Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’Algérie «obligée» d’ouvrir son marché aux jeunes entrepreneurs

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’Algérie «obligée» d’ouvrir son marché aux jeunes entrepreneurs

    Ayant souffert indirectement de la crise mondiale, les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) qui, comme l’Algérie, n’ont d’autres ressources que les hydrocarbures, sont contraints à s’ouvrir à une «nouvelle génération d’entrepreneurs privés».



    C’est là l’une des recommandations des économistes de la Banque mondiale ayant planché sur l’ouvrage le Monde de demain : guide sur les orientations futures des politiques économiques dans les pays en développement.Les pays de la région MENA, dont l’Algérie, qui ne sont pas intégrés dans les marchés financiers internationaux, ont souffert de la perte subite de la valeur de leur principal produit d’exportation lors de la crise de 2008-2009, d’après le constat des experts internationaux. «La crise mondiale a aggravé le chômage chronique dans la région. Il n’est pas facile de voir comment la région MENA fera pour recréer 40 millions de nouveaux emplois dont elle a besoin au cours de la prochaine décennie», est-il indiqué dans le document en question. Pour l’heure, regrettent les rédacteurs de l’étude, «une véritable concurrence n’a pas encore commencé.»
    Les rédacteurs de l’étude recommandent à ces pays d’associer les femmes à la vie économique. «Ironie du sort : les femmes sont plus susceptibles de fréquenter l’université que les hommes. Mais en moyenne, seulement une sur quatre se joint à la population active, et très peu rejoignent l’activité politique», s’étonnent les experts de la Banque mondiale. Pour parvenir à l’objectif du développement, les pays en retard doivent «apprendre», selon la formule de la Banque mondiale : «If you want to grow, learn». «Les pays les moins développés ne manquent pas nécessairement de capital ou de main-d’œuvre, mais ne les utilisent pas efficacement (…) Même si le contexte diffère d’un pays à un autre, les stratégies de réussite sont les mêmes : ils investissent dans le management et le perfectionnement des compétences», peut-on lire sur le document de la BM.
    Les principaux défis à relever sont liés à un rythme plus soutenu du processus d’apprentissage technologique dans les pays en développement, l’accroissement de leur classe moyenne, le surcroît d’intégration commerciale Sud-Sud, le renchérissement des prix des produits de base, ainsi que la bonne tenue des soldes publics, qui leur permettra d’emprunter pour assurer leurs investissements en infrastructures.Il reste néanmoins que les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, dont l’Algérie, ont participé à tirer la croissance de cette région vers le haut durant la crise.
    «Les pays en développement sont venus à la rescousse de l’économie mondiale», a déclaré Otaviano Canuto, vice-président pour la réduction de la pauvreté et la gestion économique (PREM) à la Banque mondiale et l’un des codirecteurs de cette publication, ajoutant que «ce sont eux qui servent désormais de locomotives pour la croissance mondiale au moment où les pays à revenu élevé continuent de stagner. Dans le monde de 2017, tel que perçu par les économistes de la BM, les fonds souverains atteindront les 17 milliards de dollars (environ la taille de l’économie des Etats-Unis).» «Deux facteurs augmenteront la taille et le nombre de fonds souverains : les taux d’intérêt au sein du G7 resteront bas pendant un certain temps ainsi que les prix, toujours élevés, des matières premières», analyse-t-on.
    La Banque mondiale considère que la croissance des pays en développement devrait atteindre un niveau de 6,1% en 2010, 5,9% en 2011 et 6,1% en 2012, alors qu’elle devrait s’établir dans les pays à revenu élevé à 2,3%, 2,4% et 2,6%, respectivement, sur cette même période. Un certain nombre de tendances à venir pour les pays en développement se dégagent de cette étude : une reprise des envois de fonds de leur main-d’œuvre expatriée, un accroissement des échanges Sud-Sud, une gestion plus prudente de la dette et, pour beaucoup de ces pays, un surcroît de confiance de l’opinion publique dans leurs dirigeants et, plus étonnant encore, le début de la fin de la pauvreté dans le monde.

    el watan
Chargement...
X