À la caisse, les mecs !
Par Hakim Laâlam
Michèle Alliot-Marie attendue à Alger le 17 octobre prochain. Et celle-là, qu’est-ce qu’elle va nous revendre ?
L’idée fait son chemin. On me chuchote à l’oreille qu’elle en est même à un stade avancée. La création d’un nouveau ministère. Un ministère totalement inédit, mais dont la mise en place serait dictée par l’urgence des mutations que connaît notre pays. Eh oui ! Sans que nous nous en soyons vraiment rendu compte, l’Algérie n’est plus un pays dont l’économie est exclusivement basée sur les exportations d’hydrocarbures. Ne me demandez surtout pas comment cette transformation stupéfiante s’est opérée. Je n’en sais strictement rien. Si j’en savais quelque chose, si j’étais au courant du moindre truc là-dessus, je ne serais pas chroniqueur, mais consultant international, à la Sarkis ! En fait, cette transformation a surpris tout le monde, même les plus avertis de la chose économique. Et il a donc fallu réagir très vite, et non pas perdre son temps à essayer de comprendre le pourquoi du comment. D’où la création express de ce ministère. Le M.R.E.E.F.A.A. Le Ministère du Rachat des Entreprises Etrangères Financées avec de l’Argent Algérien. Certes, le marché que viserait cette entreprise n’est pas encore totalement mesuré en termes de potentiel et d’opportunités, mais les experts le devinent déjà gigantesque. Et surtout appelé à s’agrandir encore et encore. Imaginez un peu la tâche qui attend le M.R.E.E.F.A.A. Racheter les entreprises créées en Algérie par des étrangers avec des capitaux algériens, c’est une chance pour nos gestionnaires de montrer tout ce qu’ils savent faire. Je suis convaincu qu’ils sauront faire montre de niaque, de Grinta face aux négociateurs étrangers qui tenteront de nous fourguer des joujoux que nous auront nous-mêmes financés auparavant. Nous sommes excellents lorsqu’il s’agit de racheter des babioles deux fois, voire trois fois leur prix initial. Pour l’heure, seuls deux ou trois dossiers sont sur le bureau du M.R.E.E.F.A.A. Mais je prends le pari. Très vite, ce ministère sera débordé. A la caisse, les mecs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L
.
P. S. : Je suis à la recherche d’un dessinateur de presse, caricaturiste pour un projet d’écriture commun. Prière me faire parvenir quelques ébauches sur des sujets libres à l’adresse mail suivante : [email protected]
Le Soir d'Algérie
Par Hakim Laâlam
Michèle Alliot-Marie attendue à Alger le 17 octobre prochain. Et celle-là, qu’est-ce qu’elle va nous revendre ?
Nos cimenteries ?
L’idée fait son chemin. On me chuchote à l’oreille qu’elle en est même à un stade avancée. La création d’un nouveau ministère. Un ministère totalement inédit, mais dont la mise en place serait dictée par l’urgence des mutations que connaît notre pays. Eh oui ! Sans que nous nous en soyons vraiment rendu compte, l’Algérie n’est plus un pays dont l’économie est exclusivement basée sur les exportations d’hydrocarbures. Ne me demandez surtout pas comment cette transformation stupéfiante s’est opérée. Je n’en sais strictement rien. Si j’en savais quelque chose, si j’étais au courant du moindre truc là-dessus, je ne serais pas chroniqueur, mais consultant international, à la Sarkis ! En fait, cette transformation a surpris tout le monde, même les plus avertis de la chose économique. Et il a donc fallu réagir très vite, et non pas perdre son temps à essayer de comprendre le pourquoi du comment. D’où la création express de ce ministère. Le M.R.E.E.F.A.A. Le Ministère du Rachat des Entreprises Etrangères Financées avec de l’Argent Algérien. Certes, le marché que viserait cette entreprise n’est pas encore totalement mesuré en termes de potentiel et d’opportunités, mais les experts le devinent déjà gigantesque. Et surtout appelé à s’agrandir encore et encore. Imaginez un peu la tâche qui attend le M.R.E.E.F.A.A. Racheter les entreprises créées en Algérie par des étrangers avec des capitaux algériens, c’est une chance pour nos gestionnaires de montrer tout ce qu’ils savent faire. Je suis convaincu qu’ils sauront faire montre de niaque, de Grinta face aux négociateurs étrangers qui tenteront de nous fourguer des joujoux que nous auront nous-mêmes financés auparavant. Nous sommes excellents lorsqu’il s’agit de racheter des babioles deux fois, voire trois fois leur prix initial. Pour l’heure, seuls deux ou trois dossiers sont sur le bureau du M.R.E.E.F.A.A. Mais je prends le pari. Très vite, ce ministère sera débordé. A la caisse, les mecs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L
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P. S. : Je suis à la recherche d’un dessinateur de presse, caricaturiste pour un projet d’écriture commun. Prière me faire parvenir quelques ébauches sur des sujets libres à l’adresse mail suivante : [email protected]
Le Soir d'Algérie
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