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Une attitude passive stupéfiante

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  • Une attitude passive stupéfiante

    Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier la prestation des Verts, hier à Bangui. Jamais, de mémoire de supporter algérien, l’équipe nationale n’a subi une telle humiliation.


    Au-delà de la défaite (0-2), c’est surtout la manière avec laquelle elle a été concédée qui choque. Un sentiment de capitulation avant l’heure s’est dégagé de la piètre prestation des joueurs. Sous d’autres cieux, leur rendement aurait été assimilé à une grave faute professionnelle. Amorphes, traînant comme des âmes en peine sur le terrain, collectionnant les fautes techniques comme d’autres enfileraient des perles, les joueurs alignés dès le départ par le sélectionneur Abdelhak Benchikha ont été humiliés par de modestes adversaires qui leur ont donné la leçon. N’eut été la belle performance de M’bolhi, l’Algérie aurait concédé la plus lourde défaite de son histoire. Et contre qui ?
    La 172e équipe au ranking FIFA ! Cette déroute n’est pas une surprise en soi dans la mesure où depuis des mois, les Verts ne cessaient de jouer avec le feu... et les nerfs des supporters. Cette grave contre-performance hypothèque, pour ne pas dire ruine, les chances de l’Algérie dans la course à la qualification à la CAN 2012. La vague qui a emporté le semblant d’équipe qu’il y avait hier sur le terrain, chacun la voyait arriver depuis quelque temps. Comme dirait l’autre, il n’y a pas de pluie sans orage. Il ne faut surtout pas, dans pareille situation, évoquer les absences des habituels titulaires. Lorsqu’il ya défaite de cette ampleur, il n’est point besoin d’avoir recours à des arguments pareils pour esssayer de justifier l’injustifiable surtout lorsque, sans sous-estimer l’adversaire, on a faire à une équipe de «moindre» calibre.
    Pris dans la tourmente médiatique après la qualification à la Coupe du monde 2010, beaucoup ont pris le cigare oubliant au passage les fondamentaux du football, c’est-à-dire toujours se remettre en question, surtout au lendemain d’une victoire.
    Des joueurs ont péché par manque d’humilité. D’inconscience aussi. Joueurs intermittents au sein de leur club employeur, très souvent joueurs anonymes de championnats européens par rapport aux louanges qui leur sont tressées quotidiennement, ici, ils ont succombé à la faiblesse de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas encore. La vérité du terrain n’est pas toujours celle décrite à longueur de journée et de colonnes de presse.
    Des joueurs mondialistes devraient avoir honte d’une production aussi indigente que celle qu’ils ont infligée aux supporters de l’équipe nationale. Le rendement des joueurs suscite d’autres interrogations. Y a-t-il une autre raison que d’ordre technique dans l’exécrable prestation des joueurs ? Y a-t-il eu un complot contre Benchikha ? C’est une hypothèse à ne pas écarter au vu de la rencontre. Après le Mondial sud-africain, l’équipe nationale a comptabilisé deux tares.
    La première : elle s’est mise en fâcheuse position après la sortie ratée face à la Tanzanie (1-1) qui l’a placée dans une situation d’urgence, à savoir ne plus perdre de points. La seconde : d’avoir évacué la notion de danger qui entoure la présence dans le groupe ou la titularisation dans l’équipe de joueurs qui se sentent intouchables. Le cumul de ces deux tares a fait basculer l’équipe d’Algérie dans le doute, pour ne pas dire dans la crise. Le salut passe obligatoirement par une règle simple.
    Tout joueur qui ne joue pas, ou peu, au sein de son club, ne doit pas être convoqué en équipe nationale. Seuls les plus en forme doivent être retenus, sans tenir compte des statuts et des états de service antérieurs des uns et des autres. C’est à cette seule et unique condition que l’équipe nationale retrouvera son rang qu’elle est en train de perdre à cause, justement, de certaines positions acquises et, il faut le dire, confortées par ceux qui ont la charge de veiller à la bonne santé de notre sélection.

    Yazid Ouahib El Watan
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