Des ONG dénoncent l'instrumentalisation par l'Algérie de la question du Sahara
New York (Nations Unies), 07/10/10- Plusieurs ONG internationales et acteurs politiques ont dénoncé, au siège de l'ONU, l'instrumentalisation par l'Algérie de la question du Sahara pour servir ses intérêts égocentriques.
"Le statu quo actuel ne sert en vérité que les intérêts du régime militaire en Algérie", a estimé le président du Comité international pour les prisonniers de Tindouf (CIPT), Lord Francis Newall, lors des débats consacrés à la question du Sahara dans le cadre de la 4ème commission de l'Assemblée Générale.
L'armée algérienne se sert de cette question pour "détourner l'attention (...) des diverses réformes politiques, sociales et économiques qui n'ont pas vu le jour dans ce pays", a relevé M. Newall, en citant pour preuve le fait que "certains responsables du polisario ont quitté les camps de Tindouf pour rejoindre leurs familles au Maroc lorsqu'ils ont réalisé que le régime militaire algérien les utilisait à ses propres fins politiques".
Un avis partagé par l'expert espagnol Rafael Espernza Machin de l'Université de Las Palmas, qui a souligné la position figée de l'Algérie et son rôle dans le maintien du différend artificiel autour de la question du Sahara.
"La position de l'Algérie n'a pas changé depuis le début", a fait observer M. Espernza Machin au sujet de "l'intransigeance" de ce pays, notant que "c'est la politique du tout ou rien qui empêche la mise en place d'un cadre d'accord entre les parties et l'adoption de solutions viables bénéfiques pour tous".
Abondant dans ce sens, la présidente de l'ONG internationale "Family Protection", Jane Bahaijoub a estimé qu'il est grand temps que les camps de Tindouf "ne soient plus utilisés comme un écran de fumée pour dissimuler les problèmes internes de l'Algérie".
Même son de cloche chez Anna Maria Cervone du Groupe international des femmes démocrates chrétiennes, qui a jugé que le principe de l'autodétermination, soutenu par l'Algérie, n'est invoqué que comme un prétexte pour "assouvir ses convoitises expansionnistes".
"Le principe de l'autodétermination derrière lequel se cache l'Algérie pour assouvir ses convoitises expansionnistes ne peut en aucun cas occulter les droits des pays à défendre leur unité territoriale", a expliqué Mme Cervone.
Ce principe, a-t-elle ajouté, ne peut être utilisé "comme un cheval de Troie" pour disloquer les pays et démanteler leur unité nationale et territoriale, notant au passage que le Maroc n'a pas dérogé au droit international en récupérant une partie de son territoire.
Et de préciser : "le Maroc n'a pas dérogé à cette règle en récupérant une partie de son territoire, à savoir le Sahara, dont la population n'a jamais failli à son devoir de renouveler l'acte d'allégeance aux Souverains du Maroc, comme l'a souligné en 1975, le verdict de la Cour internationale de justice".
Sur un autre registre, le député socialiste belge, Alain Hutchinson s'est indigné de la situation dramatique qui prévaut dans les camps de Tindouf, en Algérie, déplorant le refus algérien de tenir compte des "propositions démocratiques du Maroc".
"Je pense qu'une certaine dose de pragmatisme doit guider les réflexions et les actions des acteurs de ce conflit, essentiellement les dirigeants du polisario, mais aussi l'Algérie, qui semble ne pas vouloir entendre les propositions démocratiques faites par le Maroc", a-t-il dit devant la quatrième commission de l'Assemblée générale.
Ces propositions ont d'ailleurs été "mises en évidence par ceux qui connaissent parfaitement la situation sur le terrain, dont principalement les envoyés personnels successifs du Secrétaire général de l'ONU", explique ce député.
"Les investissements massifs du Maroc dans la région du Sahara, un réseau d'enseignement efficace pour les plus jeunes, des perspectives d'avenir en matière de formation et d'emploi et, enfin, l'accès à la santé sont autant de réalisations" qui devraient encourager les adversaires du Maroc à sortir de leurs "positions figées basées sur une idéologie doctrinaire dépassée", a-t-il conclu.
MAP
New York (Nations Unies), 07/10/10- Plusieurs ONG internationales et acteurs politiques ont dénoncé, au siège de l'ONU, l'instrumentalisation par l'Algérie de la question du Sahara pour servir ses intérêts égocentriques.
"Le statu quo actuel ne sert en vérité que les intérêts du régime militaire en Algérie", a estimé le président du Comité international pour les prisonniers de Tindouf (CIPT), Lord Francis Newall, lors des débats consacrés à la question du Sahara dans le cadre de la 4ème commission de l'Assemblée Générale.
L'armée algérienne se sert de cette question pour "détourner l'attention (...) des diverses réformes politiques, sociales et économiques qui n'ont pas vu le jour dans ce pays", a relevé M. Newall, en citant pour preuve le fait que "certains responsables du polisario ont quitté les camps de Tindouf pour rejoindre leurs familles au Maroc lorsqu'ils ont réalisé que le régime militaire algérien les utilisait à ses propres fins politiques".
Un avis partagé par l'expert espagnol Rafael Espernza Machin de l'Université de Las Palmas, qui a souligné la position figée de l'Algérie et son rôle dans le maintien du différend artificiel autour de la question du Sahara.
"La position de l'Algérie n'a pas changé depuis le début", a fait observer M. Espernza Machin au sujet de "l'intransigeance" de ce pays, notant que "c'est la politique du tout ou rien qui empêche la mise en place d'un cadre d'accord entre les parties et l'adoption de solutions viables bénéfiques pour tous".
Abondant dans ce sens, la présidente de l'ONG internationale "Family Protection", Jane Bahaijoub a estimé qu'il est grand temps que les camps de Tindouf "ne soient plus utilisés comme un écran de fumée pour dissimuler les problèmes internes de l'Algérie".
Même son de cloche chez Anna Maria Cervone du Groupe international des femmes démocrates chrétiennes, qui a jugé que le principe de l'autodétermination, soutenu par l'Algérie, n'est invoqué que comme un prétexte pour "assouvir ses convoitises expansionnistes".
"Le principe de l'autodétermination derrière lequel se cache l'Algérie pour assouvir ses convoitises expansionnistes ne peut en aucun cas occulter les droits des pays à défendre leur unité territoriale", a expliqué Mme Cervone.
Ce principe, a-t-elle ajouté, ne peut être utilisé "comme un cheval de Troie" pour disloquer les pays et démanteler leur unité nationale et territoriale, notant au passage que le Maroc n'a pas dérogé au droit international en récupérant une partie de son territoire.
Et de préciser : "le Maroc n'a pas dérogé à cette règle en récupérant une partie de son territoire, à savoir le Sahara, dont la population n'a jamais failli à son devoir de renouveler l'acte d'allégeance aux Souverains du Maroc, comme l'a souligné en 1975, le verdict de la Cour internationale de justice".
Sur un autre registre, le député socialiste belge, Alain Hutchinson s'est indigné de la situation dramatique qui prévaut dans les camps de Tindouf, en Algérie, déplorant le refus algérien de tenir compte des "propositions démocratiques du Maroc".
"Je pense qu'une certaine dose de pragmatisme doit guider les réflexions et les actions des acteurs de ce conflit, essentiellement les dirigeants du polisario, mais aussi l'Algérie, qui semble ne pas vouloir entendre les propositions démocratiques faites par le Maroc", a-t-il dit devant la quatrième commission de l'Assemblée générale.
Ces propositions ont d'ailleurs été "mises en évidence par ceux qui connaissent parfaitement la situation sur le terrain, dont principalement les envoyés personnels successifs du Secrétaire général de l'ONU", explique ce député.
"Les investissements massifs du Maroc dans la région du Sahara, un réseau d'enseignement efficace pour les plus jeunes, des perspectives d'avenir en matière de formation et d'emploi et, enfin, l'accès à la santé sont autant de réalisations" qui devraient encourager les adversaires du Maroc à sortir de leurs "positions figées basées sur une idéologie doctrinaire dépassée", a-t-il conclu.
MAP
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