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Les côtes ibériques, une "destination prisée"

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  • Les côtes ibériques, une "destination prisée"

    J'avoue ne pas comprendre ! Où est le loup ?

    SOURCE EL-WATAN

    Les gardes-côtes espagnols ont procédé, dans la journée d'hier, à l'interception de quatre embarcations, dans lesquelles se trouvaient pas moins de 58 passagers d'origine algérienne. Cette «prise», devenue habituelle sur les côtes ibériques, a été effectuée dans la région de Murcie, dans le sud-est du pays, dont le chef-lieu n'est éloigné des rives de la Méditerranée que de quelque 35 km.


    La police espagnole examine actuellement les dossiers de ces harraga en vue d'un renvoi vers l'Algérie, a annoncé la préfecture de Murcie dans un communiqué. Cette nouvelle vague d'émigration clandestine intervient deux semaines après l'interception, le 17 septembre dernier, de 115 harraga algériens au large des côtes de la même région.Les clandestins, dont une femme et quatre mineurs, s’étaient aventurés, au péril de leur vie, dans sept embarcations de fortune. Cette centaine d’Algériens ont eux aussi été placés dans des centres de rétention, en attendant l’étude de leurs dossiers et leur rapatriement éventuel. Ils viennent ainsi s’ajouter aux milliers de harraga, qui, se trouvant en situation irrégulière dans l’un des pays du pourtour méditerranéen, sont en voie de reconduite.

    D’ailleurs, dans l’une de ses récentes sorties médiatiques, Halim Benatallah, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté algérienne à l’étranger, a affirmé que «d’ici à la fin de l’année, environ un millier de jeunes Algériens, ayant émigré clandestinement, seront, sans doute, rapatriés à leur demande». Et si les côtes ibériques demeurent une «destination prisée» des clandestins africains, proximité géographique oblige, la Grèce connaît aussi une affluence certaine.

    Ainsi, M. Benatallah estime à près de 150 le nombre de harraga algériens s’y trouvant en situation irrégulière et maintenus en détention provisoire. «Ces derniers sont victimes d’une filière organisée qui abuse de la bonne foi des jeunes. Ils sont acheminés vers la Turquie, où leurs papiers d’identité leur sont confisqués, puis ils sont conduits en Grèce où ils se retrouvent démunis et en situation irrégulière», avait-il expliqué. Et si le nombre de «partants» va grandissant, à la faveur des conditions météorologiques et maritimes propices, celui des revenants est tout aussi important.

    Ainsi, selon Vassilios Moutsoglou, ambassadeur de Grèce à Alger, chaque semaine, ils seraient dix à vingt Algériens se trouvant clandestinement sur le sol grec à être rapatriés vers leur pays. Mais, bien maigre consolation, il est toutefois vrai que la «harga» n’est pas l’apanage des Algériens. Cinquante-cinq clandestins d’Afrique subsaharienne ont été interceptés dans la nuit de jeudi à hier au large de Motril, dans le sud de l’Espagne, à bord d’une petite embarcation. De même, la société publique de sauvetage en mer a également procédé au sauvetage de trois embarcations au large d’Almeria, toujours dans le sud du pays, avec 59 clandestins à bord. Parmi ces clandestins se trouvaient deux femmes et un bébé.

    Ces vagues de clandestins font d’ailleurs de l’Espagne une des grandes portes d’entrée européenne pour l’immigration clandestine depuis l’Afrique, même si la crise économique, qui frappe le pays depuis 2008, a fortement limité les flux migratoires. Les arrivées en Espagne de clandestins par la mer ont chuté d’environ 25% en 2008 puis de 45% en 2009, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol.

    Ghania Lassal
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