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La Névrose hystérique

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  • La Névrose hystérique

    Les névroses sont des maladies psychiatriques relativement bénignes dans la mesure où elles ne s'accompagnent jamais d'une désorganisation de l'esprit. Un névrosé n'est pas un malade mental et ne le deviendra pas. Elles sont assez sérieuses néanmoins, car elles sont chroniques. Elles entraînent une gêne sociale notable chez ceux qui en souffrent, et les limite beaucoup dans leur vie individuelle


    La névrose hystérique touche essentiellement des jeunes femmes. Elle est la conséquence de la fixation symbolique de l’angoisse sur des symptômes physiques ou psychiques. L’angoisse n’est pas vécue comme telle : elle est convertie de façon inconsciente en pseudo-symptômes physiques.
    Cette névrose se développe sur des personnalités de type hystérique, qui présentent en général les caractères suivants :
    • Un égocentrisme important ;
    • Un besoin d’être apprécié de l’entourage qui les conduit à adapter leurs idées et leurs opinions à leur audience afin de mieux les séduire, voire à raconter des histoires (mythomanie) ;
    • Une exubérance et une grande démonstrativité ;
    • Une théâtralisation avec dramatisation de toutes les situations : ce sont des personnes qui se "mettent en scène",
    • Un besoin avide d’affection et de séduction qui conduit à érotiser les rapports sociaux tout en se retirant des que la situation devient plus impliquante ;
    • Une tendance à nouer des liens assez factices.
    Les "pseudo-symptômes", sur lesquels se concentre l’angoisse, sont variables, très bien tolérés, en général largement exposés (aux amis, aux médecin, à tout l’entourage), et sources de bénéfice pour la personne (diminution de l’angoisse et plus grande attention de l’entourage).
    Les symptômes les plus fréquents sont :
    • Des crises de nerfs ;
    • Des "crises de tétanie" ou de "spasmophilie", des pseudos crises d’épilepsie ;
    • différents troubles fonctionnels psychosomatiques (contractures, spasmes, douleurs, vomissements) ;
    • Des "syncopes",
    • Certains "pseudo-symptômes" durables, mais tous aussi fictifs que les précédents, et qui prennent la forme de paralysies, de contractures musculaires, de surdité, d’anesthésie, de grossesse nerveuse, d’amnésies, etc.
    Quels sont les traitements ?
    Le principal traitement est basé sur la prise d’anxiolytiques. Ils réduisent l’anxiété ou l’angoisse. Ils n’agissent donc pas sur le symptôme névrotique mais sur l’angoisse associée. Ils sont utiles en cas de manifestation aiguë (crise de nerf, spasmophilie…), mais ne sont pas sans inconvénient : certains entraînent des troubles de mémoire, voire des accès confus. Ils peuvent même déclencher des troubles du comportement.
    Surtout, ils provoquent souvent des états de dépendance physique et psychique importants qui poussent à augmenter les doses, et entraînent des syndromes de sevrage qui rendent bien difficile l’arrêt de la prescription.
    Il importe donc de ne prendre ces médicaments que sous le contrôle d’un médecin, qui ne les prescrira que pour des durées déterminées. Il faut, également, les arrêter progressivement.
    Et ne pas oublier que la psychothérapie de soutien est toujours importante dans les cas de névrose hystérique.

    doctissimo

  • #2
    Les "pseudo-symptômes", sur lesquels se concentre l’angoisse, sont variables, très bien tolérés, en général largement exposés (aux amis, aux médecin, à tout l’entourage), et sources de bénéfice pour la personne (diminution de l’angoisse et plus grande attention de l’entourage).
    Les symptômes les plus fréquents sont :
    • Des crises de nerfs ;
    • Des "crises de tétanie" ou de "spasmophilie", des pseudos crises d’épilepsie ;
    • différents troubles fonctionnels psychosomatiques (contractures, spasmes, douleurs, vomissements) ;
    • Des "syncopes",
    • Certains "pseudo-symptômes" durables, mais tous aussi fictifs que les précédents, et qui prennent la forme de paralysies, de contractures musculaires, de surdité, d’anesthésie, de grossesse nerveuse, d’amnésies, etc.
    Merci Illumination pour cet article intéressant.

    Je souhaite rajouter que les symptômes ne sont pas toujours bien tolérés. Il m'arrive assez souvent de voir aux urgences respiratoires, des patients (le plus souvent des jeunes patientes, surtout à l'age de l'adolescence) qui consultent pour dyspnée importante (gêne respiratoire) avec sensation de "boule dans la gorge" parfois associée à une sensation de mort éminente ! prise à tort par les parents, voir même le médecin généraliste qui nous l'adresse, pour crise d'asthme.. sévère !

    La présentation est parfois spectaculaire. Cependant, un bon interrogatoire, qui retrouve dans ce cas la notion de conflit émotionnel sans antécédents pathologiques respiratoires, et un examen clinique bien conduit qui ne retrouve aucune anomalie objective suffisent en général pour évoquer la nature névrotique de cette dyspnée, et la prendre en charge comme tel.

    Merci encore.
    Dernière modification par thiziry, 28 septembre 2010, 18h55.
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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