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AQMI passée à l’infrarouge Un groupuscule prenable, selon des experts

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  • AQMI passée à l’infrarouge Un groupuscule prenable, selon des experts

    Aqmi dans le Sahel est prenable. Militairement parlant, ce n'est qu'un groupuscule qui ne dispose que de peu de moyens pour que cela soit un grand défi pour les nations du Sahel.
    12 Octobre 2010,

    Une réelle volonté politique de la part des gouvernants des pays du Sahel suffirait pour réduire à néant les agissements de cette organisation intégriste.
    Ces mêmes États, ne veulent pas admettre le fait de la menace que représente Aqmi dans cette région, tout comme l'intégrisme islamiste partout dans le monde, qui seulement dans cette région du Sahel, exige des rançons pour la libération des otages, les revenus de cette dernière sont estimés à pas moins de 100 millions d'euros.
    Le passage du Gspc à Aqmi est une rupture réelle contrairement à ce qu'essaient de nous faire avaler les Occidentaux. Ce même passage nous met sur un autre registre de violence que le Gspc. Ce sont là les déclarations faites, hier à Alger, par le directeur général par intérim du Centre africain d'études, de recherche et de lutte contre le terrorisme, Lyès Boukera.
    S'exprimant lors d'une rencontre avec la presse au Centre des études stratégiques du quotidien Echaâb, Lyès Boukera, a assuré d'emblée que : « dire ignorer tout de Aqmi est du archifaux. »
    « Avec tous les moyens dont disposent les pays occidentaux notamment, il est inconcevable de déclarer ignorer l'endroit où se cachent les intégristes d'Aqmi ». Affirmant d'autre part que la menace d'Aqmi ainsi que sa présence dans le Sahel ne sont pas à négliger. Cependant, selon l'intervenant, Aqmi n'est que l'arbre qui cache la forêt.
    À ses dires, sa présence est bien nourrie par les médias occidentaux qui ne s'intéressent réellement qu'aux richesses du Sahel. « La menace terroriste, bien médiatisée jusque-là, n'est qu'un prétexte pour s'ingérer dans les affaires des pays du Sahel. La leçon irakienne n'a vraisemblablement servi à rien. On continue de croire qu'inévitablement ce sont les étrangers, eux seuls, qui puissent régler nos problèmes», a-t-il précisé.
    S'agissant du rôle de l'Algérie dans la région qui demeure, selon les experts, soumise à de grandes pressions, Lyès Boukera n'a pas mâché ses mots. Il a expliqué dans ce sens que ces pays, à commencer par la France, toujours hantée par l'idée du néocolonialisme, font tout pour que l'Algérie soit hors de course des centres de décisions.
    Car, a-t-il enchaîné, elle demeure pratiquement l'unique pays d'Afrique ayant tout le temps su s'imposer et même s'opposer quand il le faut. S'appuyant sur des enquêtes établies dans ce sens, le conférencier s'est longuement étalé sur les raisons majeures ayant encouragé le déploiement renforcé d'Aqmi dans, particulièrement, cette région du Sahel qui est due essentiellement selon lui, à sa grande pauvreté.
    À commencer par le sous-peuplement. « Par rapport à l'immense superficie du Sahel, la densité moyenne est inférieure à 11 habitants au kilomètre carré soit inférieure à 3 fois la moyenne du continent africain dans son ensemble », a-t-il précisé. L'intervenant estime que cela laisse le champ libre, pas uniquement aux terroristes d'Aqmi pour se déplacer librement, mais souligne également que cette région est le berceau de tous les trafics qui puissent exister. Entre autres le trafic de drogues, d'armes et même d'êtres humains.
    À parler du trafic de drogues, ce sont approximativement 50 tonnes d'héroïne qui transitent annuellement par la région du Sahel en provenance des pays producteurs y compris du Maroc, a encore souligné ce chercheur. À cela s'ajoute également l'inéquitable répartition des populations. Les exemples ne manquent pas. Au Mali, Bamako compte 5 millions d'habitants au moment où le nord du pays est quasiment dépeuplé. Idem pour le Niger.
    Dans ce pays, les 3 quarts des terres sont désertées. De tels sous-peuplements engendrent automatiquement des difficultés géopolitiques internes. Ceci dit, les gouvernements en place exercent leur souveraineté théoriquement sur de vastes territoires. ils n'ont aucun pouvoir sur ces régions. Autrement dit, elles échappent totalement aux contrôles des décideurs.
    « Les gouvernements en place sont dans l'incapacité absolue d'imposer la moindre autorité sur les populations y résidant. Les diversités éthniques, instrumentalisées dans la plupart du temps par les gouvernements en place sont également l'une des raisons qui font que cette région soit le terrain vague de toutes formes de délinquance », a-t-il conclu.
    Farid Houali
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