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LFC 2010: Paris et berlin grincent des dents

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  • LFC 2010: Paris et berlin grincent des dents

    SE SENTANT LÉSÉS PAR LES NOUVELLES MESURES CONTENUES DANS LA LFC 2010
    Paris et berlin grincent des dents



    Deux sorties médiatiques pour un même sujet. S’agit-il d’un tir groupé qui somme Alger de faire marche arrière? C’est une hypothèse à ne pas écarter.

    Les deux puissances économiques de l’Union européenne n’ont pas attendu le round d’observation pour dégainer. Le doigt sur la gâchette, l’Allemagne et la France ne tirent pas mais expriment franchement leur irritation sur les nouvelles mesures contenues dans la loi de finances complémentaire. C’est l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt qui, dans une rencontre restreinte avec deux de nos confrères, Liberté et Le Soir d’Algérie, a ouvert le bal en relevant la difficulté de la mise en oeuvre de cette loi de finances. «Le tissu industriel n’est pas très dense.
    Le nombre d’entreprises dynamiques qui ont des capitaux à même d’investir avec des partenaires étrangers n’est pas considérable», a déclaré M.Driencourt, évoquant la mesure qui oblige les investisseurs étrangers qui décrochent des marchés de prendre un partenaire algérien. L’ambassadeur français a parlé de «difficultés et de blocages» qui se dressent devant les entreprises françaises en Algérie. Plus encore, il explicite avec une franchise qui tranche avec les habituelles tournures diplomatiques: «J’ai lu les articles qui se rapportent à la loi de finances complémentaire 2010. Je dois dire que cette LFC est compliquée.
    J’ai constaté qu’il y a un certain nombre d’aménagements sur le crédit documentaire. En fait, tout ceci se situe dans le prolongement de la LFC 2009. Il n’y a pas de bouleversement complet.» Cependant, il se ressaisit en rappelant que «des entreprises françaises sont conscientes qu’elles travaillent dans ce cadre et qu’il faut s’y adapter (...) Les entreprises françaises sont là sur le long terme sinon elles seraient découragées depuis longtemps. Le marché algérien est un marché important et les entreprises françaises s’inscrivent en Algérie dans le long terme quelles que soient les étapes».
    Le même jour, c’est la ministre déléguée de l’Economie, de l’Industrie, des Transports et des Technologies de Bavière, Katja Hessel, en visite à Alger, qui donne écho aux propos du diplomate français. Deux sorties médiatiques pour un même sujet.
    S’agit-il d’un tir groupé qui somme Alger de faire marche arrière? C’est une hypothèse à ne pas écarter. «La nouvelle loi n’a pas amélioré le cadre institutionnel des investissements, c’est une problématique que je compte évoquer surtout avec le ministre de l’Industrie qui est plus responsable de ce volet» a déclaré la ministre allemande avant d’enfoncer le clou: «Il y a des conséquences parfois négatives de la loi de finances complémentaire 2010 sur les investissements des entreprises allemandes déjà présentes en Algérie. Des entreprises qui veulent investir et entrer en partenariat avec des entreprises algériennes mais à cause des problèmes dans cette loi de finances complémentaire, elles sont réservées.»
    Déjà en 2009, lors d’une visite à Alger, la responsable allemande a soulevé les inquiétudes des entreprises allemandes quant à l’application des mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Secoué par les propos du diplomate français et de la ministre allemande, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a été obligé de monter au créneau hier, pour répliquer à ces critiques.
    «Par ces mesures nous voulons protéger notre économie», a déclaré M.Djoudi hier, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. Le 25 août dernier, le Conseil des ministres a adopté cette LFC et a approuvé, au cours de la même réunion, un projet d’ordonnance portant amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, des mesures qui n’ont pas été du goût de l’Allemagne et de la France. L’une des plus importantes mesures de cette LFC a été l’institution d’une obligation pour les soumissionnaires étrangers décrochant des contrats dans le cadre de marchés publics, de s’engager à investir en partenariat en Algérie.
    La LFC 2010 décide également, par mesure de réciprocité, l’instauration d’«un prélèvement applicable aux entreprises étrangères d’égal montant à celui applicable par l’Etat étranger aux entreprises algériennes». Ce sont, entre autres, des mesures qui font de cette LFC une loi de discorde et un bras de fer qui ne dit pas son nom, mais semble engagé entre l’Algérie face à la France et l’Allemagne.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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