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L’association Najwa des victimes de chiens vient de lancer une pétition afin d’instaurer une loi interdisant l’élevage et l’importation des chiens classés dangereux. Dans le collimateur, le pitbull, cette arme de combat à la gueule de boxeur cabossé et à la mâchoire en acier trempé. On applaudit l’initiative des pieds et des mains par haine des chiens. Tous les chiens. Le canidé est à notre humble avis une catastrophe sur pattes quels que soient sa taille, sa race ou son degré de dangerosité. Notre rancœur pour le plus fidèle compagnon de l’homme a une cause. Au bout de la laisse, il y a toujours un maître aussi infréquentable que son animal de compagnie. Pas un pour récupérer l’autre. Le propriétaire de pittbull, qui se la joue membre de gang américain, roule des épaules sous son tee-shirt sans manches en s’imaginant déambuler dans le ghetto d’une mégapole américaine. Sauf que le pauvre loustic vit au mieux à Casablanca, loin des fusillades et des après-midi coke and bitches au bord de la piscine qui agrémentent les clips de rap US. Une vraie erreur de casting. Et pourtant, ce n’est pas le pire. On abhorre encore plus les caniches nés coiffés à l’instar de leurs propriétaires, des femmes aux petits soins avec leur “petit bout de chou”. Il faut les écouter parler des parents de leur roquet aussi fort en gueule qu’il est court sur pattes : “Il a un pedigree”, se réjouissent-elles. Elles étendent à leurs clebs les règles qu’elles appliquent avant de choisir un mari : scruter à la loupe ses origines. Pour elles, se balader avec un chien de race est tout aussi.
Telquel
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