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Après les chiens sauveteurs, ou d'aveugle, les chiens écoliers: en Allemagne, de plus en plus d'enseignants y recourent pour améliorer l'ambiance scolaire et donner confiance aux élèves.
Le ciel de septembre a beau être gris, l'humeur est joyeuse dans la classe 7 du collège Léopold de Karlsruhe (sud-ouest). Car Paula, une chienne blonde de 6 ans au regard doux, suit le cours de géographie.
"Paula! Viens ici!" Un à un, les élèves appellent le Golden Retriever, qui leur apporte alors les questions, écrites sur des bouts de papier répandus sur le sol, auxquels sont collés des bouchons de liège afin que l'animal puisse les attraper.
Avant de gagner le tableau pour donner sa réponse, chaque élève remercie d'abord le chien par une caresse et lui offre une croquette.
"Avec Paula ça fait plaisir d'aller au tableau, même pour les maths", témoigne la petite Meryem aux cheveux bouclés, 12 ans.
"On est tous responsables du chien. Par exemple, on ne doit pas le déranger quand il est dans sa niche, on ne doit rien jeter par terre pour ne pas qu'il le mange, et on veille à ce qu'il ait toujours de l'eau dans sa gamelle", explique Sergen, un grand échalas à lunettes de 13 ans.
Certains parents étaient sceptiques au départ, reconnaît leur enseignante Bettina Brecht, qui travaille avec sa chienne depuis plus de 5 ans. "Certains se demandaient si leur enfant allait vraiment encore apprendre quelque chose à l'école, d'autres avaient peur qu'il se fasse mordre".
Mais Paula a convaincu tout le monde. Dans cette classe pour enfants en difficulté scolaire, "un chien permet de briser la glace entre les jeunes et l'enseignant" et donne confiance et affection aux élèves, au-delà du regard que leur portent les autres, selon Mme Brecht.
Après le recours à des chiens dans la psychothérapie pour enfants et adolescents, leur intégration en milieu scolaire est apparue depuis la fin des années 1990 en Allemagne, d'après une idée importée des Etats-Unis.
Près de 120 chiens écoliers sont en activité dans le pays aujourd'hui, de la maternelle jusqu'au lycée, et le chiffre est en constante augmentation, selon Lydia Agsten, enseignante dans un centre d'éducation spécialisée pour enfants handicapés à Iserlohn, près de Dortmund (nord-ouest).
Les chiffres sont cependant incomplets car cette pédagogie n'est pas officiellement reconnue par le système éducatif allemand, qui relève de la compétence des Länder (Etats régionaux).
Le phénomène "n'est pas encore assez connu dans les ministères" et il n'y a pas encore de formation harmonisée pour les chiens et les enseignants, regrette Mme Agsten, qui s'efforce d'organiser en réseau les initiatives privées.
Dans certains régions les ateliers de travail sur les chiens écoliers commencent toutefois à être partiellement reconnus comme des formations de perfectionnement, ce qui permet des aides financières et des assurances plus complètes.
Des travaux scientifiques pourraient également contribuer à d'avantage de reconnaissance.
"Pour le moment, rien ne prouve avec certitude que les chiens ont un effet déterminant sur les progrès accomplis par les élèves", affirme Susanne Wille, une dresseuse de chiens écoliers qui prépare une thèse de doctorat à l'université de Iena (est) sur le sujet.
Il est possible en effet que les élèves obtiennent de meilleurs résultats grâce à la motivation et la créativité des enseignants, stimulés par leur compagnon canin, selon Mme Wille. Elle prévoit de comparer les résultats dans des classes de même niveau, avec et sans toutou.
source : AFP
Le ciel de septembre a beau être gris, l'humeur est joyeuse dans la classe 7 du collège Léopold de Karlsruhe (sud-ouest). Car Paula, une chienne blonde de 6 ans au regard doux, suit le cours de géographie.
"Paula! Viens ici!" Un à un, les élèves appellent le Golden Retriever, qui leur apporte alors les questions, écrites sur des bouts de papier répandus sur le sol, auxquels sont collés des bouchons de liège afin que l'animal puisse les attraper.
Avant de gagner le tableau pour donner sa réponse, chaque élève remercie d'abord le chien par une caresse et lui offre une croquette.
"Avec Paula ça fait plaisir d'aller au tableau, même pour les maths", témoigne la petite Meryem aux cheveux bouclés, 12 ans.
"On est tous responsables du chien. Par exemple, on ne doit pas le déranger quand il est dans sa niche, on ne doit rien jeter par terre pour ne pas qu'il le mange, et on veille à ce qu'il ait toujours de l'eau dans sa gamelle", explique Sergen, un grand échalas à lunettes de 13 ans.
Certains parents étaient sceptiques au départ, reconnaît leur enseignante Bettina Brecht, qui travaille avec sa chienne depuis plus de 5 ans. "Certains se demandaient si leur enfant allait vraiment encore apprendre quelque chose à l'école, d'autres avaient peur qu'il se fasse mordre".
Mais Paula a convaincu tout le monde. Dans cette classe pour enfants en difficulté scolaire, "un chien permet de briser la glace entre les jeunes et l'enseignant" et donne confiance et affection aux élèves, au-delà du regard que leur portent les autres, selon Mme Brecht.
Après le recours à des chiens dans la psychothérapie pour enfants et adolescents, leur intégration en milieu scolaire est apparue depuis la fin des années 1990 en Allemagne, d'après une idée importée des Etats-Unis.
Près de 120 chiens écoliers sont en activité dans le pays aujourd'hui, de la maternelle jusqu'au lycée, et le chiffre est en constante augmentation, selon Lydia Agsten, enseignante dans un centre d'éducation spécialisée pour enfants handicapés à Iserlohn, près de Dortmund (nord-ouest).
Les chiffres sont cependant incomplets car cette pédagogie n'est pas officiellement reconnue par le système éducatif allemand, qui relève de la compétence des Länder (Etats régionaux).
Le phénomène "n'est pas encore assez connu dans les ministères" et il n'y a pas encore de formation harmonisée pour les chiens et les enseignants, regrette Mme Agsten, qui s'efforce d'organiser en réseau les initiatives privées.
Dans certains régions les ateliers de travail sur les chiens écoliers commencent toutefois à être partiellement reconnus comme des formations de perfectionnement, ce qui permet des aides financières et des assurances plus complètes.
Des travaux scientifiques pourraient également contribuer à d'avantage de reconnaissance.
"Pour le moment, rien ne prouve avec certitude que les chiens ont un effet déterminant sur les progrès accomplis par les élèves", affirme Susanne Wille, une dresseuse de chiens écoliers qui prépare une thèse de doctorat à l'université de Iena (est) sur le sujet.
Il est possible en effet que les élèves obtiennent de meilleurs résultats grâce à la motivation et la créativité des enseignants, stimulés par leur compagnon canin, selon Mme Wille. Elle prévoit de comparer les résultats dans des classes de même niveau, avec et sans toutou.
source : AFP
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