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Rassemblement Devant Le Palais Du Gouvernement

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  • Rassemblement Devant Le Palais Du Gouvernement

    Ils ont honoré, hier, le rendez-vous pris dimanche dernier devant le Palais du gouvernement, à Alger, en dépit du dispositif de sécurité imposant déployé autour du jet d’eau.
    Beaucoup de tension et de moments forts ont marqué ce deuxième rassemblement contre la libération massive des terroristes. Hissant des portraits de leurs proches, enfants, maris, pères et mères assassinés par les groupes islamistes armés, les manifestants, surtout des femmes, ont scandé pendant plus de deux heures des slogans hostiles au gouvernement, mais aussi aux terroristes. « Dawla irhabiya » (Etat terroriste), « Adala naima, oul hogra kaina » (la justice sommeille et l’oppression se répand), « AIS, terroriste Bouteflika complice », « Kataline dabahine ikoulou moudjahidine » (tueurs, égorgeurs et se disent des moudjahidine), « Pouvoir assassin », « Oulach smah oulach » (il n’y aura pas de pardon), « Terroristes vous êtes, terroristes vous resterez » sont les quelques phrases fredonnées tout au long de cette manifestation, encadrée par de nombreux policiers en tenue pour éviter un débordement sur la chaussée. Des larmes, des youyous et parfois des cris hystériques de douleur entrecoupent ces slogans. Certaines femmes, notamment les plus âgées ou les plus malades, s’évanouissent. C’est le cas de Mme Zanoun, mère de la jeune Amel, égorgée sur la route de Sidi Moussa. « Regardez la photo de cette belle jeune fille. Sa tête a été accrochée à un poteau électrique. Comment pourrais-je pardonner à ses bourreaux ? », lance-t-elle aux policiers. Mohamed exhibe son ventre et ses deux jambes pour montrer ses cicatrices. « Qu’ai-je fait moi pour mériter toutes ces blessures ? J’étais au marché de Birkhadem lorsqu’une bombe a explosé et m’a plongé dans un coma profond pendant 15 jours. Je ne peux pardonner à ceux qui ont actionné cette bombe. Je veux qu’ils paient pour les crimes qu’ils ont commis. Cette charte est un costume fait sur mesure pour les terroristes », dit-il aux nombreux journalistes présents sur les lieux. Un sexagénaire s’approche de lui. « Regarde, moi aussi j’ai reçu deux balles en plein visage à Beni Messous. Je n’ai pas voté pour le pardon des terroristes et aujourd’hui je veux que ceux qui ont brisé ma vie soient jugés et condamnés. » Ahmed, la cinquantaine, n’arrive pas à se calmer. Il angoisse depuis le début des libérations des terroristes. Il affirme que, tous les jours, il pointe devant Serkadji pour voir si ceux qui ont tué son fils à coups de hache, dans son quartier à La Casbah, sont libérés. « Moi, je ne crois en rien. Depuis que mon fils a été tué sous mes yeux, la flamme de sa mort ne s’est jamais éteinte et ne s’éteindra qu’une fois ses bourreaux seront morts. Le jour où je les croiserais, je vengerais mon fils. Nous sommes face à un pouvoir qui ne croit qu’au langage de la violence. Il ne croit pas aux manifestations. Vous pouvez rester ici toute la journée et même des mois, et vous n’aurez rien. Vengez vos morts puisque la justice ne vous a pas été rendue... », lance-t-il à l’adresse des manifestants. Un avis que partage le fils du journaliste Ali Boukerbache, assassiné à Dergana, il y a dix ans. « Oui, il faut que la mémoire de nos morts soient préservée. J’ai vu comment mon père a été tué par ces criminels. J’ai moi-même ramassé sa cervelle sur la chaussée. Je ne peux oublier ces moments et ce n’est certainement pas cette charte qui réussira à le faire. De toute façon, tout le monde sait que le peuple n’a pas voté pour cette charte... », note-t-il. En face, un groupe de femmes surprend les policiers en traversant la chaussée pour se mettre par terre, bloquant ainsi la circulation automobile. Les policiers paniquent et commencent à bousculer tout le monde. Des coups de coude mêlés à des bousculades brutales provoquent la colère des manifestants. Les officiers accourent et calment les esprits des uns et des autres. « Allez surveiller Ali Benhadj et Madani Mezrag, ces assassins de nos enfants. Ce sont eux les terroristes et pas nous. Vous êtes en train d’assurer la sécurité de ceux qui ont tué vos collègues, déporté vos familles et brisé vos foyers », crie une veuve d’un policier à l’adresse des anciens collègues de son mari. Malgré l’intransigeance des policiers, les femmes refusent de libérer la route, obligeant les véhicules à couper leurs moteurs pendant une dizaine de minutes. Un cortège officiel s’avance. Il est assailli par les manifestants qui crient sans cesse « Pouvoir assassin ». Le même sort est réservé à un autre véhicule officiel, à bord duquel se trouve un officier supérieur de l’ANP en tenue. « Dawla irhabiya », lancent des femmes à l’approche de la voiture en tapant sur le capot. L’officier, placide, ne réagit pas. Les policiers, et d’un geste brutal, lui ouvrent la voie pour lui permettre de quitter les lieux. Les échanges de propos entre policiers et manifestants se poursuivent pendant une heure, à l’issue de laquelle ils ont décidé de libérer la place, en se donnant rendez-vous dimanche prochain. « Nous viendrons ici tous les dimanches pour hanter les consciences de nos gouvernants et de ceux qui veulent à tout prix piétiner la mémoire de nos morts », déclare Mme Cherifa Kheddar. Elle profite de cette occasion pour annoncer que plusieurs associations de femmes et de victimes du terrorisme se sont entendues pour se rassembler mercredi prochain à la place du 1er Mai, baptisée Karima Benhadj, une jeune policière assassinée par les terroristes à la veille de son mariage, pour commémorer le 12e anniversaire de la marche contre le terrorisme organisée par les femmes le 22 mars (1994) qui avait drainé à l’époque des milliers de personnes dans la rue. Pour l’instant, seules les familles des victimes et quelques associations s’activent à défendre la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés en affrontant le terrorisme islamiste. Les partis politiques, notamment les plus proches du combat démocratique, restent à l’écart de ce combat.

    Salima Tlemçani (el watan online 20/03/06)
    Dernière modification par son2cloche, 20 mars 2006, 22h13. Motif: PRECISION

  • #2
    Drole de réconciliation nationale qui était soi disant voulu par 94% des algériens. Ils sont maintenant libres, ont droit au logement, à des indemnités, à des emplois et continuent leurs propagandes.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Partis de l'opposition où êtes vous ???

      Oui j'aurai bien voulu qu'une manifestation pareille soit encadrée par les partis de l'opposition, et les hommes politiques ayant rejeté cette charte...
      Quand le chat n'est pas là, les souris dansent

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      • #4
        Les opposants sont en prison, exilés ou se taisent et on se demande pourquoi ?????
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          zwina,

          tu as dit que les opposants se taisent , ceux la je les connais, mais ceux qui sont en prison ou exilés, je les connais pas ! peux tu eclaircir stp !

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          • #6
            @zwina

            Je ne vois pas ce que tu trouve d'incohérent dans le fait que 94% aurait voté pour cette réconciliation, parce que ça veut dire qu'il y a 6% qui manifeste en oubliant que dans une démocratie c'est la majorité qui l'emporte. Et pour les partis d'opposition, le simple fait qu'ils n'aient méme pas soutenu ce rassemblement prouve qu'ils en ont rien à faire de ces mères. Oh bien sur il y aura surement dans les prochains jours des leaders opportunistes qui diront"on vous soutient..." Personnelement je pense qu'on devrait respecter la décision de la majorité, et me dite pas que c'était truqué car tous et je dis bien tous les algériens que je connais en algérie ou en france ont voté pour alors...

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            • #7
              Manif

              Quelqu'un qui a perdu un être cher durant la tragédie nationale, a tout à fait le droit de manifester pour faire savoir son mécontentement; celà ne remettra pas en cause la réconciliation nationale approuvée par l'écrasante majorité du peuple algérien.
              Le fait que les partis politiques, toutes tendances confondues, n'aient pas participés à ce ressemblement, est à mon sens une bonne chose. De fait ils ne seront pas accusés d'exploiter la douleur des familles des victimes.
              Dommage que Mme S.Tlemçani, l'auteur de l'article, n'ait pas donné une estimation, même grossiere, du nombre de manifestants. Celà nous aurait éclairé un peu plus sur l'ampleur de la mobilisation "anti-réconciliation nationale".
              Dernière modification par son2cloche, 21 mars 2006, 10h08. Motif: orthographe

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              • #8
                Nous avons perdu un frère qui laissa 4 enfants, tué par des islamistes, d'autres pro-fis étaient toturés par la police.. etc...mais nous avons voté pour l'amnistie. Qqu'un a proposé autre chose?
                Ou alors s'entretuer jusqu'au dernier?..........je dis qu'il n'y a rien d'autre.
                Alors le bla-bla habituel ne sert à rien.
                Il faut aider ces familles, les soutenir moralement et psycologiquement; cultiver l'amitié et la fraternité et dire à haute voix "plus jamais ça".
                Si vous avez autre chose de mieux, je suis preneur.
                Dites-vous bien que le jour où l'assassin de mon frère serait identifié et localisé, nous n'irions ni manifesté, ni pleurnicher............?
                Si les algériens et l'Algérie n'ont pas changés: nous n'agressons personne mais nous n'oublions personne. Suis-je rancunier ? eh bien OUI.

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                • #9
                  Dommage que Mme S.Tlemçani, l'auteur de l'article, n'ait pas donné une estimation, même grossiere, du nombre de manifestants. Celà nous aurait éclairé un peu plus sur l'ampleur de la mobilisation "anti-réconciliation nationale".
                  @Sondecloche, tu parles de l'ampleur de la mobilisation !! Hchouma !!! Moi je parle de l'ampleur de la douleur de ces gens qui ont perdu des êtres trés chers...
                  J'aurai aimé que l'on régle d'abord le problème des victimes, des disparus, et aprés on passe à l'autre étape celle des bourreaux...Malheureusement c'est le contraire qui s'est passé.
                  Quand le chat n'est pas là, les souris dansent

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                  • #10
                    Ya Si Tahar

                    Je voulais juste avoir une idée précise de l'ampleur de la mobilisation, c'est tout! Je ne vois pas ou est la "hchouma" là dedans. D'aileurs j'ai adressé un mail à la journaliste qui a rédigé l'article pour en savoir plus, d'autant que c'est moi-même qui ai lancé cette discussion.
                    Voici la réponse de Salima TLEMCANI à mon e.mail, qui devrait vous conforter dans votre analyse :
                    Bonjour
                    Oui vous aviez raison. J'ai fait exprès de ne pas estimer le nombre des
                    manifestants, parce que je considére que c'est secondaire. Les
                    nombreuses
                    mères et veuves que j'ai vu pleurer et s'évanouir, étaient pour moi
                    suffisamment tragique pour illustrer cette grande douleur ressentie par
                    tous ceux qui ont été meutris dans leur chair pendant les dix dernières
                    années. Encore une fois, merci pour l'intérêt que vous portez à mes
                    écrits...



                    Mr TAHAR, c'est pas bien de voir le mal partout
                    Dernière modification par son2cloche, 21 mars 2006, 15h13.

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                    • #11
                      Celà nous aurait éclairé un peu plus sur l'ampleur de la mobilisation "anti-réconciliation nationale".
                      Mr. Sondecloche dans ce que tu écris, ce qui t'interesse c'est :" l'ampleur de la mobilisation..... ", la réponse de la journaliste S. Tlemçani est claire et rejoint mon point de vue c'est tout...
                      J'ai fait exprès de ne pas estimer le nombre des
                      manifestants, parce que je considére que c'est secondaire. Les
                      nombreuses
                      mères et veuves que j'ai vu pleurer et s'évanouir, étaient pour moi
                      suffisamment tragique pour illustrer cette grande douleur ressentie par
                      tous ceux qui ont été meutris dans leur chair pendant les dix dernières
                      années. Encore une fois, merci pour l'intérêt que vous portez à mes
                      écrits...
                      J'ai fait une critique et puis c'est mon point de vue. Sans rancune l'ami...
                      Quand le chat n'est pas là, les souris dansent

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                      • #12
                        Aucun être humain digne de ce nom ne peut demeurer insensible à la douleur des victimes de la tragédie algerienne . C'est l'évidence même !!
                        Se poser la question sur l'ampleur de la mobilisation de ces victimes, ne veut en aucun cas signifier etre insensible à leur souffrance. D'autant qu'aucune famille algérienne n'y a échappé, d'une manière ou d'une autre.

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