Dette
Vivre avec l’argent des autres… Ce n’est pas forcément une bonne idée. Mais visiblement tout le monde n’en est pas convaincu. Du moins si l’on en juge d’après l’envol des arriérés de la compensation, qui sera sans doute l’un des records de cette année. De quoi provoquer un émoi compréhensible chez les entreprises créancières.
L’on pensait jusque-là le sujet consommé, à la lumière des années fastes qui voyaient l’Etat très sourcilleux sur les délais de remboursements. Entre-temps dame conjoncture est passée par là, rognant ici et là les marges de manœuvre budgétaires.
On le sait, mal ciblée, la compensation est déjà sujette à caution. Si maintenant la subvention doit être financée à crédit…
D’abord, à la base, le gouvernement renie ses engagements. D’un côté, il encourage et déploie un dispositif anti-crise avec des mesures d’accompagnement pour les entreprises les plus en difficultés. De l’autre, il tergiverse sur les remboursements, ce qui a pour cause d’envoyer d’autres entreprises en unités de soins intensifs de la trésorerie.
Ensuite, le plus gros danger c’est celui de l’effet domino. Si les recettes fiscales s’effondrent, grand sujet de préoccupation de l’heure, c’est parce qu’il y a moins de gras chez les entreprises, lesquelles asphyxiées financièrement ont des créances qu’elles ont du mal à recouvrer: si ce n’est pas les arriérés de la compensation, ce sont ceux de la TVA. Tout le paradoxe est là, celui d’un système intégré où la santé des uns fait les recettes des autres.
Il faut le reconnaître, la dette publique a été un bon carburant de la croissance ces dernières années. Cette manne a permis en partie de financer les transferts de l’Etat vers l’économie et du coup soutenir l’activité. Mais là on parle de la bonne dette. Ce qui n’est pas le cas des arriérés de la compensation.
Mohamed Benabid
Vivre avec l’argent des autres… Ce n’est pas forcément une bonne idée. Mais visiblement tout le monde n’en est pas convaincu. Du moins si l’on en juge d’après l’envol des arriérés de la compensation, qui sera sans doute l’un des records de cette année. De quoi provoquer un émoi compréhensible chez les entreprises créancières.
L’on pensait jusque-là le sujet consommé, à la lumière des années fastes qui voyaient l’Etat très sourcilleux sur les délais de remboursements. Entre-temps dame conjoncture est passée par là, rognant ici et là les marges de manœuvre budgétaires.
On le sait, mal ciblée, la compensation est déjà sujette à caution. Si maintenant la subvention doit être financée à crédit…
D’abord, à la base, le gouvernement renie ses engagements. D’un côté, il encourage et déploie un dispositif anti-crise avec des mesures d’accompagnement pour les entreprises les plus en difficultés. De l’autre, il tergiverse sur les remboursements, ce qui a pour cause d’envoyer d’autres entreprises en unités de soins intensifs de la trésorerie.
Ensuite, le plus gros danger c’est celui de l’effet domino. Si les recettes fiscales s’effondrent, grand sujet de préoccupation de l’heure, c’est parce qu’il y a moins de gras chez les entreprises, lesquelles asphyxiées financièrement ont des créances qu’elles ont du mal à recouvrer: si ce n’est pas les arriérés de la compensation, ce sont ceux de la TVA. Tout le paradoxe est là, celui d’un système intégré où la santé des uns fait les recettes des autres.
Il faut le reconnaître, la dette publique a été un bon carburant de la croissance ces dernières années. Cette manne a permis en partie de financer les transferts de l’Etat vers l’économie et du coup soutenir l’activité. Mais là on parle de la bonne dette. Ce qui n’est pas le cas des arriérés de la compensation.
Mohamed Benabid
Commentaire