KHALED BOUNEDJMA (CNEC) HAUSSE LE TON :
«Bouteflika nous a laissés tomber»
C’est le ras-le-bol total à la Cnec (Coordination nationale des enfants de chouhada) de Khaled Bounedjma. «Bouteflika nous a laissés tomber», s’écrie même celui qui avait associé son image au deuxième mandat en 2004.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Nous avons soutenu le président pendant dix ans. Nous avons mené campagne pour lui et pour quel résultat ? Aujourd’hui, nous ne pouvons même pas regarder en face ceux auxquels nous avons tant promis.
Tous ceux qui avaient soutenu Bouteflika sont en train de payer. Nous sommes en train de payer pour lui, et lui, il est en train d’assister à nos malheurs en spectateur.» Bounedjma s’exprimait ainsi hier au siège de la Coordination à Zéralda devant le secrétaire de wilaya du centre. Il faut dire que le président de la Cnec était le plus… modéré parmi les siens ! La base se révolte : «Qu’avons-nous gagné, nous les enfants de chouhada avec ce soutien sinon nous ridiculiser, sinon des étiquettes d’opportunistes, de brosseurs, etc ?», lancera par exemple un secrétaire de wilaya.
«Ce sont ceux qui étaient contre Bouteflika qui dirigent aujourd’hui. Ce pouvoir ne respecte que ceux qui s’opposent à lui !» enchaîne Bounedjma. S’estimant marginalisés, les enfants de chouhada s’en prennent au pouvoir avec la virulence d’un parti d’opposition : «Il est malheureux de le constater mais, de nos jours, le souhait du ministre français des Affaires étrangères est en train d’être appliqué en Algérie», assène encore Bounedjma. «Comment expliquer autrement que l’on écrase les enfants de chouhada et la famille révolutionnaire ? Que l’on s’attaque à tous ceux qui veulent une loi criminalisant le colonialisme et que l’on écarte la famille révolutionnaire du bénéfice au logement, au foncier agricole, etc ?» Les dirigeants de la Cnec s’en prennent au FLN : «il nous a trahis», et n’écarte pas l’éventualité de s’amarrer à un parti politique à l’avenir. «Mais pas de chèque en blanc», avertissent-ils.
En attendant, ils retiennent le principe d’une action nationale d’envergure. «Nous saisirons Bouteflika et le gouvernement avec une plateforme de revendications. Si nous n’obtiendrons pas des réponses satisfaisantes et écrites, eh bien nous agirons dans la rue s’il le faut.» C’est la première fois qu’une organisation de masse use de ce type de discours.
Le Soir DZ
«Bouteflika nous a laissés tomber»
C’est le ras-le-bol total à la Cnec (Coordination nationale des enfants de chouhada) de Khaled Bounedjma. «Bouteflika nous a laissés tomber», s’écrie même celui qui avait associé son image au deuxième mandat en 2004.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Nous avons soutenu le président pendant dix ans. Nous avons mené campagne pour lui et pour quel résultat ? Aujourd’hui, nous ne pouvons même pas regarder en face ceux auxquels nous avons tant promis.
Tous ceux qui avaient soutenu Bouteflika sont en train de payer. Nous sommes en train de payer pour lui, et lui, il est en train d’assister à nos malheurs en spectateur.» Bounedjma s’exprimait ainsi hier au siège de la Coordination à Zéralda devant le secrétaire de wilaya du centre. Il faut dire que le président de la Cnec était le plus… modéré parmi les siens ! La base se révolte : «Qu’avons-nous gagné, nous les enfants de chouhada avec ce soutien sinon nous ridiculiser, sinon des étiquettes d’opportunistes, de brosseurs, etc ?», lancera par exemple un secrétaire de wilaya.
«Ce sont ceux qui étaient contre Bouteflika qui dirigent aujourd’hui. Ce pouvoir ne respecte que ceux qui s’opposent à lui !» enchaîne Bounedjma. S’estimant marginalisés, les enfants de chouhada s’en prennent au pouvoir avec la virulence d’un parti d’opposition : «Il est malheureux de le constater mais, de nos jours, le souhait du ministre français des Affaires étrangères est en train d’être appliqué en Algérie», assène encore Bounedjma. «Comment expliquer autrement que l’on écrase les enfants de chouhada et la famille révolutionnaire ? Que l’on s’attaque à tous ceux qui veulent une loi criminalisant le colonialisme et que l’on écarte la famille révolutionnaire du bénéfice au logement, au foncier agricole, etc ?» Les dirigeants de la Cnec s’en prennent au FLN : «il nous a trahis», et n’écarte pas l’éventualité de s’amarrer à un parti politique à l’avenir. «Mais pas de chèque en blanc», avertissent-ils.
En attendant, ils retiennent le principe d’une action nationale d’envergure. «Nous saisirons Bouteflika et le gouvernement avec une plateforme de revendications. Si nous n’obtiendrons pas des réponses satisfaisantes et écrites, eh bien nous agirons dans la rue s’il le faut.» C’est la première fois qu’une organisation de masse use de ce type de discours.
Le Soir DZ
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