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    Terrorisme banalisé
    par Oualid Ammar

    Avoir une voiture aujourd'hui, c'est en terme budgétaire pratiquement pourvoir aux besoins d'une personne. C'est aussi, relativement, un signe extérieur de richesse. Ne hurlez pas ! On sait que dans les grands centres urbains, c'est devenu un instrument de travail. Mais, qu'on le veuille ou pas, cela représente une dépense mensuelle qui peut atteindre jusqu'à l'équivalent d'un salaire minimum, pour une moyenne cylindrée. Autrement dit, il faut avoir les moyens.

    De la petite «anissati», petite cylindrée prisée par les enseignantes, au 4x4 bavarois, on passe à la caisse. Et, ces dernières années, souvent au prix de grands sacrifices, de nombreux Algériens ont pu accéder à cet instrument de travail, moyen de détente et néanmoins signe d'ascension sociale.

    Sur le terrain, on observe que les petites «anissati» sont souvent très nerveuses et audacieuses. Dangereusement audacieuses. Evidemment, elles ne sauraient tenir tête aux grosses cylindrées des nombreux nouveaux riches, jeunes et moins jeunes qui écument les voies à circulation rapide ou les autoroutes. Récemment, on a pu constater que les motards de la gendarmerie prennent désormais en chasse les «malins» qui forcent sur le champignon, violent la bande d'arrêt d'urgence et slaloment dangereusement sur les routes. D'est en ouest, du nord au sud, les chauffards algériens pourraient se frayer une bonne place dans le Guinness des records. Tristes records. Horribles records. Il y a eu près de 300 morts sur les routes du pays durant le mois de Ramadhan.

    Ce chiffre est terrifiant d'autant plus qu'il ne suscite pas de réaction particulière chez la population, chez les faiseurs d'opinion ou prétendus tels, ni même chez les parlementaires dont on ne sait plus à quoi ils servent. A leur décharge, les pouvoirs publics chargés de ce dossier ont déployé des efforts méritoires. Ils ont fait réviser la loi et durcit les violations du code la route. On dit que la répression est la conséquence de l'échec de la prévention. Mais quelle prévention ? Faut-il commencer par l'école primaire ? Faut-il axer sur le vecteur télévision ? Faut-il imposer des cours d'éducation civique, aux petits et aux grands ? Qu'en pensent les psychologues, les psychiatres, et les sociologues ?

    L'attitude minimale serait de casser la banalisation de ce terrorisme routier. Les services spécialisés du ministère des Transports n'ont peut-être pas osé, mais c'est une piste: doubler, tripler ou quadrupler les amendes et arriver jusqu'à saisir les véhicules en cas de non-paiement. Taper au maximum dans les portefeuilles de ces «saigneurs» en mettant en place un système qui alimente le Trésor public. N'est-ce pas lui qui, en fin de compte, supporte les préjudices matériels des turpitudes de personnes inconscientes, ignorantes ou simplement criminelles.


    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Il serait bon d'ajouter l'adjectif 'routier' au titre du topic pour être plus précis.
    Cela étant dit, tout le monde sait que les permis de conduire s'achètent en Algérie et donc rien d'étonnant à la quantité d'accidents. Il suffit de voir comment ceux qui sont sensé représenter la loi se conduisent sur les routes. Comment voulez-vous que le simple quidam fasse mieux?

    Commentaire

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