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    Les dérives

    En très peu de mots, le ministre de l'Energie vient de dresser un tableau peu, sinon pas du tout, reluisant de l'économie nationale. Ou pour être plus précis, de l'état des investissements étrangers en Algérie. Et là, le verdict est sans appel. Sans en analyser le volume, Youcef Yousfi a souligné la détermination des autorités algériennes de «stopper les dérives commises» dans le domaine de l'investissement étranger, ces fameux IDE qui suscitent l'intérêt de l'ensemble des pays de la planète, même les plus riches.
    Tout consiste à savoir comment les attirer et surtout en tirer le plus grand profit. Pour le premier élément, cela paraîtrait simple, puisqu'une loi attractive peut suffire. Des avantages de différentes natures susceptibles d'assurer, de garantir des gains substantiels.

    C'est connu, c'est la bonne vieille règle du capitalisme, même si les pays, qui en bénéficient, parlent ou espèrent un partenariat dans lequel tout le monde gagne. Mais gagner quoi au juste ? Aux uns des bénéfices et aux autres des emplois. Tout juste quelques emplois, parfois sans le moindre impact sur l'économie nationale. Beaucoup avait été dit il y a une dizaine d'années sur la contrepartie attendue de l'Accord d'association conclu par l'Algérie avec l'Union européenne, notre pays s'étant engagé à démanteler les barrières douanières. Tout ce que l'Algérie allait perdre, disait-on alors, était une économie obsolète. Et pour être plus juste, quel en a été le gain réel en termes, cette fois, de développement ?

    A entendre le ministre, sur un état des lieux qui se veut général, le bilan est sans appel, en disant que les récentes mesures gouvernementales, concernant l'investissement étranger, ont été prises afin de «stopper les dérives qui se sont produites… et d'impulser le développement des industries nationales». Des propos sentencieux, ne manquera-t-on pas de relever. Mais des propos durs.
    Dérive, voilà un terme qui ne manque ni de sens ni de poids. Vers quoi ? Comment ? Des questions qui demandent des éclaircissements. Ou encore s'agissant cette fois de l'impulsion du développement des industries nationales, un autre objectif à atteindre. Qui faut-il alors incriminer ? Le cadre juridique ? Celui-ci existe et les investissements sont encadrés par une loi. Peut-être alors que celle-ci comporterait des lacunes. Encore faudrait-il parler des dérives dont le ministre fait état, en expliciter le sens et situer les responsabilités.

    L'investissement étranger se fait sans le moindre état d'âme, comme peuvent en témoigner toutes les victimes des délocalisations. A moins que cela ne soit alors dans les marges bénéficiaires conséquentes, mais toutefois, sans conséquence sur le développement national. Le lien est étroit et il s'agit alors de la question de l'orientation de ces mêmes investissements, afin de les insérer dans une politique nationale globale en la matière. Il y a alors urgence à trouver les bonnes solutions.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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