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Le malheur d'aimer de Louis Aragon

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  • Le malheur d'aimer de Louis Aragon

    Que sais-tu des plus simples choses
    Les jours sont des soleils grimés
    De quoi la nuit rêvent les roses
    Tous les feux s'en vont en fumée
    Que sais-tu du malheur d'aimer

    Je t'ai cherchée au bout des chambres
    Où la lampe était allumée
    Nos pas n'y sonnaient pas ensemble
    Ni nos bras sur nous refermés
    Que sais-tu du malheur d'aimer

    Je t'ai cherchée à la fenêtre
    Les parcs en vain sont parfumés
    Où peux-tu où peux-tu bien être
    A quoi bon vivre au mois de mai
    Que sais-tu du malheur d'aimer

    Que sais-tu de la longue attente
    Et ne vivre qu'à te nommer
    Dieu toujours même et différente
    Et de toi moi seul à blâmer
    Que sais-tu du malheur d'aimer

    Que je m'oublie et je demeure
    Comme le rameur sans ramer
    Sais-tu ce qu'il est long qu'on meure
    A s'écouter se consumer
    Connais-tu le malheur d'aimer


    ARAGON
    Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

  • #2
    Beau poême...
    L'amour est aussi le plus terrible des maux...
    Quand cette douleur nous tient...on sanglote sans verser une larme...on seigne sans être blessé...on meurt sans s'etteindre...
    on est là...figé! on attend sans que le temps passe...
    Passi passi werrana dipassi!

    Commentaire


    • #3
      LE malheur d aimer ,chanté par Jean Ferrat, comme cet autre poème d Aragon ,dans le même registre .....






      O mon jardin d'eau fraîche et d'ombre
      Ma danse d'être mon cœur sombre
      Mon ciel des étoiles sans nombre
      Ma barque au loin douce à ramer
      Heureux celui qui devient sourd
      Au chant s'il n'est de son amour
      Aveugle au jour d'après son jour
      Ses yeux sur toi seule fermés

      Heureux celui qui meurt d'aimer
      Heureux celui qui meurt d'aimer

      D'aimer si fort ses lèvres closes
      Qu'il n'ait besoin de nulle chose
      Hormis le souvenir des roses
      A jamais de toi parfumées
      Celui qui meurt même à douleur
      A qui sans toi le monde est leurre
      Et n'en retient que tes couleurs
      Il lui suffit qu'il t'ait nommée

      Heureux celui qui meurt d'aimer
      Heureux celui qui meurt d'aimer

      Mon enfant dit-il ma chère âme
      Le temps de te connaître ô femme
      L'éternité n'est qu'une pâme
      Au feu dont je suis consumé
      Il a dit ô femme et qu'il taise
      Le nom qui ressemble à la braise
      A la bouche rouge à la fraise
      A jamais dans ses dents formée

      Heureux celui qui meurt d'aimer
      Heureux celui qui meurt d'aimer

      Il a dit ô femme et s'achève
      Ainsi la vie, ainsi le rêve
      Et soit sur la place de grève
      Ou dans le lit accoutumé
      Jeunes amants vous dont c'est l'âge
      Entre la ronde et le voyage
      Fou s'épargnant qui se croit sage
      Criez à qui vous veut blâmer

      Heureux celui qui meurt d'aimer
      Heureux celui qui meurt d'aimer

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      • #4
        Bonsoir Léco !

        Du coup , il y a de l orage dans l air ?

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