Selon Ahmed Ouyahia, l'Algérie a connu un terrible massacre en 1998 : les terroristes auraient tués 1000 personnes à Ramka dans la wilaya de Relizane.
Pour honorer la mémoire des 1000 victimes du massacre de Ramka, le gouvernement d'Ouyahia Ahmed envoit un ministre MSP draguer les leaders de l'ex-FIS en occident pour les supplier de rentrer fêter ensemble la réconciliation nationale...
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Un seul massacre a fait 1 000 morts en 1998 en Algérie
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a révélé mardi soir à la presse nationale que les autorités avaient caché le véritable bilan d'un des pires massacres du conflit. Il s'agit de l'attaque par des islamistes armés de villages proches de la ville de Rélizane, en janvier 1998. Il a fait valoir que dire la vérité à l'époque aurait fait le jeu de ses auteurs. "Vous allez nous accuser encore une fois d'avoir menti, mais à Ramka, 1.000 personnes ont été massacrées au cours d'une seule nuit", a dit le chef du gouvernement, dont les révélations sont reprises mercredi par les grands quotidiens d'Alger.
Le bilan officiel de l'époque ne faisait état que de 100 à 150 morts, un chiffre pourtant suffisamment élevé pour avoir provoqué des inquiétudes à l'étranger.
Certains pays européens avaient douté ouvertement de la capacité du gouvernement à protéger ses citoyens et craint un effet déstabilisateur du conflit sur toute la région. "Nous avons caché la vérité parce qu'on ne dirige pas une bataille en sonnant le clairon de la défaite. Ceux qui commettaient les massacres collectifs ne le faisaient pas pour massacrer mais pour dresser la communauté internationale contre nous", a expliqué Ouyahia.
"TOURNER LA PAGE"
Le chef du gouvernement a également avancé pour la première fois le chiffre de 17.000 islamistes tués par les forces de sécurité algériennes depuis le début du conflit, en 1992. En revanche, le chef du gouvernement n'a pas globalement imputé aux rebelles, comme les autorités ont coutume de le faire, la responsabilité des 180.000 autres décès estimés. Le Premier ministre a en outre fait état de 8.000 disparus, alors que leur nombre officiel était jusqu'ici de 6.146. Les services de sécurité laissent entendre que ces disparus ont soit fui le pays, soit rejoint la guérilla islamiste, mais leurs familles parlent d'arrestations et exécutions arbitraires.
Un décret d'amnistie adopté le 21 février accorde six mois aux islamistes qui n'ont pas renoncé à la lutte armée pour se rendre et bénéficier d'une grâce, pourvu qu'ils ne se soient pas rendus coupables de massacres, de viols ou d'attentats à la bombe dans des lieux publics. Une centaine en ont jusqu'ici profité et 800 autres seraient encore actifs, mais Ouyahia a assuré qu'ils seraient combattus "avec une férocité accrue", écartant toute levée à brève échéance de l'état d'urgence en vigueur depuis 15 ans.
"L'Etat est déterminé à mettre en oeuvre l'intégralité de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale afin de panser les plaies de la société", a-t-il ajouté, faisant référence au cadre de l'amnistie approuvé massivement par référendum l'an dernier.
Certains Algériens critiquent l'ampleur de cette dernière amnistie, qui a permis de commencer à libérer plus de 2.600 détenus islamistes, mais d'autres croient à la volonté du gouvernement de clore le drame national qu'a connu le pays depuis 1992.
"La majorité des Algériens ne se préoccupent plus de bilans. Les Algériens s'intéressent à l'avenir. Ils veulent tourner la page", a expliqué à Reuters Saïd Guessmi, professeur de sciences politiques.
(c) Reuters
Pour honorer la mémoire des 1000 victimes du massacre de Ramka, le gouvernement d'Ouyahia Ahmed envoit un ministre MSP draguer les leaders de l'ex-FIS en occident pour les supplier de rentrer fêter ensemble la réconciliation nationale...
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Un seul massacre a fait 1 000 morts en 1998 en Algérie
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a révélé mardi soir à la presse nationale que les autorités avaient caché le véritable bilan d'un des pires massacres du conflit. Il s'agit de l'attaque par des islamistes armés de villages proches de la ville de Rélizane, en janvier 1998. Il a fait valoir que dire la vérité à l'époque aurait fait le jeu de ses auteurs. "Vous allez nous accuser encore une fois d'avoir menti, mais à Ramka, 1.000 personnes ont été massacrées au cours d'une seule nuit", a dit le chef du gouvernement, dont les révélations sont reprises mercredi par les grands quotidiens d'Alger.
Le bilan officiel de l'époque ne faisait état que de 100 à 150 morts, un chiffre pourtant suffisamment élevé pour avoir provoqué des inquiétudes à l'étranger.
Certains pays européens avaient douté ouvertement de la capacité du gouvernement à protéger ses citoyens et craint un effet déstabilisateur du conflit sur toute la région. "Nous avons caché la vérité parce qu'on ne dirige pas une bataille en sonnant le clairon de la défaite. Ceux qui commettaient les massacres collectifs ne le faisaient pas pour massacrer mais pour dresser la communauté internationale contre nous", a expliqué Ouyahia.
"TOURNER LA PAGE"
Le chef du gouvernement a également avancé pour la première fois le chiffre de 17.000 islamistes tués par les forces de sécurité algériennes depuis le début du conflit, en 1992. En revanche, le chef du gouvernement n'a pas globalement imputé aux rebelles, comme les autorités ont coutume de le faire, la responsabilité des 180.000 autres décès estimés. Le Premier ministre a en outre fait état de 8.000 disparus, alors que leur nombre officiel était jusqu'ici de 6.146. Les services de sécurité laissent entendre que ces disparus ont soit fui le pays, soit rejoint la guérilla islamiste, mais leurs familles parlent d'arrestations et exécutions arbitraires.
Un décret d'amnistie adopté le 21 février accorde six mois aux islamistes qui n'ont pas renoncé à la lutte armée pour se rendre et bénéficier d'une grâce, pourvu qu'ils ne se soient pas rendus coupables de massacres, de viols ou d'attentats à la bombe dans des lieux publics. Une centaine en ont jusqu'ici profité et 800 autres seraient encore actifs, mais Ouyahia a assuré qu'ils seraient combattus "avec une férocité accrue", écartant toute levée à brève échéance de l'état d'urgence en vigueur depuis 15 ans.
"L'Etat est déterminé à mettre en oeuvre l'intégralité de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale afin de panser les plaies de la société", a-t-il ajouté, faisant référence au cadre de l'amnistie approuvé massivement par référendum l'an dernier.
Certains Algériens critiquent l'ampleur de cette dernière amnistie, qui a permis de commencer à libérer plus de 2.600 détenus islamistes, mais d'autres croient à la volonté du gouvernement de clore le drame national qu'a connu le pays depuis 1992.
"La majorité des Algériens ne se préoccupent plus de bilans. Les Algériens s'intéressent à l'avenir. Ils veulent tourner la page", a expliqué à Reuters Saïd Guessmi, professeur de sciences politiques.
(c) Reuters
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