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France: La dette publique culmine à 1591 milliards d'euros

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  • France: La dette publique culmine à 1591 milliards d'euros

    Elle a augmenté de 56 milliards d'euros et représentait, au 30 juin, 82,9% des richesses produites par la France. Soit l'objectif fixé par le gouvernement… pour la fin de l'année.

    L'endettement de la France est-il en train de déraper? Au lendemain de la présentation du budget 2011, les chiffres de l'endettement public au deuxième trimestre sont tombés. Au 30 juin, la dette de la France au sens de Maastricht s'élevait à 82,9% de la richesse produite par la France en un an, soit le niveau visé par le gouvernement pour la fin 2010. En chiffres bruts, cela représente 1591,5 milliards d'euros, selon l'Insee, soit une hausse de 56 milliards d'euros par rapport au 31 mars.

    Toutefois, la dette pourrait se stabiliser durant la deuxième moitié de l'année. Les chiffres du deuxième trimestre ont en effet été gonflés par un «effet de trésorerie». Si l'Etat a contribué en grande partie à l'explosion de la dette au deuxième trimestre (+43,6 milliards d'euros), c'est parce qu'il a pris de l'avance dans son programme de financement de la dette.
    Dans l'optique de remboursements d'échéances de 26 milliards d'euros en juillet, la France a anticipé, empruntant cette somme au printemps afin de se constituer un matelas de sécurité. Matelas d'autant plus épais que l'émission du mois d'août a de surcroît été annulée.

    Le matelas de 26 milliards, qui plombe la dette au 30 juin, a donc disparu avec le remboursement des échéances durant le mois de juillet et au fur et à mesures des dépenses de l'Etat jusqu'à fin août. Ce phénomène allège d'autant la dette au sens de Maastricht calculée par l'Insee.

    Reflux de la dette en 2013

    Les administrations de sécurité sociale, dont l'endettement a progressé de 7,9 milliards au deuxième trimestre, ont semble-t-il adopté la même stratégie que l'Etat. En revanche, les administrations publiques locales se désendettent de 2,6 milliards, en ligne avec l'évolution des années précédentes.
    Selon les projections du gouvernement dévoilées mercredi, la dette publique continuera d'augmenter jusqu'en 2012 avant de commencer à refluer en 2013 et de redescendre à 85,3% en 2014.

    Le Figaro

  • #2
    En 2013, la France versera 55 mds par an pour sa dette

    La charge de la dette va progresser de pratiquement 3 milliards dès l'an prochain.

    Dix milliards de plus en trois ans ! Entre 2011 et 2013, la charge de la dette - c'est-à-dire le montant des intérêts versés par la France aux investisseurs qui lui prêtent de l'argent - passera de 45,4 milliards d'euros à plus de 55 milliards. Dans deux ans, l'État consacrera donc presque autant d'argent pour financer ses déficits accumulés au cours des trois dernières décennies que pour l'Éducation nationale… Cette envolée spectaculaire de la charge de la dette - qui va progresser de pratiquement 3 milliards dès l'an prochain - s'explique essentiellement par un effet de volume : depuis la mi-2008, la dette s'est accrue de 230 milliards d'euros, portant à 82,9 % du PIB le taux d'endettement prévu à la fin de l'année.
    Cet effet volume a toutefois été en partie compensé par le fait que la France bénéficie pleinement de son statut de «AAA», c'est-à-dire d'État figurant parmi les mieux notés au monde. Cela lui permet d'emprunter à des taux historiquement bas. Depuis le début de l'année, l'État a émis ses obligations d'une durée supérieure à 2 ans à un taux moyen de 2,56 % ! En 2009, ce taux moyen était de 2,95 % et il s'établissait à 4,13 % en 2008. Cet effet taux a permis à Bercy d'économiser pratiquement 2 milliards cette année.

    Rassurer les marchés


    L'an prochain, l'Agence France Trésor (AFT), chargée d'émettre de la dette pour le compte de la nation, prévoit d'emprunter 186 milliards d'euros à moyen-long terme. Un montant légèrement inférieur aux 188 milliards qui devraient être émis sur l'ensemble de 2010. Cet écart n'est pas neutre : les équipes du Trésor, à Bercy, ont tout fait pour que le chiffre d'émission soit plus faible en 2011 qu'en 2010, afin d'envoyer un signal rassurant aux marchés. C'est la raison pour laquelle le déficit budgétaire a été fixé à 92 milliards pour l'année prochaine.
    Derrière ce principe, c'est surtout la compétition avec l'Allemagne qui est dans toutes les têtes. Paris ne veut absolument pas se laisser décrocher par Berlin. Christine Lagarde y a fait référence mercredi : «Quand on regarde l'évolution des “spreads” (écart de taux d'intérêt, NDLR) français rapportés à l'Allemagne, on est aujourd'hui à peu près à 30-35 points de base, alors qu'en juin on avait atteint 55 points de base», a dit Christine Lagarde. La ministre de l'Économie s'est montrée très claire : «Nous n'avons pas l'intention d'y retourner.»

    Le Figaro

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