L’union face aux exigences de l’heure
Début, hier soir, des travaux de la réunion du Comité de l’initiative de paix arabe
De notre envoyé spécial à Syrte : Abderrahmane Marouf Araibi et des envoyés spéciaux de l’APS
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est arrivé hier en début d’après-midi à Syrte, ville côtière située dans le golfe éponyme, à l’ouest de la capitale de la Jamahiriya libyenne, Tripoli, pour prendre part dès aujourd'hui au sommet arabe extraordinaire dont la tenue a été décidée rappelons-le, lors de la tenue, ici même à Syrte, du 22e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement arabes et aux travaux du deuxième sommet arabo-africain, prévu pour sa part demain, après la première rencontre du genre qui s’était tenue en 1977. Des rencontres au niveau ministériel ont eu lieu jeudi et hier vendredi pour la préparation de ces deux rencontres au sommet à travers notamment l’élaboration d’un projet de la déclaration de Syrte et d'un projet de réforme institutionnelle de la Ligue arabe. La question palestinienne se trouve naturellement au cœur de cette rencontre extraordinaire au sommet au regard des dernières bouleversements et de l’intransigeance israélienne malgré les pressions internationales demandant la prolongation du moratoire sur le gel des constructions de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Un préalable auquel tient l’Autorité palestinienne pour toute poursuite des négociations de paix. Dans ce contexte, M. Mahmoud Abbas devait présenter, hier, en début de soirée un compte-rendu sur la question dans le cadre du Comité de suivi de l’initiative arabe de paix dont l’Algérie est membre. Faut-il continuer dans cette voie de dialogue ou adopter une attitude différente et dans cette optique, quelle attitude prendre relève-t-on ici à Syrte ?
La rencontre des ministres arabes des Affaires étrangères qui s’était tenue jeudi a abordé plusieurs points dont celui de la réforme institutionnelle de la Ligue arabe. Depuis 1948, le monde a changé et a connu de grands bouleversements et de fait la Ligue arabe se doit de faire sa mue pour adapter à ces changements. L’Algérie est pour cette réforme, relève-t-on de source diplomatique, mais pour une réforme graduelle qui préserve ce qui est fondamental. Des réformes en somme qui se doivent d’être consensuelles allant dans le sens des aspirations de développement mais qui préserve la souveraineté de chaque pays. Dans ce contexte, la notion même de voisinage se doit d’être revue et non plus confinée dans un cadre géographique restreint. Le monde évolue, les distances grâce aux développements technologiques et au boom des techniques de communication et de télécommunication n’est plus ce qu’il était, nous faisons face aujourd'hui à une communauté d'intérêt multiple aussi bien économique, commerciale, culturelle que cultuel, a relevé à juste titre d'ailleurs M. Mourad Medelci, notre ministre des Affaires étrangères abordé dans les couloirs du Ouagadougou Hall où se tiennent ces rencontres.
Concernant le sommet arabo-africain qui va se dérouler demain et qui intervient 33 années après le premier du genre, il s'agit de rattraper le temps perdu, de remettre en selle un partenariat et de jeter les bases d'une coopération arabo-africaine qui ne saurait qu'être mutuellement profitable au regard des immenses et des énormes potentialités de part et d'autre conjuguées autant au rapprochement géographique, économique que cultuel, culturel et historique. Dans ce cadre avons-nous appris, le projet de création d'un fonds d'investissement sera soumis aux Chefs d'Etat. Un fonds qui sera autonome sur le plan budgétaire et qui sera alimenté sur la base des contributions volontaires.
Pour l'Algérie, c'est plus qu'une profession de foi, la dimension africaine de sa politique a de tout temps été présente et d'autant plus matérialisée par son engagement et ses actions sur les plans politique, diplomatique, et économique. La transsaharienne qui a ouvert pratiquement tout le continent depuis l’Algérie, le gazoduc doublé d'une autoroute de fibre optique entre Alger et Lagos ou encore l'autoroute Est-Ouest et la ligne de chemin de fer qui relie le nord du continent sont autant de projets structurants qui à terme permettront une intégration économique africaine. Bien avant le premier sommet arabo-africain de 1977, l'Algérie avait dès 1975 appelé à établir et à renforcer une coopération avec les pays africains, souligne le spécialiste des questions africaines, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et africaines. Les universités, les instituts et autres écoles algériennes ont formé des dizaines de milliers de cadres africains. La dernière réunion du Comité des 24 qui s'était tenue à Alger en 2001 avait d'ailleurs appelé à booster cette coopération arabo-africaine. Une coopération qui s'invite d'elle-même, considérant que l'espace africain est le plus proche sur tous les plans comparé aux espaces ouverts avec le continent européen à travers son Union, la Chine, le Japon ou encore l'Amérique latine.
A. M. A.
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Début de la réunion ministérielle préparatoire au sommet arabo-africain
Les travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes et africains ont débuté vendredi à Syrte (Libye) pour préparer l’ordre du jour qui sera soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux parties, prévu demain. Il s’agit de l’examen de la stratégie de partenariat arabo-africain et du plan d’action conjoint 2011-2016, ainsi que de l’examen du projet de la Déclaration de Syrte.
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La sécurité alimentaire parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine
La question de la sécurité alimentaire figure parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine compte tenu des potentialités naturelles et financières dont jouissent les deux ensembles.
Ce défi a été à l'origine de la création de la coopération arabo-africaine en 1977.
Des statistiques publiées par l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) font état de "933 millions de personnes souffrant de famine chronique dans le monde, soit une augmentation de 75 millions de personnes par rapport aux estimations de 2005", selon le bulletin spécial du sommet arabo-africain.
Les estimations provisoires de la l'année 2009 prévoient une augmentation sensible de ce chiffre qui est appelé à dépasser la barre de un milliard, en raison de l'effet négatif engendré par la flambée des prix des denrées alimentaires.
Selon la même source, "le plus grand nombre de personnes affectées par la famine se trouve en Asie et en Afrique subsaharienne, avec 90%".
"Environ 200 millions de personnes" souffrent de la famine en Afrique subsaharienne, soit "30%" de la population, précise le bulletin.
Dans le cadre de la coopération arabo-africaine ayant pour objectif la lutte contre ce phénomène, le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) et le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, ont recommandé en janvier 2008, l'organisation de réunions successives, en présence d'experts de haut niveau des deux régions, afin de mettre en œuvre un plan d'action afro-arabe conjoint pour le développement de l'agriculture.
Les ministres africains et arabes de l'Agriculture ont, dans ce contexte, réalisé une étude en février 2010 à Charm Al-Cheikh (Egypte) sur le développement de l'agriculture et de la sécurité alimentaire dans les deux régions.
Cette étude a été sanctionnée par l'élaboration d'un plan d'action s'articulant autour des volets relatifs à "l'intensification de l'agriculture, l'infrastructure de base et le commerce, la recherche et le transfert de technologies".
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Début, hier soir, des travaux de la réunion du Comité de l’initiative de paix arabe
De notre envoyé spécial à Syrte : Abderrahmane Marouf Araibi et des envoyés spéciaux de l’APS
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est arrivé hier en début d’après-midi à Syrte, ville côtière située dans le golfe éponyme, à l’ouest de la capitale de la Jamahiriya libyenne, Tripoli, pour prendre part dès aujourd'hui au sommet arabe extraordinaire dont la tenue a été décidée rappelons-le, lors de la tenue, ici même à Syrte, du 22e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement arabes et aux travaux du deuxième sommet arabo-africain, prévu pour sa part demain, après la première rencontre du genre qui s’était tenue en 1977. Des rencontres au niveau ministériel ont eu lieu jeudi et hier vendredi pour la préparation de ces deux rencontres au sommet à travers notamment l’élaboration d’un projet de la déclaration de Syrte et d'un projet de réforme institutionnelle de la Ligue arabe. La question palestinienne se trouve naturellement au cœur de cette rencontre extraordinaire au sommet au regard des dernières bouleversements et de l’intransigeance israélienne malgré les pressions internationales demandant la prolongation du moratoire sur le gel des constructions de nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Un préalable auquel tient l’Autorité palestinienne pour toute poursuite des négociations de paix. Dans ce contexte, M. Mahmoud Abbas devait présenter, hier, en début de soirée un compte-rendu sur la question dans le cadre du Comité de suivi de l’initiative arabe de paix dont l’Algérie est membre. Faut-il continuer dans cette voie de dialogue ou adopter une attitude différente et dans cette optique, quelle attitude prendre relève-t-on ici à Syrte ?
La rencontre des ministres arabes des Affaires étrangères qui s’était tenue jeudi a abordé plusieurs points dont celui de la réforme institutionnelle de la Ligue arabe. Depuis 1948, le monde a changé et a connu de grands bouleversements et de fait la Ligue arabe se doit de faire sa mue pour adapter à ces changements. L’Algérie est pour cette réforme, relève-t-on de source diplomatique, mais pour une réforme graduelle qui préserve ce qui est fondamental. Des réformes en somme qui se doivent d’être consensuelles allant dans le sens des aspirations de développement mais qui préserve la souveraineté de chaque pays. Dans ce contexte, la notion même de voisinage se doit d’être revue et non plus confinée dans un cadre géographique restreint. Le monde évolue, les distances grâce aux développements technologiques et au boom des techniques de communication et de télécommunication n’est plus ce qu’il était, nous faisons face aujourd'hui à une communauté d'intérêt multiple aussi bien économique, commerciale, culturelle que cultuel, a relevé à juste titre d'ailleurs M. Mourad Medelci, notre ministre des Affaires étrangères abordé dans les couloirs du Ouagadougou Hall où se tiennent ces rencontres.
Concernant le sommet arabo-africain qui va se dérouler demain et qui intervient 33 années après le premier du genre, il s'agit de rattraper le temps perdu, de remettre en selle un partenariat et de jeter les bases d'une coopération arabo-africaine qui ne saurait qu'être mutuellement profitable au regard des immenses et des énormes potentialités de part et d'autre conjuguées autant au rapprochement géographique, économique que cultuel, culturel et historique. Dans ce cadre avons-nous appris, le projet de création d'un fonds d'investissement sera soumis aux Chefs d'Etat. Un fonds qui sera autonome sur le plan budgétaire et qui sera alimenté sur la base des contributions volontaires.
Pour l'Algérie, c'est plus qu'une profession de foi, la dimension africaine de sa politique a de tout temps été présente et d'autant plus matérialisée par son engagement et ses actions sur les plans politique, diplomatique, et économique. La transsaharienne qui a ouvert pratiquement tout le continent depuis l’Algérie, le gazoduc doublé d'une autoroute de fibre optique entre Alger et Lagos ou encore l'autoroute Est-Ouest et la ligne de chemin de fer qui relie le nord du continent sont autant de projets structurants qui à terme permettront une intégration économique africaine. Bien avant le premier sommet arabo-africain de 1977, l'Algérie avait dès 1975 appelé à établir et à renforcer une coopération avec les pays africains, souligne le spécialiste des questions africaines, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et africaines. Les universités, les instituts et autres écoles algériennes ont formé des dizaines de milliers de cadres africains. La dernière réunion du Comité des 24 qui s'était tenue à Alger en 2001 avait d'ailleurs appelé à booster cette coopération arabo-africaine. Une coopération qui s'invite d'elle-même, considérant que l'espace africain est le plus proche sur tous les plans comparé aux espaces ouverts avec le continent européen à travers son Union, la Chine, le Japon ou encore l'Amérique latine.
A. M. A.
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Début de la réunion ministérielle préparatoire au sommet arabo-africain
Les travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes et africains ont débuté vendredi à Syrte (Libye) pour préparer l’ordre du jour qui sera soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux parties, prévu demain. Il s’agit de l’examen de la stratégie de partenariat arabo-africain et du plan d’action conjoint 2011-2016, ainsi que de l’examen du projet de la Déclaration de Syrte.
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La sécurité alimentaire parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine
La question de la sécurité alimentaire figure parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine compte tenu des potentialités naturelles et financières dont jouissent les deux ensembles.
Ce défi a été à l'origine de la création de la coopération arabo-africaine en 1977.
Des statistiques publiées par l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) font état de "933 millions de personnes souffrant de famine chronique dans le monde, soit une augmentation de 75 millions de personnes par rapport aux estimations de 2005", selon le bulletin spécial du sommet arabo-africain.
Les estimations provisoires de la l'année 2009 prévoient une augmentation sensible de ce chiffre qui est appelé à dépasser la barre de un milliard, en raison de l'effet négatif engendré par la flambée des prix des denrées alimentaires.
Selon la même source, "le plus grand nombre de personnes affectées par la famine se trouve en Asie et en Afrique subsaharienne, avec 90%".
"Environ 200 millions de personnes" souffrent de la famine en Afrique subsaharienne, soit "30%" de la population, précise le bulletin.
Dans le cadre de la coopération arabo-africaine ayant pour objectif la lutte contre ce phénomène, le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) et le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, ont recommandé en janvier 2008, l'organisation de réunions successives, en présence d'experts de haut niveau des deux régions, afin de mettre en œuvre un plan d'action afro-arabe conjoint pour le développement de l'agriculture.
Les ministres africains et arabes de l'Agriculture ont, dans ce contexte, réalisé une étude en février 2010 à Charm Al-Cheikh (Egypte) sur le développement de l'agriculture et de la sécurité alimentaire dans les deux régions.
Cette étude a été sanctionnée par l'élaboration d'un plan d'action s'articulant autour des volets relatifs à "l'intensification de l'agriculture, l'infrastructure de base et le commerce, la recherche et le transfert de technologies".
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