Trois Français enlevés au Nigeria sur un champ pétrolifère : 22.09.10 | 15h21
Trois membres d'équipage français ont été enlevés après l'attaque de leur navire sur le champ pétrolifère d'Addax, au large du Nigeria, a annoncé, mercredi 22 septembre, le groupe français de services maritimes Bourbon. Le Quai d'Orsay a confirmé cet enlèvement peu après.
"Nous sommes pleinement mobilisés, à Paris comme à Abuja [la capitale nigériane], pour obtenir leur libération", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay, précisant que les autorités françaises sont "en liaison constante avec les autorités nigérianes, les responsables de la société Bourbon et les familles".
Le ministre de la défense, Hervé Morin, a néanmoins écarté la piste terroriste en affirmant qu'il s'agissait d'un "acte de piraterie classique". "Je crois, de mémoire, qu'il y a eu à peu près une centaine d'actes de piraterie en 2009 dans le golfe de Guinée", a déclaré le ministre, interrogé sur France 24.
Selon Bourbon, l'attaque a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 septembre. "Le navire Bourbon-Alexandre et ses 16 membres d'équipage ont fait l'objet d'un assaut conjugué de plusieurs canots rapides. Trois membres d'équipage, de nationalité française, ont été enlevés ; les 13 autres membres d'équipage sont restés à bord et aucun blessé n'est à déplorer", écrit le groupe dans un communiqué.
Le groupe de services maritimes pour le secteur pétrolier n'a pas souhaité préciser la nationalité des treize personnes restées à bord. Bourbon dit suivre la situation via sa cellule de crise à Marseille et une cellule d'urgence au Nigeria, et assure travailler "en étroite collaboration avec les autorités françaises et nigérianes". Aucune revendication n'a été formulée à ce stade, précise l'entreprise.
DES CENTAINES D'ENLÈVEMENTS
Plusieurs groupes armés opèrent dans le sud du Nigeria. Des centaines de personnes, principalement des employés du secteur pétrolier, ont été enlevées dans cette région depuis 2006. Certains enlèvements ont été menés par des combattants qui réclament une meilleure répartition des bénéfices pétroliers et d'autres ont été le fait de bandes criminelles qui réclament le paiement de rançons.
En mars, le principal groupe rebelle, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), avait menacé d'attaquer des installations pétrolières du groupe français Total, jusqu'à présent épargné par les violences. Le 3 juillet, douze marins de différentes nationalités (russes, allemands, ukrainiens...) avaient été enlevés dans la même zone. Leur cargo avait également été attaqué durant la nuit. Les douze marins avaient été rapidement libérés, quelques heures après le rapt.
En 2008, des salariés de Bourbon avaient déjà été victimes de rapts dans la même zone. Deux marins français du navire Bourbon-Apsara avaient été enlevés dans un bar d'Onne, près de Port-Harcourt, et libérés un mois plus tard. En octobre de la même année, ce sont dix marins du Bourbon-Sagitta, dont six Français, qui avaient été enlevés au large de la péninsule de Bakassi, au Cameroun, par un groupe rebelle camerounais. Ils avaient été libérés moins de deux semaines plus tard.
Le Monde.fr, avec AFP
Trois membres d'équipage français ont été enlevés après l'attaque de leur navire sur le champ pétrolifère d'Addax, au large du Nigeria, a annoncé, mercredi 22 septembre, le groupe français de services maritimes Bourbon. Le Quai d'Orsay a confirmé cet enlèvement peu après.
"Nous sommes pleinement mobilisés, à Paris comme à Abuja [la capitale nigériane], pour obtenir leur libération", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay, précisant que les autorités françaises sont "en liaison constante avec les autorités nigérianes, les responsables de la société Bourbon et les familles".
Le ministre de la défense, Hervé Morin, a néanmoins écarté la piste terroriste en affirmant qu'il s'agissait d'un "acte de piraterie classique". "Je crois, de mémoire, qu'il y a eu à peu près une centaine d'actes de piraterie en 2009 dans le golfe de Guinée", a déclaré le ministre, interrogé sur France 24.
Selon Bourbon, l'attaque a eu lieu dans la nuit du 21 au 22 septembre. "Le navire Bourbon-Alexandre et ses 16 membres d'équipage ont fait l'objet d'un assaut conjugué de plusieurs canots rapides. Trois membres d'équipage, de nationalité française, ont été enlevés ; les 13 autres membres d'équipage sont restés à bord et aucun blessé n'est à déplorer", écrit le groupe dans un communiqué.
Le groupe de services maritimes pour le secteur pétrolier n'a pas souhaité préciser la nationalité des treize personnes restées à bord. Bourbon dit suivre la situation via sa cellule de crise à Marseille et une cellule d'urgence au Nigeria, et assure travailler "en étroite collaboration avec les autorités françaises et nigérianes". Aucune revendication n'a été formulée à ce stade, précise l'entreprise.
DES CENTAINES D'ENLÈVEMENTS
Plusieurs groupes armés opèrent dans le sud du Nigeria. Des centaines de personnes, principalement des employés du secteur pétrolier, ont été enlevées dans cette région depuis 2006. Certains enlèvements ont été menés par des combattants qui réclament une meilleure répartition des bénéfices pétroliers et d'autres ont été le fait de bandes criminelles qui réclament le paiement de rançons.
En mars, le principal groupe rebelle, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND), avait menacé d'attaquer des installations pétrolières du groupe français Total, jusqu'à présent épargné par les violences. Le 3 juillet, douze marins de différentes nationalités (russes, allemands, ukrainiens...) avaient été enlevés dans la même zone. Leur cargo avait également été attaqué durant la nuit. Les douze marins avaient été rapidement libérés, quelques heures après le rapt.
En 2008, des salariés de Bourbon avaient déjà été victimes de rapts dans la même zone. Deux marins français du navire Bourbon-Apsara avaient été enlevés dans un bar d'Onne, près de Port-Harcourt, et libérés un mois plus tard. En octobre de la même année, ce sont dix marins du Bourbon-Sagitta, dont six Français, qui avaient été enlevés au large de la péninsule de Bakassi, au Cameroun, par un groupe rebelle camerounais. Ils avaient été libérés moins de deux semaines plus tard.
Le Monde.fr, avec AFP
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