je vis". Pas étonnant, car l'écrivain, poète et journaliste est aussi un fin critique d'art -bien qu'il n'aime pas trop l'appellation.
    Quand on lui parle de tableaux et de peinture, il s'extasie. "Ah ! les arts plastiques c'est quelque chose de très important. Ils ont connu un véritable boom durant les dernières années, et de nombreux plasticiens marocains sont devenus des artistes de gros calibre", dit-il fièrement.
    "Je m'estime heureux d'avoir eu la chance d'assister à de très nombreux événements liés aux arts plastiques et d'avoir été témoin de l'évolution qu'ils ont connue", ajoute-t-il.
    En fait, Edmond Amran El Maleh, ne fait pas partie de ceux-là qui font dans l'hyperbole avec une tendance à dramatiser les choses. Pour lui, la culture ne va pas aussi mal qu'on le dit.
    Il refuse, par exemple, de parler d'une "crise" du livre et de la lecture, estimant que la création littéraire est toujours présente et que la manque d'intérêt constaté pour les livres est un " phénomène général, qui ne concerne pas que le Maroc, dû à l'apparition et à la généralisation de nouveaux moyens de communication".
    "Il n'y a pas de crise de lecture. L'écriture c'est la vie", dit-il comme pour résumer son propos.
    C'est ainsi qu'en parlant de culture, il était impossible de ne pas revenir sur un grand fait d'actualité, qui n'est autre que la triste nouvelle de la disparition du grand intellectuel Mohamed Arkoun. Une nouvelle qu'Edmond affirme avoir appris avec tristesse et affliction.
    "C'est une grande perte, c'était un intellectuel de haute stature qui mérite les hommages les plus appuyés".

    +Une pensée pour la Palestine+.
    Les positions d'Edmond Amran El Maleh sont fermes et non équivoques. C'est ainsi que lorsqu'il est interrogé sur la question palestinienne il répond, sans hésiter, qu'il est du devoir de tous "d'agir avec abnégation et fermeté face aux actes barbares et racistes de l'entité sioniste à l'égard des Plastiniens".
    Il a également appelé à l'arrêt de la colonisation, fustigeant avec énergie "les idées sionistes à caractère raciste et qui sont aux antipodes des préceptes du judaïsme".

    Edmond Amran El Maleh: Je lis, j'écris donc j'existe!

    ©MAP

  • #2
    Et pourquoi est-ce que la MAP ne parle pas des relations entre Elmaleh et le pouvoir marocain sachant que s'il ne vit plus au Maroc, c'est justement a cause du pouvoir marocain?
    Alors que dans les journaux israeliens de reference, les personnalite juives hostiles au sionisme ne se genent pas de dire ce qu'elles pensent. C'est la difference entre la presse d'une democratie et un organe de propagande.

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    • #3
      Tu mélanges tout.
      Personne ne l'a expulsé, il a quitté le Maroc pendant les années de plomb et ca fait belles lurette qu'elles sont finies, en 96 il a recu un prix du Maroc.

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      • #4
        Edmond Amran El Maleh n'est plus


        Rabat, 15/11/10- Le grand écrivain et intellectuel marocain, Edmond Amran El Maleh, est décédé lundi à l'hôpital militaire de Rabat à l'âge de 93 ans.



        Un hommage lui sera rendu demain matin au cimetière juif situé Avenue Hassan II à Rabat.
        Ses obsèques auront lieu le même jour à Essaouira selon ses voeux.
        Natif de Safi en 1917 d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh a enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. A partir de 1980, il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles.
        Touchant à divers champs de la littérature, il a écrit, outre des ouvrages ou articles universitaires, plusieurs romans, dont "Parcours immobile" (1980), "Ailen ou la nuit du récit" (1983), "Mille ans, un jour" (1986), "Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais" (1988), "une femme, une mère" (2004), ou encore "Lettres à moi même" qui était sa dernière oeuvre.
        En 1996, il se voit décerner le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.
        Edmond El Maleh a été décoré par SM le Roi Mohammed VI du ouissam Al Kafaâ (ordre du mérite), pendant la visite du Souverain à Essaouira, le 16 février 2004.

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        • #5
          Et pourquoi est-ce que la MAP ne parle pas des relations entre Elmaleh et le pouvoir marocain sachant que s'il ne vit plus au Maroc, c'est justement a cause du pouvoir marocain?
          Alors que dans les journaux israeliens de reference, les personnalite juives hostiles au sionisme ne se genent pas de dire ce qu'elles pensent. C'est la difference entre la presse d'une democratie et un organe de propagande.
          je n'ai pas très bien compris le sens de ton intervention...
          Par ailleurs j'aimerais te dire que tu te goures complètement là mon ami..dans le classement de reporter sans frontières de 2009 sur la liberté d'expression dans le monde, l'etat d'israel est classé 93 eme ,un classement digne d'une république bananière....je pense qu'il ne faut pas systématiquement faire l'éloge de tout ce qui vient d'israel.

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          • #6
            Edmond Amran El Maleh n'est plus
            un autre monument de la culture francophone marocaine qui disparait!!!....paix à son âme.

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