Le genre médiatique dominant aux Etats-Unis est représenté par des commentateurs radio comme Rush Limbaugh ou télé comme Glen Beck. Ils ne cherchent pas à comprendre le monde et à le faire découvrir au public, mais à exciter des passions, et en premier lieu la haine. Ce journalisme de l’irrationnel convient aux médias commerciaux parce qu’il fidélise le public dans un état émotionnel qui le rend vulnérable à la publicité. Il sert aussi à défendre l’idéologie du système économique dont les grandes holding médiatiques sont le produit.
Cet article fait suite à : « Journalisme et presse aux États-unis aujourd’hui : triste bilan »
L’hyper-réalité n’est rien d’autre que l’incapacité à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. La presse commerciale [aux USA], Fox News Channel en particulier, publie des nouvelles tendant à créer une réalité parallèle des thèmes et problèmes agitant le monde. Les téléspectateurs des chaînes commerciales, et en particulier ceux dont la vision du monde s’est forgée quasi uniquement au contact de ce type de médias, sont plongés dans une sorte de délire exacerbé par l’ignorance.
Les médias commerciaux n’ont pas agi comme un pouvoir uni, protecteur, un « quatrième pouvoir » depuis décennies, ainsi que le démontrent les exemples les plus récents tels que la guerre d’Irak, la torture ou l’ampleur réelle des dégâts causés par l’ouragan Katrina.
Les informations des médias commerciaux se laissent examiner plus efficacement dans une perspective post-moderniste d’hyper-réalité : le traitement de l’information par les réseaux états-uniens est basé sur des présentations de sujets partiellement factuels, articulés sur une ligne socio-émotionnelle opposant le « mal » au patriotisme et à la foi chrétienne. On en trouve de multiples exemples, mais nous nous arrêterons à deux d’entre eux.
La tendance à l’hyper-réalité, inhérente aux médias actuels, est si répandue qu’il suffit aux consommateurs d’allumer leur téléviseur pour y être exposés.
Nous examinerons ici le traitement de deux personnalités notoires et controversées pour expliquer ce que nous entendons par l’hyper-réalité de la méconnaissance : le président vénézuélien Hugo Chavez et l’animateur radio [de tendance politique néoconservatrice de droite] Rush Limbaugh [1], des exemples révélateurs, de par leurs positions diamétralement opposées et de par leurs ressemblances qui ne sautent pas aux yeux.
Tous deux devraient n’avoir qu’un faible impact aux États-Unis, au moins sur la politique intérieure de ce pays, puisque l’un appartient à l’industrie du divertissement et l’autre est le dirigeant d’un Etat étranger. Mais il s’agit dans les deux cas de figures médiatiques : l’un parce qu’il dit toucher 20 millions d’auditeurs chaque semaine [2], et l’autre parce qu’il participe tous les dimanches à une émission de télévision [3] qui lui permet de s’adresser à des millions de Vénézuéliens.
En outre, ils sont tous deux très idéologiques dans la défense de leurs points de vue qui sont diamétralement opposées.
Malheureusement, tous deux jouissent aujourd’hui d’une importance mal acquise, et due en partie – car telle est l’ironie du sort –, à l’énorme attention qu’attirent sur eux leurs adversaires de la presse. Ce qui nous amène à poser une autre question : quel est l’effet réel de cette focalisation médiatique, que sa charge soit positive ou négative ?
Hugo Chavez, le « méchant »
Les grandes multinationales auraient tort d’ignorer la menace qui plane sur leurs fournisseurs au Venezuela, quand l’influence croissante d’Hugo Chavez semble pouvoir atteindre des économies beaucoup plus puissantes. À supposer que la révolution populaire du Venezuela gagne du terrain ailleurs, il deviendra difficile de critiquer ces modèles économiques similaires depuis les États-Unis. Car, si un pays doté de ressources comme le Venezuela peut offrir des services publics de qualité, pourquoi les États-Unis, dont les ressources sont supérieures, ne peuvent-ils pas en faire autant ?
En réalité, les progrès sociaux acquis par le peuple vénézuélien sous la conduite de Chavez étant contraires aux objectifs des capitaines de l’industrie états-unienne, chacune de ses initiatives est la cible de toutes les attaques des médias commerciaux.
La chaîne Fox News constitue le noyau dur de ce front. Fox News est un des grands médias des États-Unis. Fox News a pour animateurs des personnages aussi lumineux que Glen Beck, qui a un jour traité Cindy Sheehan [mère de famille, son fils, soldat, est mort en Irak] de « pute tragique » et qui a lancé l’idée de l’assassinat de Michael Moore [4] en cours d’émission.
Les espaces conçus par Fox News pour attaquer Chavez sont si fréquents et pareils les uns aux autres qu’ils en deviennent monotones. Si l’on examine le vocabulaire que Fox News accole à Chavez, on retrouve constamment des termes descriptifs qui sont, émotionnellement parlant, négatifs : autoritaire, homme fort, socialiste, cruel, sinistre, radical, activiste et dictateur. Or, au fil des dix dernières années, Chavez a été élu à plusieurs reprises et démocratiquement par l’immense majorité du peuple du Venezuela, mais cela n’a pas empêché les médias commerciaux des États-Unis de livrer contre lui leur combat invariable et prévisible assaisonné de calomnies d’ordre émotionnel.
Lorsque Chavez a recouru à la loi sur les licences pour fermer RCTV à Caracas, probablement parce que la direction de RCTV s’était impliquée à fond dans le complot du coup d’État de 2002, Fox News a couvert l’incident comme si le seul et unique mobile de Chavez avait été la censure. Les premiers titres et premiers reportages de Fox News montraient constamment les balles de caoutchouc et les gaz lacrymogènes, les jours passaient et Fox News n’en finissait pas de lancer des estimations non vérifiées sur le nombre de manifestants et de brandir le spectre d’un autoritarisme virulent [5].
Pratiquement toutes les nouvelles publiées par les médias commerciaux sur Chavez revêtent cette caractéristique essentielle.
Bien malheureusement, Fox News ne se charge jamais d’examiner, par exemple, l’origine de la manifestation : qui y participe ? S’agit-il des mêmes personnes qui avaient opté pour l’opposition violente quelques années plus tôt ?
Une enquête menée au Venezuela après la fermeture de RCTV montrait que les avis étaient ambivalents ; près de 70 % des personnes interrogées s’opposaient à la fermeture, mais c’était, pour la plupart, parce que cette chaîne diffusait leurs feuilletons favoris, ainsi condamnés à disparaître [6].
Fox News et Glen Beck ne démordent pas de leur intention d’accuser le gouvernement d’Obama de socialisme. Si Chavez était l’homme idéal pour attaquer les tendances progressistes et socialistes, le président Obama s’y prête fort bien aussi. En février 2009, dans un espace télévisé intitulé « Voteriez-vous pour Hugo Chavez ? » [7], Beck affirmait que la nation (les États-Unis) était engagée « sur l’autoroute du socialisme », suite aux mesures de « nationalisation des banques ».
En finançant une seule banque de plus, disait-il, les États-Unis seraient prêts à offrir la présidence à Chavez. Pour Fox News, Chavez était devenu le symbole du Mal dont on pouvait user pour miner la présidence d’Obama en jouant sur les touches de l’ignorance et de l’émotion. Fox News se garde bien de parler d’actions du même genre – le renflouement de banques – soutenues par l’ancienne administration George W. Bush, comme dans les cas de Bear Stearns et AIG. Par contre, Fox News plaque sur Obama les calomnies utilisées contre Chavez, sans la moindre logique mais pour susciter les mêmes émotions.
Dirigé par le président Hugo Chavez, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) remporte plus d’un million et demi de votes de majorité aux élections du 23 novembre 2008.
Avant l’élection de Chavez à la présidence, en 1998, l’éducation était principalement réservée aux riches. Aujourd’hui, plus de 1 800 000 Vénézuéliens vont à l’Université, soit trois fois plus qu’il y a dix ans.
Pour les deux tiers des Vénézuéliens dont les revenus sont bas, Hugo Chavez signifie soins médicaux, emploi, alimentation et sécurité dans les quartiers pauvres où bien souvent le dénuement était absolu dix ans plus tôt. Au Venezuela, où le taux de chômage est inférieur à celui des États-Unis, le partage équitable des richesses est quelque chose qui a un sens concret.
Malgré la hausse des prix des denrées alimentaires de 50 % enregistrée l’année dernière, les MERCAL (marchés alimentaires) offrent de l’huile, de la farine de maïs, de la viande et du lait en poudre à des prix subventionnés par le gouvernement : de 30 à 50 % moins cher qu’ailleurs. En outre, il existe actuellement 3 500 banques mutuelles dotées d’un budget global de 1,6 milliard de dollars, offrant des microcrédits pour améliorer les logements des quartiers pauvres, créer de petites entreprises et même pour répondre à des situations individuelles d’urgence.
Au Venezuela, les médias commerciaux sont encore entre les mains des élites. Les cinq plus grandes chaînes de télévision et neuf quotidiens sur dix poursuivent leur travail de sape contre Chavez et la révolution socialiste.
Malgré la puissance des médias commerciaux ligués contre lui et le soutien financier fourni en permanence par le contribuable états-unien aux institutions antichavistes par le biais de l’USAID et de la National Endowment for Democracy (20 millions de dollars par an), les deux tiers de la population vénézuélienne continuent de soutenir le président Hugo Chavez et son Parti socialiste unifié du Venezuela.
L’obsession de Fox News n’a pas de limites : ce groupe a diffusé des sujets sur l’ex-épouse de Chavez, les difficultés du divorce, les litiges autour de la garde de l’enfant, des enregistrements de Chavez pour un album d’artistes « engagés pour la Révolution bolivarienne ». La manière dont Barack Obama a salué Chavez lors de la réunion de l’Organisation des États américains et ses éventuelles conséquences diplomatiques ont, à l’antenne, donné du grain à moudre non seulement à Karl Rove, mais aussi à John Bolton, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, et à Beck. [8]
Les dépêches de l’Associated Press constituent également une source abondante d’articles antichavistes, dont les contenus alimentent l’allégation de Fox News, selon laquelle le Venezuela est devenu un pétro-fief socialiste.
.../...
Cet article fait suite à : « Journalisme et presse aux États-unis aujourd’hui : triste bilan »
L’hyper-réalité n’est rien d’autre que l’incapacité à distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. La presse commerciale [aux USA], Fox News Channel en particulier, publie des nouvelles tendant à créer une réalité parallèle des thèmes et problèmes agitant le monde. Les téléspectateurs des chaînes commerciales, et en particulier ceux dont la vision du monde s’est forgée quasi uniquement au contact de ce type de médias, sont plongés dans une sorte de délire exacerbé par l’ignorance.
Les médias commerciaux n’ont pas agi comme un pouvoir uni, protecteur, un « quatrième pouvoir » depuis décennies, ainsi que le démontrent les exemples les plus récents tels que la guerre d’Irak, la torture ou l’ampleur réelle des dégâts causés par l’ouragan Katrina.
Les informations des médias commerciaux se laissent examiner plus efficacement dans une perspective post-moderniste d’hyper-réalité : le traitement de l’information par les réseaux états-uniens est basé sur des présentations de sujets partiellement factuels, articulés sur une ligne socio-émotionnelle opposant le « mal » au patriotisme et à la foi chrétienne. On en trouve de multiples exemples, mais nous nous arrêterons à deux d’entre eux.
La tendance à l’hyper-réalité, inhérente aux médias actuels, est si répandue qu’il suffit aux consommateurs d’allumer leur téléviseur pour y être exposés.
Nous examinerons ici le traitement de deux personnalités notoires et controversées pour expliquer ce que nous entendons par l’hyper-réalité de la méconnaissance : le président vénézuélien Hugo Chavez et l’animateur radio [de tendance politique néoconservatrice de droite] Rush Limbaugh [1], des exemples révélateurs, de par leurs positions diamétralement opposées et de par leurs ressemblances qui ne sautent pas aux yeux.
Tous deux devraient n’avoir qu’un faible impact aux États-Unis, au moins sur la politique intérieure de ce pays, puisque l’un appartient à l’industrie du divertissement et l’autre est le dirigeant d’un Etat étranger. Mais il s’agit dans les deux cas de figures médiatiques : l’un parce qu’il dit toucher 20 millions d’auditeurs chaque semaine [2], et l’autre parce qu’il participe tous les dimanches à une émission de télévision [3] qui lui permet de s’adresser à des millions de Vénézuéliens.
En outre, ils sont tous deux très idéologiques dans la défense de leurs points de vue qui sont diamétralement opposées.
Malheureusement, tous deux jouissent aujourd’hui d’une importance mal acquise, et due en partie – car telle est l’ironie du sort –, à l’énorme attention qu’attirent sur eux leurs adversaires de la presse. Ce qui nous amène à poser une autre question : quel est l’effet réel de cette focalisation médiatique, que sa charge soit positive ou négative ?
Hugo Chavez, le « méchant »
Les grandes multinationales auraient tort d’ignorer la menace qui plane sur leurs fournisseurs au Venezuela, quand l’influence croissante d’Hugo Chavez semble pouvoir atteindre des économies beaucoup plus puissantes. À supposer que la révolution populaire du Venezuela gagne du terrain ailleurs, il deviendra difficile de critiquer ces modèles économiques similaires depuis les États-Unis. Car, si un pays doté de ressources comme le Venezuela peut offrir des services publics de qualité, pourquoi les États-Unis, dont les ressources sont supérieures, ne peuvent-ils pas en faire autant ?
En réalité, les progrès sociaux acquis par le peuple vénézuélien sous la conduite de Chavez étant contraires aux objectifs des capitaines de l’industrie états-unienne, chacune de ses initiatives est la cible de toutes les attaques des médias commerciaux.
La chaîne Fox News constitue le noyau dur de ce front. Fox News est un des grands médias des États-Unis. Fox News a pour animateurs des personnages aussi lumineux que Glen Beck, qui a un jour traité Cindy Sheehan [mère de famille, son fils, soldat, est mort en Irak] de « pute tragique » et qui a lancé l’idée de l’assassinat de Michael Moore [4] en cours d’émission.
Les espaces conçus par Fox News pour attaquer Chavez sont si fréquents et pareils les uns aux autres qu’ils en deviennent monotones. Si l’on examine le vocabulaire que Fox News accole à Chavez, on retrouve constamment des termes descriptifs qui sont, émotionnellement parlant, négatifs : autoritaire, homme fort, socialiste, cruel, sinistre, radical, activiste et dictateur. Or, au fil des dix dernières années, Chavez a été élu à plusieurs reprises et démocratiquement par l’immense majorité du peuple du Venezuela, mais cela n’a pas empêché les médias commerciaux des États-Unis de livrer contre lui leur combat invariable et prévisible assaisonné de calomnies d’ordre émotionnel.
Lorsque Chavez a recouru à la loi sur les licences pour fermer RCTV à Caracas, probablement parce que la direction de RCTV s’était impliquée à fond dans le complot du coup d’État de 2002, Fox News a couvert l’incident comme si le seul et unique mobile de Chavez avait été la censure. Les premiers titres et premiers reportages de Fox News montraient constamment les balles de caoutchouc et les gaz lacrymogènes, les jours passaient et Fox News n’en finissait pas de lancer des estimations non vérifiées sur le nombre de manifestants et de brandir le spectre d’un autoritarisme virulent [5].
Pratiquement toutes les nouvelles publiées par les médias commerciaux sur Chavez revêtent cette caractéristique essentielle.
Bien malheureusement, Fox News ne se charge jamais d’examiner, par exemple, l’origine de la manifestation : qui y participe ? S’agit-il des mêmes personnes qui avaient opté pour l’opposition violente quelques années plus tôt ?
Une enquête menée au Venezuela après la fermeture de RCTV montrait que les avis étaient ambivalents ; près de 70 % des personnes interrogées s’opposaient à la fermeture, mais c’était, pour la plupart, parce que cette chaîne diffusait leurs feuilletons favoris, ainsi condamnés à disparaître [6].
Fox News et Glen Beck ne démordent pas de leur intention d’accuser le gouvernement d’Obama de socialisme. Si Chavez était l’homme idéal pour attaquer les tendances progressistes et socialistes, le président Obama s’y prête fort bien aussi. En février 2009, dans un espace télévisé intitulé « Voteriez-vous pour Hugo Chavez ? » [7], Beck affirmait que la nation (les États-Unis) était engagée « sur l’autoroute du socialisme », suite aux mesures de « nationalisation des banques ».
En finançant une seule banque de plus, disait-il, les États-Unis seraient prêts à offrir la présidence à Chavez. Pour Fox News, Chavez était devenu le symbole du Mal dont on pouvait user pour miner la présidence d’Obama en jouant sur les touches de l’ignorance et de l’émotion. Fox News se garde bien de parler d’actions du même genre – le renflouement de banques – soutenues par l’ancienne administration George W. Bush, comme dans les cas de Bear Stearns et AIG. Par contre, Fox News plaque sur Obama les calomnies utilisées contre Chavez, sans la moindre logique mais pour susciter les mêmes émotions.
Dirigé par le président Hugo Chavez, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) remporte plus d’un million et demi de votes de majorité aux élections du 23 novembre 2008.
Avant l’élection de Chavez à la présidence, en 1998, l’éducation était principalement réservée aux riches. Aujourd’hui, plus de 1 800 000 Vénézuéliens vont à l’Université, soit trois fois plus qu’il y a dix ans.
Pour les deux tiers des Vénézuéliens dont les revenus sont bas, Hugo Chavez signifie soins médicaux, emploi, alimentation et sécurité dans les quartiers pauvres où bien souvent le dénuement était absolu dix ans plus tôt. Au Venezuela, où le taux de chômage est inférieur à celui des États-Unis, le partage équitable des richesses est quelque chose qui a un sens concret.
Malgré la hausse des prix des denrées alimentaires de 50 % enregistrée l’année dernière, les MERCAL (marchés alimentaires) offrent de l’huile, de la farine de maïs, de la viande et du lait en poudre à des prix subventionnés par le gouvernement : de 30 à 50 % moins cher qu’ailleurs. En outre, il existe actuellement 3 500 banques mutuelles dotées d’un budget global de 1,6 milliard de dollars, offrant des microcrédits pour améliorer les logements des quartiers pauvres, créer de petites entreprises et même pour répondre à des situations individuelles d’urgence.
Au Venezuela, les médias commerciaux sont encore entre les mains des élites. Les cinq plus grandes chaînes de télévision et neuf quotidiens sur dix poursuivent leur travail de sape contre Chavez et la révolution socialiste.
Malgré la puissance des médias commerciaux ligués contre lui et le soutien financier fourni en permanence par le contribuable états-unien aux institutions antichavistes par le biais de l’USAID et de la National Endowment for Democracy (20 millions de dollars par an), les deux tiers de la population vénézuélienne continuent de soutenir le président Hugo Chavez et son Parti socialiste unifié du Venezuela.
L’obsession de Fox News n’a pas de limites : ce groupe a diffusé des sujets sur l’ex-épouse de Chavez, les difficultés du divorce, les litiges autour de la garde de l’enfant, des enregistrements de Chavez pour un album d’artistes « engagés pour la Révolution bolivarienne ». La manière dont Barack Obama a salué Chavez lors de la réunion de l’Organisation des États américains et ses éventuelles conséquences diplomatiques ont, à l’antenne, donné du grain à moudre non seulement à Karl Rove, mais aussi à John Bolton, ex-ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, et à Beck. [8]
Les dépêches de l’Associated Press constituent également une source abondante d’articles antichavistes, dont les contenus alimentent l’allégation de Fox News, selon laquelle le Venezuela est devenu un pétro-fief socialiste.
.../...
Commentaire