Le dispositif militaire est renforcé au niveau de la frontière sud et prêt à agir si la situation l’exige.
«L’heure est grave.» C’est en ces termes qu’une source sécuritaire chargée du dossier du Sahel s’est exprimée, interpellée hier, par L’Expression sur les derniers développements qui marquent la région du Sahel. Le jeu trouble du Mali qui vient de livrer ses territoires aux étrangers n’a pas laissé les autorités algériennes sans réaction.
En effet, selon notre source, l’Algérie qui a souhaité éviter l’intervention des forces étrangères va devoir gérer la situation, selon le contexte qui lui a été imposé, afin de préserver son territoire. Les services de sécurité sont en train de mettre en oeuvre toute une stratégie de prévention au niveau de la bande frontalière. «Le dispositif militaire est renforcé de même que nos forces spéciales sont mobilisées», a confié la même source ajoutant que désormais «on n’a pas droit à l’erreur et aucun élément de la nébuleuse ne doit trouver la faille pour réintégrer le territoire algérien en cas d’occupation militaire occidentale.»
La décision du Mali à céder ses territoires à une occupation étrangère est motivée par des raisons sécuritaires. «Les forces étrangères vont aider le Mali à lutter contre le terrorisme», laisse-t-on croire du côté de Bamako. Cependant, cette lutte contre Al Qaîda aurait pu se faire dans un cadre concerté avec les pays de la région. Or, le Mali s’avère opposé à toute collaboration avec l’Algérie, ont confié les mêmes sources.
La donne va certainement être à l’avantage d’Al Qaîda de gagner plus d’éléments dans ses rangs, car les tribus touarègues vont sûrement réagir contre la décision de leur gouvernement qui n’a jamais cessé de semer la confusion par ses positions. Cependant, la France, premier pays concerné par ce qui se passe dans cette zone, relativement à ses ressortissants séquestrés par Al Qaîda au nord du Mali, ne compte pas mener des opérations militaires, d’abord pour préserver la vie des cinq Français et surtout pour sauver ses intérêts. Le Mali vient de tout compromettre, ignorant tous les accords qui ont été signés le mois de mars de l’année en cours à Alger. C’est ce même pays qui mettra les bâtons dans les roues lors de la dernière réunion à Tamanrasset, ayant regroupé les chefs d’état-major en refusant l’implication des services de renseignements dans le cadre de la lutte commune contre Al Qaîda au Sahel, prétextant que cette collaboration doit être purement une lutte armée. Que craint le Mali? Que risquent de découvrir les services de renseignements? Beaucoup de stratèges et observateurs ont souligné que le gouvernement malien actuel n’est pas exempt de clans corrompus, qui n’ont pas manqué de tisser des liens de complicité avec Al Qaîda, et la position du Mali ne reflète que le manque de foi de vouloir réellement en finir avec les réseaux terroristes.
Le Mali a bien exprimé sa souveraineté en refusant toute collaboration avec l’Algérie, cependant, il a tout ignoré de cet aspect en se soumettant aux Occidentaux. Ceux-ci connaissent peut-être mieux l’intérêt de ce pays pour le préserver d’Al Qaîda qui a fait du Mali un territoire conquis. Assiégé par trois groupes à savoir: celui d’Abou Zeid à l’est, de Yahia Djoudi vers l’ouest et MBM au centre, le Mali, du moins sa population, ne va pas tarder à découvrir le véritable visage d’une organisation sanguinaire.
Ikram GHIOUA
l'expression
«L’heure est grave.» C’est en ces termes qu’une source sécuritaire chargée du dossier du Sahel s’est exprimée, interpellée hier, par L’Expression sur les derniers développements qui marquent la région du Sahel. Le jeu trouble du Mali qui vient de livrer ses territoires aux étrangers n’a pas laissé les autorités algériennes sans réaction.
En effet, selon notre source, l’Algérie qui a souhaité éviter l’intervention des forces étrangères va devoir gérer la situation, selon le contexte qui lui a été imposé, afin de préserver son territoire. Les services de sécurité sont en train de mettre en oeuvre toute une stratégie de prévention au niveau de la bande frontalière. «Le dispositif militaire est renforcé de même que nos forces spéciales sont mobilisées», a confié la même source ajoutant que désormais «on n’a pas droit à l’erreur et aucun élément de la nébuleuse ne doit trouver la faille pour réintégrer le territoire algérien en cas d’occupation militaire occidentale.»
La décision du Mali à céder ses territoires à une occupation étrangère est motivée par des raisons sécuritaires. «Les forces étrangères vont aider le Mali à lutter contre le terrorisme», laisse-t-on croire du côté de Bamako. Cependant, cette lutte contre Al Qaîda aurait pu se faire dans un cadre concerté avec les pays de la région. Or, le Mali s’avère opposé à toute collaboration avec l’Algérie, ont confié les mêmes sources.
La donne va certainement être à l’avantage d’Al Qaîda de gagner plus d’éléments dans ses rangs, car les tribus touarègues vont sûrement réagir contre la décision de leur gouvernement qui n’a jamais cessé de semer la confusion par ses positions. Cependant, la France, premier pays concerné par ce qui se passe dans cette zone, relativement à ses ressortissants séquestrés par Al Qaîda au nord du Mali, ne compte pas mener des opérations militaires, d’abord pour préserver la vie des cinq Français et surtout pour sauver ses intérêts. Le Mali vient de tout compromettre, ignorant tous les accords qui ont été signés le mois de mars de l’année en cours à Alger. C’est ce même pays qui mettra les bâtons dans les roues lors de la dernière réunion à Tamanrasset, ayant regroupé les chefs d’état-major en refusant l’implication des services de renseignements dans le cadre de la lutte commune contre Al Qaîda au Sahel, prétextant que cette collaboration doit être purement une lutte armée. Que craint le Mali? Que risquent de découvrir les services de renseignements? Beaucoup de stratèges et observateurs ont souligné que le gouvernement malien actuel n’est pas exempt de clans corrompus, qui n’ont pas manqué de tisser des liens de complicité avec Al Qaîda, et la position du Mali ne reflète que le manque de foi de vouloir réellement en finir avec les réseaux terroristes.
Le Mali a bien exprimé sa souveraineté en refusant toute collaboration avec l’Algérie, cependant, il a tout ignoré de cet aspect en se soumettant aux Occidentaux. Ceux-ci connaissent peut-être mieux l’intérêt de ce pays pour le préserver d’Al Qaîda qui a fait du Mali un territoire conquis. Assiégé par trois groupes à savoir: celui d’Abou Zeid à l’est, de Yahia Djoudi vers l’ouest et MBM au centre, le Mali, du moins sa population, ne va pas tarder à découvrir le véritable visage d’une organisation sanguinaire.
Ikram GHIOUA
l'expression
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