Alger "peut faire plus" dans la coopération contre Aqmi
AFP le 1 Octobre 2010
Paris - L'Algérie "peut faire plus" pour la coopération régionale face à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel et doit "se montrer plus patiente" avec ses voisins du Sud, a déclaré jeudi à Paris l'ancien ministre des Affaires étrangères mauritanien, Ahmedou Ould-Abdallah.
Il est de notoriété publique que ceux qui montrent le plus de violence (au Sahara) sont issus (...) particulièrement de la guerre civile en Algérie", a observé à l'AFP l'ancien représentant spécial de l'ONU en Somalie, qui s'est brièvement entretenu en marge d'une réunion de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.
"Le gouvernement algérien peut faire plus car il a les institutions les plus expérimentées, les plus professionnelles, le plus de moyens financiers et humains", a-t-il plaidé.
"Il doit aussi être plus patient, tolérant et généreux avec les voisins du sud", le Niger et le Mali, en les aidant à "se mettre au niveau" et "à monter à bord" d'opérations communes, a-t-il dit.
L'ancien responsable de l'ONU a jugé une "opération militaire" contre l'Aqmi "nécessaire", mais pour autant pas "une réponse suffisante", car "il faut d'abord consolider les fronts intérieurs".
Selon Ould-Abdallah, "il ne faut surtout pas internationaliser le conflit" avec l'envoi de militaires extérieurs à la région. Les contributions que la France, les Etats-Unis, le Maroc, la Tunisie, la Libye ou encore le Nigéria peuvent apporter sont "en matière d'échanges d'informations et de logistique".
L'excès de médiatisation en France du sort des sept otages enlevés au Niger - cinq Français, un Togolais et un Malgache - dont Aqmi vient de faire diffuser une image - est très nuisible, a-t-il par ailleurs souligné: c'est "un capital boursier" pour les preneurs d'otages.
Il a en outre déploré l'effet négatif des réactions dispersées de dirigeants français sur cette affaire. "Il faut qu'il y ait un seul communicateur" pour tout le gouvernement français, a-t-il recommandé.
AFP le 1 Octobre 2010
Paris - L'Algérie "peut faire plus" pour la coopération régionale face à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel et doit "se montrer plus patiente" avec ses voisins du Sud, a déclaré jeudi à Paris l'ancien ministre des Affaires étrangères mauritanien, Ahmedou Ould-Abdallah.
Il est de notoriété publique que ceux qui montrent le plus de violence (au Sahara) sont issus (...) particulièrement de la guerre civile en Algérie", a observé à l'AFP l'ancien représentant spécial de l'ONU en Somalie, qui s'est brièvement entretenu en marge d'une réunion de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.
"Le gouvernement algérien peut faire plus car il a les institutions les plus expérimentées, les plus professionnelles, le plus de moyens financiers et humains", a-t-il plaidé.
"Il doit aussi être plus patient, tolérant et généreux avec les voisins du sud", le Niger et le Mali, en les aidant à "se mettre au niveau" et "à monter à bord" d'opérations communes, a-t-il dit.
L'ancien responsable de l'ONU a jugé une "opération militaire" contre l'Aqmi "nécessaire", mais pour autant pas "une réponse suffisante", car "il faut d'abord consolider les fronts intérieurs".
Selon Ould-Abdallah, "il ne faut surtout pas internationaliser le conflit" avec l'envoi de militaires extérieurs à la région. Les contributions que la France, les Etats-Unis, le Maroc, la Tunisie, la Libye ou encore le Nigéria peuvent apporter sont "en matière d'échanges d'informations et de logistique".
L'excès de médiatisation en France du sort des sept otages enlevés au Niger - cinq Français, un Togolais et un Malgache - dont Aqmi vient de faire diffuser une image - est très nuisible, a-t-il par ailleurs souligné: c'est "un capital boursier" pour les preneurs d'otages.
Il a en outre déploré l'effet négatif des réactions dispersées de dirigeants français sur cette affaire. "Il faut qu'il y ait un seul communicateur" pour tout le gouvernement français, a-t-il recommandé.
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