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Offensive mauritanienne ,Echec, faute d'une coordination régionale

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  • Offensive mauritanienne ,Echec, faute d'une coordination régionale

    Pour la deuxième fois en deux mois, l'armée mauritanienne poursuit sur des centaines de kilomètres des colonnes d'Al Qaîda, qui ont pris pour zone de repli la région de Tombouctou.


    Tout comme pour la première, l'offensive s'est soldée par de lourdes pertes militaires d'une part et le renfoncement des capacités de nuisance d'Al Qaîda dans la région, de l'autre.
    Quels enseignements peut-on tirer des deux opérations militaires mauritaniennes en terre malienne, si ce n'est l'échec de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la montée en puissance d'une organisation qui défie les armées des sept pays de la région. En effet, lors des deux opérations, la Mauritanie, encouragée et aidée par la France, a agi sans impliquer les voisins les plus concernés par l'activité d'Al Qaîda.
    Résultats : de lourdes pertes dans les rangs de ses unités entre morts et blessés, de l'armement et des équipements subtilisés et des véhicules détruits. En face, les phalanges d’Abou Zeid et de Belmokhtar sont sorties renforcées et plus que jamais plus fortes à travers cette image qu'elles donnent à ceux qui croient en elle, celle d'une organisation qui défie les armées des Etats d'une région qu'elle a fini par sanctuariser. C'est l'analyse que fait une source sécuritaire, qui suit de près la situation dans le Sahel. «Une dérive dangereuse qui risque de devenir irréversible. Les deux raids mauritaniens auraient connu des succès importants sur le terrain, si les forces militaires de l'Algérie, du Mali et de la Mauritanie y avaient pris part. Mais cela n'a pas été le cas. La Mauritanie a compté uniquement sur les images-satellite délivrées par les services français et l'accord du Mali, pour une intervention sur son sol. Or, dans cette région, il n'y a pas que les images aériennes qui comptent en matière de lutte contre le terrorisme. Ce sont les informations collectées sur le terrain, par des personnes qui connaissent parfaitement la région et ses populations, qui aident à localiser les phalanges de l'AQMI, qui, faut-il le rappeler, sont en perpétuel déplacement», explique notre interlocuteur. Pour lui, il y a eu «une mauvaise appréciation» des cibles à neutraliser par les militaires mauritaniens.
    Ce qui a causé les dommages dans leurs rangs. «Il ne faut surtout pas oublier que ces groupes venaient d'encaisser plus de sept millions d'euros, le montant de la rançon avancée par le gouvernement espagnol en contrepartie de la libération de trois de ses ressortissants, enlevés des mois auparavant. Nous savons qu'une partie de cet argent a déjà été dépensée dans l'achat d'armement et de munitions neufs», sans pour autant être sûr si ces cargaisons ont été distribuées ou pas encore. Ces phalanges sont aujourd'hui plus puissantes financièrement grâce au commerce des «prises d'otage», et plus forte politiquement grâce aux divergences qui minent les relations entre les Etats de la région.
    «Six mois après la réunion des chefs de diplomatie des pays du Sahel à Alger, qui se sont engagés à coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme, la Mauritanie agit seule en terrain malien, le Mali de peur de résilier le deal qui le lie au GSPC, refuse d'intervenir directement et préfère inviter ses voisins à faire le ménage sur son propre territoire, d'où des attaques terroristes sont menées contre le Niger. Une telle situation ne fait que renforcer la présence des terroristes et amplifier l'insécurité», révèle notre source. Elle rappelle qu'il est plus que jamais temps de tirer la sonnette d'alarme et d'interpeller pour la énième fois les Etats sur le grave danger du paiement des rançons et de l'élargissement des terroristes en contrepartie de la libération d'otages. «L'enjeu de telles actions est capital pour les terroristes. Ils veulent chasser l'ensemble des ONG humanitaire, isoler la région et de la sanctuariser. Ce qui aura des conséquences graves», souligne notre source.
    Elle espère que la leçon de l'échec des deux opérations militaires mauritaniennes en territoire malien soit tirée et que la lutte contre le terrorisme ne soit plus l'affaire d'une armée, mais plutôt des armées de l'ensemble des pays qui composent la région sahélo-saharienne.

    Salima Tlemçani
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Bonjour

    J'aime bien la désinformation des services, au moins celle-là est coordonnée !



    ../..
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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    • #3
      pour limiter les libres déplaceent des colonnes armée dans le desert rien de mieux que les murs de défense électroniques
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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