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    Les chefs d’état-major du sahel à Tamanrasset

    Une réunion pour lever les divergences


    le 27.09.10 | 03h00
    Gaïd Salah, présidant une réunion des chefs des... Le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a exhorté hier ses homologues du Niger, du Mali et de Mauritanie à «respecter» leurs engagements et «à passer à l’action sur le terrain des opérations».Présidant une réunion des chefs des armées du Sahel à Tamanrasset, le général Gaïd Salah a également appelé ses hôtes à plus de «maturité» afin de «lever les incompréhensions qui persistent» et sortir avec des «résultats tangibles» de lutte contre le terrorisme.

    Pour la seconde fois en une année, les chefs d’état-major des armées de l’Algérie, de la Mauritanie, du Niger et du Mali ont tenu une réunion d’urgence, hier, au siège de la 6e Région militaire à Tamanrasset, au sud du pays, à la demande de l’Algérie. A l’ordre du jour, l’examen de la grave situation qui prévaut dans la région du Sahel. Ces responsables, qui se sont déjà regroupés pour la première fois au même endroit, les 12 et 13 août 2009, avaient pris plusieurs décisions, dont celle liée à la création, à Tamanrasset, d’un Conseil des chefs d’état-major et d’un poste de commandement opérationnel régional installé en avril dernier. Représenté par un militaire de haut rang, chacun des pays qui composent ce comité s’est vu affecter une mission spécifique. Ainsi, l’Algérie est chargée des forces aériennes, le Mali des forces terrestres, la Mauritanie des transmissions, le Niger de la logistique, alors que le Burkina Faso n’a qu’un rôle d’observateur.
    Sur le terrain, les activités de ce comité sont restées protocolaires, du fait des divergences sur les prérogatives des uns et des autres au sein de la structure militaire. Parallèlement, la situation dans la région s’est aggravée, notamment avec l’intervention des militaires français, au nord du Mali, où les activités terroristes se sont multipliées.
    De nombreux observateurs avaient douté de la volonté des Etats de la région à combattre réellement le terrorisme, mais aussi des capacités de ce comité à servir d’instrument pour cette lutte. L’intervention de la France et de la Mauritanie en territoire malien a été sévèrement critiquée et a suscité les grincements de dents des uns et des autres, mais aussi l’inquiétude de voir la région basculer vers l’Afghanisation. L’enlèvement au nord du Niger, (le 15 ou 16 septembre) des sept employés d’Areva et leur transfert au nord du Mali ont ravivé l’inquiétude des Etats, notamment l’Algérie qui a convoqué cette réunion d’urgence à Tamanrasset. A l’ordre du jour, l’examen de la situation et les mesures à prendre pour «faire en sorte» que chacun des pays «assume» ses responsabilités en menant la lutte contre le terrorisme sur son propre territoire et en privilégiant la coopération régionale.
    Ouverte tôt dans la matinée d’hier, la réunion était présidée par le général de corps d’armée, chef de l’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.

    Respecter les engagements

    Profitant de cette tribune, ce dernier a saisi l’occasion pour rappeler à ses invités le «respect» de leurs «engagements», tout en les exhortant à «passer à l’action, en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et tous les autres phénomènes connexes». Le but de cette session extraordinaire, a-t-il précisé, est «de débattre les termes de notre coopération afin de lui conférer plus de maturité et lever les incompréhensions qui persistent pour dégager les solutions idoines, en vue de renforcer l’action effective et concertée et atteindre, par là, les objectifs tracés dans notre stratégie de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée».
    Selon le chef d’état-major, la réunion constitue «une opportunité pour échanger les analyses et les appréciations sur tout ce que nous avons pu accomplir comme actions et pour évaluer les résultats enregistrés dans la voie des objectifs tracés pour le rétablissement du climat de paix et de quiétude dans toute notre région».
    Par ailleurs, le général Gaïd Salah s’est déclaré «persuadé» que la participation des Etats à cette réunion «va renforcer notre coopération et les liens de fraternité, de solidarité et de bon voisinage et inspirer de nouvelles impulsions autour de notre objectif de pourchasser et détruire le terrorisme». De ce fait, il a également exprimé son souhait d’arriver à des «résultats tangibles sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région et sa conviction de voir les Etats membres du comité assumer leurs responsabilités et se montrer à la hauteur des ambitions et des attentes de leurs pays respectifs pour peu que nous puissions insuffler plus de vitalité et d’efficience à notre coopération, en traduisant de la plus forte manière nos engagements, par des actions de lutte antiterroriste bien préparées et bien coordonnées entre nos forces armées».
    Abondant dans le même sens, le colonel Mabrouk Sbaa, porte-parole de la réunion, a indiqué, à l’APS, que la tenue d’une telle rencontre ne fait que traduire «une confirmation avérée du respect de tous les engagements pris par les forces armées des pays membres et un message clair pour exprimer leur volonté et leur détermination, ainsi que leur capacité effective à prendre en charge, de façon autonome et collective, leurs questions sécuritaires en toute liberté et en toute souveraineté».
    Selon l’officier supérieur, la réunion «consacrée à l’évaluation et à l’examen» de la situation sécuritaire dans la sous-région intervient «en temps opportun au regard de la succession des derniers événements survenus dans la région». Pour les Etats présents, a-t-il révélé, il est question «d’étudier tous les moyens à même de promouvoir et stimuler leur coopération en vue d’instaurer, ensemble, un mécanisme adapté pour faire face, avec toute la rigueur requise et l’efficacité escomptée, au phénomène terroriste et ses ramifications». Il a affirmé, en outre, que les chefs d’état-major des pays participants ont exprimé à l’Algérie «toute leur gratitude et leur reconnaissance pour les efforts qu’elle a consentis en vue de faire réussir les démarches prises par les forces armées des pays de la région dans leur lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée».
    Peut-on croire que les lourdes divergences qui ont miné ce comité vont enfin se dissiper pour laisser place à une lutte régionale coordonnée contre les phalanges d’Al Qaîda et leurs alliés les barons de la drogue colombienne ? L’avenir nous le dira…


    Salima Tlemçani


    El Watan
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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