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Constantine «M. Propre» de Ali-Mendjeli !

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  • Constantine «M. Propre» de Ali-Mendjeli !




    Portrait n A la nouvelle ville Ali-Mendjeli vit un petit homme «vert». Il est visible par tout un chacun, tous les jours que Dieu fait, au bas des tours Cosider, en plein centre de l’agglomération, ou dans les espaces qui les entourent.
    Non, il ne s’agit ni d’un Martien, ni de quelque extraterrestre venu d’une lointaine galaxie, mais d’un simple citoyen, «terrien bon teint», dont le comportement éminemment écologique est de nature à laisser pantois.
    Du sang vert doit lui couler dans les veines ! A l’heure où les comportements de ses semblables sont malheureusement de moins en moins empreints de vertus citoyennes, au moment où le civisme est en passe de devenir une denrée rare, Nacer passe le plus clair de ses journées à arpenter son territoire, armé d’un énorme sac en plastique dans lequel il s’évertue à entasser tout ce qu’il ramasse : vieux journaux, cartons d’emballage, paquets de cigarettes froissés, gobelets, sachets, épluchures de fruits, jusqu’aux plus insignifiants mégots.
    Le plus extraordinaire dans tout cela est que notre homme n’est ni employé communal, ni mandaté par l’organisme qui gère les immeubles, ni encore moins rémunéré par qui que ce soit. «C’est comme ça, c’est une seconde nature chez moi, je suis incapable d’enjamber un détritus sans le ramasser, le mettre dans mon sac et le faire atterrir là où il aurait dû être, dans le bac à ordures», clame fièrement cet homme trapu de 52 ans.
    Inébranlable, traînant un grand sac deux fois par jour, Nacer sillonne les allées des tours, parcourt les carrés verts, nettoie les entrées des blocs, les trottoirs. Il donne la chasse à tous types de détritus, dans un seul souci : «Conserver la propreté de la cité.» Rien n'échappe à l'œil de lynx du quinquagénaire.
    Ses doigts, à force de répéter le même geste depuis que, tout jeune, il a pris le flambeau que lui a passé son père, au quartier de Sidi M'cid, ont acquis les «automatismes» du ramassage. Pour qui n'a pas eu l'occasion de discuter avec «M. Propre», le phénomène semble friser l'extravagance, susciter des questionnements même.
    Agit-il par désœuvrement ou est-ce pure folie ? Simple ouvrier dans une entreprise publique à El-Khroub, l'homme s'acquitte dès potron-minet de ce qu'il considère humblement comme un devoir de citoyen. Sa mission, il l’a accomplie dans tous les quartiers où il a eu à résider dans la ville des Ponts suspendus. A Sidi M’cid où il a passé son enfance dans un milieu très modeste, à Fadila-Saâdane, à Mansourah, Nacer semble aussi avoir un instinct de «mère poule». Il fait le bonheur des enfants de la cité Cosider. Meneur de troupes et organisateur de jeux, il est aussi la coqueluche des mosquées Salah-Eddine-El-Ayoubi de Sidi Mabrouk, Istiqlal de Coudiat ou encore El-Baïdaoui de Bab El-Kantara.

    R. L. / APS

  • #2
    Un exemple a suivre pour 95% de nos compatriotes....

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