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L'Opep, satisfaite par les cours du baril, devrait maintenir ses quotas

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  • L'Opep, satisfaite par les cours du baril, devrait maintenir ses quotas

    LONDRES - L'Opep, qui se réunit jeudi à Vienne, devrait conserver ses quotas de production pour maintenir les cours à un niveau qu'elle juge satisfaisant mais, s'il veut tenir cet objectif, le cartel devrait aussi appeler à plus de discipline dans ses rangs, estiment les analystes.

    L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui a célébré il y a un mois son 50e anniversaire, réexaminera l'état du marché, sur lequel les prix du brut évoluent depuis un an dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars le baril.

    "Un prix compris entre 72 et 82 dollars convient au contexte actuel", a répété mi-septembre le secrétaire général de l'Opep Abdallah Salem El-Badri à l'occasion de la cérémonie marquant les 50 ans de l'organisation.

    "Si on regarde les prix, cela a été une année très réussie pour l'Opep. Autre chose qu'un statu quo sur les quotas de production apparaîtrait comme une surprise majeure", relevaient cette semaine les analystes du cabinet viennnois JBC Energy.

    Les quotas de production de brut du cartel, qui regroupe 12 pays et fournit 40% du pétrole mondial, sont fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009, et devraient être donc reconduits jeudi pour la sixième fois.

    La récente hausse des cours de l'or noir, qui ont atteint cette semaine leur plus haut niveau depuis cinq mois (86,02 dollars pour le Brent) grâce à un affaiblissement du dollar, ne devrait pas changer la donne.

    "Le pétrole n'a plus beaucoup d'élan pour accroître ses gains et cet accès de fièvre devrait s'épuiser de lui même dès que le marché se tournera à nouveau vers les fondamentaux" de l'offre et de la demande, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

    La fourchette des 70-80 dollars "satisfait tout le monde, les producteurs comme les consommateurs, et apparaît adaptée aux fondamentaux du marché du pétrole jusqu'en 2011, à condition que l'Opep maintienne une bonne discipline", renchérissait Christophe Barret, du Crédit Agricole.

    C'est là que le bât blesse: la discipline des Etats membres s'est nettement effritée depuis 2009. Les baisses de production alors décidées par le cartel, respectées dans un premier temps à 80%, n'étaient plus appliquées qu'à 53% en moyenne en août dernier, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

    Pour Eugen Weinberg, de Commerzbank, "ce manque crucial de discipline se combine avec la réouverture d'installations dans certains pays comme le Nigeria", dont le ministre du pétrole a récemment appelé à un relèvement des quotas.

    Sa voix devrait rester isolée: l'abondance de l'offre disponible sur le marché et la robuste production des pays hors-Opep, à commencer par la Russie (premier producteur mondial), "laissent peu de marges à l'Opep pour augmenter sa propre production", précisait M. Barret.

    A l'inverse, "de nouvelles coupes dans les quotas ne feraient que saper encore plus une discipline déjà très aléatoire, sans soutenir les prix étant donnés des stocks toujours importants et des perspectives modestes pour la reprise de la demande mondiale", selon JBC Energy.

    L'avenir de la production irakienne, dispensées de quotas depuis 1990, pourrait par ailleurs s'inviter aux discussions : l'Irak a fait état le 4 octobre d'une nette augmentation de ses réserves prouvées de pétrole, qui les placerait au troisième rang mondial devant l'Iran.

    "A un moment donné, il faudra bien que l'Irak s'inscrive à nouveau dans le système des quotas, un processus qui n'ira pas sans accroc", ses ambitieux objectifs de production pouvant heurter son voisin et rival iranien, commentait une note du cabinet CGES, fondé par l'ancien ministre saoudien Zaki Yamani.

    (©AFP / 09 octobre 2010 08h45)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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