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Les matières premières flambent, créant inflation... et sortie de devises

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  • Les matières premières flambent, créant inflation... et sortie de devises

    Les matières premières flambent, créant inflation... et sortie de devises
    • La hausse est due à la situation de l'offre et de la demande sur chaque produit, mais la spéculation a amplifié le phénomène.
    • Sucre, pétrole, blé, les produits subventionnés vont induire une hausse sensible des charges de compensation pour l'Etat.
    • Thé, café, maïs, bois, beurre, coton, les produits à base de ces intrants vont connaître une hausse des prix importante.


    [Les matières premières flambent, créant inflation... et sortie de devises]
    C’est comme si la hausse inconsidérée des prix des fruits, légumes, viandes, matériaux de construction et produits de grande consommation, générée par l’augmentation du coût du transport ne suffisait pas (voir article en page 10), la surchauffe sur les marchés internationaux des matières premières menace également l’économie marocaine. Depuis le mois de juin, tous les produits de base, qu’ils soient agricoles, énergétiques ou métalliques, se sont inscrits dans une tendance fortement haussière. Le blé tendre, par exemple, a vu son cours s’apprécier de 60% entre début juin et le 30 septembre. Celui du sucre a, lui, grimpé de 31%. Le pétrole brut, dont l’évolution a été relativement modérée depuis le début de l’année, a lui aussi cédé au contexte haussier général pour augmenter de 13% en quatre mois, alors que sur le marché de l’acier, le rond à béton affiche une hausse de plus de 20%.
    Que s’est-il passé, sachant qu’au cours du premier semestre de l’année la tendance était globalement baissière ? Le fait est que durant les premiers mois de l’année, les craintes relatives à la reprise de l’économie mondiale pesaient sur l’ensemble des marchés financiers, dont ceux des matières premières. Les indicateurs macroéconomiques 2009 publiés par les principales économies, notamment les Etats-Unis et l’Allemagne, faisaient état d’une reprise très molle, et les prévisions des banques centrales indiquaient que, même en 2010, la croissance économique resterait faible. Mais, à partir du mois de juin, la situation sur le marché a complètement changé.

    Les cours de toutes les matières premières sont repartis à la hausse, et les variations en une seule séance pouvaient dépasser les 20%. A l’origine de ce bouleversement, l’annonce de récoltes beaucoup moins bonnes que prévu concernant plusieurs cultures (céréales, thé, sucre...), à cause notamment des mauvaises conditions climatiques. Ceci alors que la demande mondiale sur ces produits reste stable, voire haussière sur certaines matières.
    Mais ce n’est pas tout. Au début du second semestre 2010, la Réserve fédérale américaine (fed) a décidé, tout en maintenant son taux d’intérêt directeur proche de zéro, d’adopter une politique monétaire plus expansionniste. Des milliards de dollars ont été injectés dans le système bancaire afin de racheter les bons du Trésor américain et les créances hypothécaires détenues par les banques. L’objectif était de leur permettre de redémarrer la machine du crédit pour sortir l’économie américaine de la récession.

    L’effet de cette politique ne s’est pas fait attendre, et le dollar a entamé une chute ininterrompue face aux principales devises, notamment l’euro. Dans ces conditions, le billet vert est devenu peu intéressant pour les investisseurs en tant que valeur refuge. Ils se sont donc tournés vers le marché des matières premières, et la spéculation a commencé à battre son plein. N’importe quelle annonce, qu’il s’agisse de l’état des stocks d’un pays, du déclenchement d’un ouragan ou des propos pessimistes d’un dirigeant politique, était exploitée par les banques londoniennes ou par les fonds de pension américains, ce qui faisait grimper les cours à des niveaux inimaginables. Aucune matière première n’a été épargnée, et les conséquences sur les pays importateurs, dont le Maroc, seront de taille.

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a même fini par tirer la sonnette d’alarme, en publiant un rapport sur l’impact de la flambée des prix des denrées alimentaires et sur les décisions que les pouvoirs publics doivent prendre pour y faire face.

    Commençons par les céréales. Le plus gros des importations du Maroc est constitué de blé tendre et de maïs, avec plus de 4 millions de tonnes en 2009 sur un total de 4,36 millions de tonnes. Le prix de la première denrée (cours du blé meunerie coté à Paris) est passé de 131 euros la tonne fin 2009 à 208 euros la tonne le 30 septembre 2010, soit une hausse de 60% ! L’essentiel de cette augmentation a été réalisé entre juin et septembre. Pour sa part, le cours du maïs, coté également à Paris, s’est établi à 197 euros la tonne au 30 septembre, alors qu’il a démarré l’année à 135 euros, soit une appréciation de 46%.

    Les raisons de cette flambée sont à la fois techniques et fondamentales. «Les fonds spéculatifs soutenaient avec force des prix des céréales déjà trop élevés et les grands producteurs faisant de la rétention après avoir goûté au cours de 300 euros la tonne en 2008», affirme un minotier à Casablanca. Ce dernier précise toutefois qu’une partie de la hausse est justifiée, car la situation de l’offre et de la demande sur le marché des céréales ne plaide pas pour une détente des cours.

  • #2
    En effet, les mauvaises conditions climatiques qui ont caractérisé la dernière campagne ont impacté significativement la récolte de plusieurs pays producteurs et exportateurs. «La récolte a été mauvaise au Canada, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays de l’Europe, que ce soit en quantité ou en qualité. Des pays comme la Russie ou l’Ukraine n’ont carrément pas exporté cette année, et la récole du Pakistan a été ravagée par les inondations», indique notre minotier. Du côté de la demande, elle reste toujours soutenue, notamment de la part des grands pays importateurs comme l’Egypte et l’Algérie.

    Selon les estimations des professionnels du secteur des céréales, le Maroc importera au cours de cette saison près de 28 millions de quintaux de blé tendre (2,8 millions de tonnes), dont 12 millions d’ici à fin décembre déjà et 16 millions entre janvier et mai 2011. La charge de l’Etat, à quantité importée égale, sera forcément plus importante que celle de la saison précédente. Notons que le prix du blé sur le marché local est fixé par les pouvoirs publics à 260 DH le quintal. Pour cela, l’Etat supporte actuellement près de 38 DH par quintal de subvention qu’il reverse aux minotiers.

    Pour ce qui est du sucre, le cours sur le marché londonien tourne actuellement autour de 617 dollars par tonne. Il est, certes, en baisse de 13% par rapport au cours historiquement élevé de fin 2009 (710 dollars), mais par rapport à juin dernier, il affiche une augmentation de plus de 30%.

    La tendance a donc complètement changé en cours d’année. «L’exercice 2010 s’est ouvert dans un environnement haussier avec l’annonce d’un déficit mondial pour la deuxième année consécutive. Mais la situation s’est détendue de mars à mai suite à la révision à la hausse de la récolte en Inde et la perspective d’une campagne record au Brésil. Néanmoins, les raffineries ont procédé à des achats massifs pour saisir l’opportunité de prix bas, ce qui a inversé la tendance», explique-t-on auprès de la Cosumar. L’attitude des grandes raffineries a été confortée par un contexte marqué par des stocks au plus bas niveau dans le monde, par le fait que le Brésil soit aujourd’hui le seul pays à approvisionner le marché jusqu’à décembre 2010, par la congestion dans les ports de chargement au Brésil et par le faible niveau de récoltes des autres pays suite aux mauvaises conditions climatiques.
    La situation du marché mondial du sucre ne risque pas de s’améliorer. «Les prix resteront certainement soutenus jusqu’à la prochaine récolte brésilienne», indiquent les responsables de Cosumar. Et à l’instar du blé, les prix du sucre sont administrés par l’Etat, qui supporte les hausses de cours pour les maintenir stables. En 2009, le Maroc a importé 975 800 tonnes de sucre brut ou raffiné, au prix moyen de 3 493 DH la tonne (environ 428 dollars).

    S’agissant du café, la flambée des prix inquiète sérieusement les importateurs marocains. Le cours de la variété «Robusta», cotée à Londres, est passé de 1 294 dollars la tonne fin 2009 à 1 736 dollars le 30 septembre, soit une hausse de 34,2% réalisée essentiellement durant ces quatre derniers mois. Celui de l’«Arabica», cotée à New York, a enregistré la même progression pour atteindre plus de 4 000 dollars la tonne.

    Comme pour le blé, la spéculation des grandes banques et fonds d’investissement internationaux a amplifié une tendance des prix déjà haussière à cause des fondamentaux du marché du café. «Lors d’une seule séance de cotation, durant le mois de juin, un fonds spéculatif avait réussi à acheter 7% de la production mondiale, ce qui a propulsé les cours à leur niveau le plus haut depuis 13 ans», selon le distributeur d’une marque marocaine de café. Il explique qu’à cette date, les principaux pays producteurs d’Amérique latine, notamment la Colombie, le Brésil et le Mexique, subissaient des aléas climatiques laissant envisager une baisse des récoltes. «La situation était similaire au Vietnam», poursuit l’importateur marocain.

    Actuellement, les prix au public du café ont augmenté dans pratiquement tous les grands pays consommateurs, notamment en Europe (8% à 15% de hausse). Au Maroc, les distributeurs répercuteront également la hausse qu’ils subissent à l’international sur le consommateur, et ce, avant la fin de l’année. Les prix actuels varient entre 50 et 150 DH le kilogramme, selon l’origine, le mélange et la qualité du café. Pour les importateurs, ces niveaux ne sont plus soutenables compte tenu du niveau des marges et de l’actuelle structure des charges.

    Pour le thé, les prix pratiqués au Maroc ont déjà augmenté en juin et vont encore être relevés de 20% dans les jours à venir. Nous en faisons d’ailleurs état dans notre numéro du 24 septembre dernier. C’est que le cours actuel du thé vert est de plus de 2 500 dollars la tonne (prix observé le 30 juin dans les échanges sur le marché kenyan), alors que le prix moyen payé par le Maroc qui a importé 55 400 tonnes de thé en 2009 est de 1 955 dollars la tonne (15 936 DH). Si la variation des prix depuis le début de l’année au Kenya s’affiche à 1% seulement, c’est qu’en janvier les prix étaient déjà très élevés. Car les prémices de la crise se sont faites sentir en début d’année. En effet, la Chine, qui réalise 80% de la production mondiale de thé vert -et autant pour les exportations-, a connu un hiver très rude et plus long que d’habitude, suivi d’une sécheresse très sévère. Ces mauvaises conditions climatiques ont sensiblement affecté la récolte de thé dans l’Empire du milieu, laquelle est ressortie en baisse de 70% par rapport à 2009. Naturellement, les prix du thé ont évolué à la hausse, aggravés en plus par le renchérissement des coûts de production des agriculteurs chinois suite à la mise en place de nouvelles normes de qualité dans le pays.
    Du côté de la demande, la tendance est également à la hausse, les grossistes ayant épuisé leurs stocks, ce qui alimente davantage la pression sur les prix. Aujourd’hui, le risque de pénurie est très probable, car la production chinoise ne suffira pas à combler la demande jusqu’à la prochaine récolte qui démarre en avril 2011.

    Le beurre n’a pas non plus échappé à la surchauffe, à l’image des autres produits laitiers comme la poudre de lait. Les cours actuels sur les marchés européens avoisinent les 5 000 dollars la tonne (près de 3 700 euros). Ils sont en hausse de 30% par rapport aux niveaux du début d’année, et représentent le double du prix moyen avec lequel le Maroc a importé ses 26 700 tonnes en 2009. Si, contrairement aux principales denrées alimentaires, le marché du beurre est peu visé par les spéculateurs, il faut savoir que c’est l’état de l’offre et de la demande qui tire les cours vers le haut. La sécheresse qui a touché les pays du bassin de la mer Noire cet été constitue le principal facteur de la flambée, suite aux faibles disponibilités de fourrages. Les opérateurs portent leurs espoirs sur l’hémisphère sud, principalement la Nouvelle-Zélande et l’Australie, où les nouvelles campagnes commencent. Mais les analystes estiment que les prix continueront d’être soutenus: le niveau de l’offre restera limité, compte tenu de la grande faiblesse des stocks de report de 2009/2010, et que la demande, en provenance des grands pays consommateurs comme la Chine, ne risque pas de fléchir.

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    • #3
      RABI yjib lli fiha lkhir....

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      • #4
        Autre produit agricole à pâtir de la conjoncture des marchés : le coton. Son cours à New York a augmenté de 38% depuis le début de l’année, passant de 76 cents la livre à 105 cents le 30 septembre (2 317 dollars la tonne), et a plus que doublé en un an et demi. Cette tendance inquiète sérieusement les textiliens partout dans le monde, y compris au Maroc dont les importations ont atteint 32 900 tonnes en 2009. A son origine, plusieurs facteurs, dont la situation aux Etats-Unis, premier exportateur mondial de coton.
        Les stocks américains ont en effet été quasiment épuisés ces derniers mois, alors que sa production était soumise à une forte demande, notamment de la part de la Chine qui connait une forte croissance dans le secteur du textile.

        De plus, durant les dernières saisons, la faiblesse des niveaux de cours avait poussé plusieurs producteurs à se renconvertir. A cela s’ajoutent les inondations en Chine et au Pakistan qui ont détruit une bonne partie de la production. Par ailleurs, certains opérateurs attribuent une partie de la hausse des cours à la baisse de la parité du dollar par rapport à l’euro.
        Pour l’instant, les industriels de l’habillement au niveau mondial refusent de répercuter la hausse des cours du coton sur le consommateur final, d’autant plus que la conjoncture actuelle du marché n’est pas porteuse et que ce dernier reste encore fragile. La forte concurrence entre les opérateurs ne leur permet pas non plus de revoir leurs tarifs à la hausse. Mais si la pression sur les cours persiste, les producteurs de marques d’entrée de gamme n’auront pas d’autre choix que de répercuter sur les clients, vu qu’ils n’ont pas la même latitude pour jouer sur les prix que dans le moyen ou le haut de gamme.

        Venons-en maintenant au marché pétrolier. Le baril de pétrole brut de la mer du Nord (brent) a démarré l’année 2010 à 78 dollars le baril. Il était au 30 septembre à 81,7 dollars, soit une hausse limitée de 4,7%. Néanmoins, il faut savoir que les cours étaient inscrits dans une tendance baissière jusqu’à début juin (72,3 dollars le baril), avant de repartir à la hausse et augmenter de 13% en quatre mois. La raison de ce renversement de tendance n’est pas due, comme on peut le penser, à la baisse du dollar qui rend automatiquement moins cher le pétrole pour les investisseurs en euro. La corrélation entre la parité euro/dollar et le cours du pétrole n’est en effet plus ce qu’elle était avant la crise internationale, les spéculateurs ayant compris qu’une hausse démesurée des prix de l’or noir n’est profitable pour personne à moyen terme. C’est en réalité les fondamentaux économiques du marché pétrolier qui tirent désormais les cours vers le haut.
        Après un premier semestre baissier, en raison des inquiétudes des marchés sur la vigueur de la reprise économique mondiale, les cours ont fini par reprendre avec la reprise progressive de la consommation mondiale de pétrole, notamment en Chine.

        Même si les stocks pétroliers américains, indicateur très pesant sur les prix, sont à leur plus haut niveau depuis cinq ans, les investisseurs restent très attentifs au développement du marché à moyen terme, qui n’est d’ailleurs pas rassurant compte tenu de la faiblesse des investissements actuels dans l’exploration pétrolière. De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) maintient ses quotas inchangés, ce qui soutient légèrement les cours.

        Au Maroc, les professionnels du secteur pétrolier estiment que la fourchette actuelle des prix du pétrole (entre 75 et 80 dollars) reste élevée. Les pouvoirs publics tablaient dans le cadre de la Loi de finances 2010 sur un baril à 75 dollars. Or, la moyenne des prix de chaque mois depuis le début de l’année a été supérieure au seuil souhaité. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’une hausse de 1 dollar dans le prix d’importation du pétrole se traduit par une charge de compensation annuelle supplémentaire de près de 450 MDH. L’Etat risque donc de dépasser largement l’enveloppe annuelle de la compensation, fixée dans la Loi de finances 2010 à 14 milliards de DH.
        S’agissant des matériaux de construction, les cours du bois de construction à Chicago affichaient, au 30 septembre, une augmentation de 12% depuis le début de l’année, à 229 dollars le pied planche (board foot). Le poids des spéculateurs n’est plus ce qu’il était avant la crise internationale, mais l’état de l’offre et de la demande sur ce marché ne favorise pas la stabilité des cours.

        En effet, même si la reprise en Europe demeure timide, les principaux pays consommateurs de bois, dont l’Angleterre et l’Espagne, dopent de plus en plus la demande sur le marché. Avec une consommation chinoise qui a toujours été élevée et une hausse des commandes en provenance des pays de la région Mena (Maghreb, Egypte, pays du Golfe...), la pression sur les prix se fait ressentir.

        Au niveau de l’offre, ce n’est pas la disponibilité du bois brut qui fait défaut. Les pays scandinaves, principaux exportateurs, assurent un approvisionnement régulier du marché et optimiste à moyen et long terme la gestion de cette ressource naturelle.
        C’est en fait la fermeture de plusieurs scieries, au lendemain de la crise internationale, et l’absorption des petits opérateurs par les grands qui rend l’offre légèrement limitée.

        Les importateurs de bois manquent de visibilité quant à l’évolution future du marché.
        «Avant la crise, nous importions à l’année, avec un prix fixe. Aujourd’hui, cette pratique n’est plus en vigueur, car les prix varient sensiblement d’un mois à l’autre», explique un distributeur de bois au Maroc.

        Enfin, sur le marché de l’acier, la hausse des prix est significativement importante. Le cours de la ferraille, principal intrant des sidérurgistes, est passé de 260 dollars la tonne fin 2009 à à plus de 360 dollars actuellement, soit une hausse de 35%. Cette augmentation a naturellement tiré à la hausse les prix de la billette, produit intermédiaire, et par conséquent ceux du rond à béton qui cote aujourd’hui sur le marché européen à 620 dollars la tonne, alors qu’il s’échangeait à 510 dollars neuf mois plus tôt (+21%).

        Pourtant, la production mondiale d’acier est en hausse de 28% à fin juin 2010, à 706 millions de tonnes. Mais les professionnels du secteur précisent que la reprise de la production reste contrastée selon les régions. L’Asie et le Moyen-Orient sont en effet les seules régions à afficher une croissance par rapport à 2007 (année précédant la crise internationale). Alors que la production de l’Union européenne, l’Europe de l’Est et l’Amérique du Nord affiche toujours un recul de 15% par rapport à 2007.

        LaVieEco

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        • #5
          ... Amine !

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          • #6
            si toute ces hausses se confirment, je pense juste au petite bourses et surtout ceux qui ont beaucoup de bouches à nourrir....ALLAH y3awenhom w y3awenna

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            • #7
              Hausses à conjuguer avec les dégats co-latéraux du nouveau code de la route

              Tout augmente, jusqu'où iront les prix à la consommation ?
              Publié le : 11/10/2010
              • L'entrée en vigueur du nouveau Code de la route a obligé les transporteurs à respecter la charge autorisée.
              • Le transport de légumes entre Agadir et Casablanca coûte 2,5 fois plus cher et il a doublé pour la volaille.
              • Fruits et légumes, farines, viandes, matériaux de construction… la hausse est généralisée.
              • Pour corser l'addition, le coût des matières premières à l'importation flambe.


              [Tout augmente, jusqu'où iront les prix à la consommation ?]
              Où va-t-on avec les hausses des prix ? Ces derniers jours les mauvaises nouvelles s’accumulent. Déjà depuis juin dernier, le cours des matières premières à l’importation est entré dans une spirale haussière, alourdissant pour le consommateur final ou pour l’Etat qui subventionne plusieurs produits. Les cours du blé, thé, café, maïs, coton, acier et bois de construction ont enregistré une progression à deux chiffres, venant ainsi aggraver les sorties de devises étrangères, principalement libellés en euros et en dollars (voir cahier détachable «Votre Argent»). Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, l’entrée en vigueur du nouveau Code de la route a produit un effet inattendu, le doublement du coût du transport, qui s’est répercuté sur une myriade de produits : fruits, légumes, céréales, farines, viandes, matériaux de construction et, certainement, dans les jours à venir, tout ce qui est transporté par petits camions. Résultat : les prix à la consommation ont connu des hausses considérables et le risque d’inflation est palpable.

              De 20 centimes le kilo à 3 DH au détail : un mécanisme démontrable


              La majorité des denrées alimentaires consommées quotidiennement par les ménages a vu ses prix flamber au cours du week-end qui a suivi l’entrée en vigueur du nouveau Code de la route. L’explication du phénomène tient en un seul mot : la surcharge. C’est la disparition de la surcharge, désormais lourdement et fermement punie, qui est à l’origine de cette escalade de prix. Depuis le 1er octobre, les transporteurs, surtout les petits camions de 8 tonnes, devant respecter scrupuleusement le texte, ont dû donc réduire presque de moitié le volume des cargaisons habituelles.
              Pour comprendre le mécanisme, rien ne vaut un petit tour au marché de gros des fruits et légumes de Casablanca. Le transport de la marchandise qui revenait d’habitude à 0,20 DH le kg, depuis des villes comme Agadir ou Berkane par exemple, est désormais à 0,50 DH et plus. Pour les légumes de grande consommation, comme la tomate, l’oignon ou la pomme de terre, les commerçants du marché de gros estiment que le surcoût dû au renchérissement du transport peut facilement être de 2 à 3 DH le kilo vendu au détail. Pourquoi cette différence ? Tout simplement parce que le transporteur ne pouvant porter qu’une charge réduite, l’acheteur n’écoulera, lui, qu’une quantité moindre avec les mêmes charges fixes. Son bénéfice quotidien sera donc moins et il augmentera le prix au détail pour se rattraper. Pour les autres légumes, relativement plus chers comme les haricots verts, les artichauts ou les poivrons, il faut compter beaucoup plus.
              Bouchaïb Benhasbane, maître de corporation de ce marché, n’y va pas par quatre chemins : «Je n’ai jamais vu, durant près de cinquante ans, un tel climat régner au sein des professionnels. Les gens sont un peu déstabilisés et je crains pour la ménagère, car en fin de compte, les professionnels peuvent répercuter cette hausse exorbitante, mais le consommateur comment va-t-il s’en sortir ? Vous imaginez les légumes à 10 DH (minimum) le kg tout au long de l’année ?», s’interroge-t-il. Cela sans compter avec les périodes de hausse occasionnelles provoquées par les intempéries, les vagues de chaleur ou encore les attaques de maladies qui ravagent les récoltes. Et sur la base des explications de M. Benhasbane, la tomate qui coûtera 10 DH le kg en temps normal risque d’atteindre 18 à 20 DH le kg !
              «Nous ne pouvons pas travailler en réduisant le tonnage de 50% et plus. Nous avons l’habitude de faire venir chaque jour 15 tonnes de pommes de terre au marché. Si je suis obligé de me contenter de 8 tonnes, jamais je ne m’en sortirais. Ou alors, comme le transport me coûtera bien plus, il faudrait répercuter cela sur les prix», explique un commerçant au même marché.
              Houcine Aderdour, président de l’Association des producteurs et exportateurs des fruits et légumes (Apefel), abonde dans le sens des différents opérateurs questionnés. L’augmentation est inéluctable car, dit-il, «comment voulez-vous financer une telle augmentation de prix du kg transporté. Entre Agadir et Casablanca, pour exemple, le prix est passé de 0,20 à 0,70 DH/kg. Nous avons à peine commencé à absorber le coût de l’autoroute qu’il faut maintenant affronter cet autre renchérissement». Il ajoute aussi que les transporteurs intègrent aussi le manque à gagner pour ce qui est des fréquences car un transporteur va devoir revoir à la baisse le nombre de voyages effectués.

              La volaille, le ciment, les produits de grande consommation…, tout est menacé

              D’autres denrées sont également touchées par la flambée. C’est le cas du poulet de chair dont le transport repose presque exclusivement sur les camions de petits tonnages pour acheminer la volaille des fermes vers les villes. Selon Khaïreddine Soussi, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa), «le coût d’acheminement de la volaille vers les marchés et les circuits de distribution est passé de 0,20 DH à 0,40 DH par kilogramme transporté». Pour M. Soussi, la conséquence coule de source : le surcoût sera forcément répercuté sur le prix de vente au consommateur final. Mais bien plus que cela, le président de la fédération rappelle que les éleveurs subiront eux aussi des surcoûts de transport en amont pour les intrants qu’ils se font livrer à leurs fermes.
              C’est donc leurs charges d’exploitation qui s’en ressentiront et, très probablement prévoit M. Soussi, les prix de vente aussi.
              Pour l’instant, assure toutefois M. Soussi, l’effet des hausses des charges d’exploitation ne sera pas immédiat. Les éleveurs ont encore des stocks et le poulet actuellement en élevage n’a pas subi ces hausses. Mais ce n’est qu’une affaire de semaines.

              Dans d’autres filières agricoles également, la problématique se pose déjà avec acuité. C’est le cas des céréales, par exemple. Les minotiers sont, eux aussi, sur le front. Au sein de leur fédération nationale, l’heure est à la mobilisation. Depuis lundi 4 octobre, les réunions se suivent pour tenter de cerner l’ampleur du problème et d’y trouver une issue. Selon Abdellatif Izem, directeur de la fédération, beaucoup de moulins sont déjà en manque de matières premières. La raison en est que les grossistes qui stockent les céréales ont presque gelé les envois de cargaisons à leurs clients en argumentant que le prix qu’ils facturaient pour le transport ne les arrange plus. Pour l’heure, le surcoût de transport occasionné n’est pas encore estimé par la fédération qui se contente seulement de signaler qu’il sera important et que les minotiers et autres industriels «n’auront d’autre choix que de le répercuter sur le prix final de leurs produits». Du coup, en aval de la minoterie, des craintes se font déjà sentir sur le prix du pain. Certes, il y a les prix de la farine qui risquent d’augmenter mais pas seulement. Il faut également voir d’autres intrants qui coûteront plus cher au transport. C’est le cas du bois qui sert à alimenter les fours et dont les transporteurs seront certainement confrontés au même problème de surcharge.

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              • #8
                ... suite !

                Raisonner en tonnages et non en voyages

                Loin des produits alimentaires, d’autres filières seront elles aussi confrontées au problème. Les cimentiers en savent quelque chose. Auprès de leur association professionnelle (APC), on en est conscient, et ce, depuis très longtemps bien avant l’arrivée du nouveau code de la route. En fait, les cimentiers ont touché la question du doigt quand, en 2006, ils ont entamé une démarche de mise à niveau pour les professionnels habitués à transporter du ciment. Une des mesures consistait, entre autres, à faire en sorte que les camions qui viennent charger le ciment pour leur compte ne dépassent pas le tonnage légal permis. Non sans mal, les cimentiers, moyennant sensibilisation, ont réussi à imposer la norme mais uniquement pour les camions de grand tonnage. Pour les petits camions, notamment ceux de 8 tonnes, les cimentiers n’ont rien pu obtenir. Jusqu’en janvier dernier encore, l’APC tentait toujours de sensibiliser les transporteurs mais sans résultats concrets.

                Aujourd’hui, encore, les petits camions de 8 tonnes continuent d’assurer en grande partie le transport de ciment dont le coût du transport sera, du coup, revu lui aussi à la hausse. Il était en moyenne de 100 DH la tonne kilométrique. Selon Ahmed Bouhaouli, directeur délégué de l’APC, le surcoût est inévitable et sera certainement facturé au client final, c’est-à-dire les promoteurs immobiliers et les entreprises de BTP.
                En fait, le schéma peut être dupliqué à presque tous les produits tant qu’une grande partie du transport de marchandises par voie de route continuera d’être assurée par les camions de petit tonnage. Et c’est là peut-être, comme le pensent certains professionnels, que réside le vrai nœud du problème.

                Mohamed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), estime, en effet, que la flotte des petits tonnages, très sollicitée en milieu rural, va être mise à rude épreuve par la fréquence des voyages qui va augmenter à cause de la baisse des cargaisons. Aujourd’hui, préconise M. Ouayach, il faut apprendre à raisonner en tonnage et non pas en «voyages».
                Pour le président de la Fédération nationale du transport, Abdelilah Hifdi, le débat sur le maintien ou non de la surcharge, comme le réclament déjà certaines voix, est biaisé. «On ne voit que ce qu’occasionnera la suppression de la surcharge. On ne voit pas les torts qu’elle faisait à l’économie : dégradation des infrastructures et des routes, accidents, sinistralité du secteur… cela aussi avait un coût pour la collectivité», argumente-t-il. Prenant exemple sur ce qui se fait ailleurs, M. Hifdi explique que dans d’autres pays les camions de petit tonnage n’assurent que le trafic régional et local et pas le transport de marchandises sur les longs trajets. Dans le schéma ciblé par la stratégie nationale pour la logistique, le principe trouve parfaitement sa place. Ainsi, explique M. Hifdi, les plateformes logistiques régionales seraient alimentées par les grands camions tandis que les petits camions, eux, s’occuperaient de dispatcher les cargaisons au niveau local.

                Pour les transporteurs, une période de transition aurait dû être programmée

                Le problème est qu’aujourd’hui on est encore loin de tout cela. Le plus gros du trafic continue d’être assuré à hauteur de 40% par le secteur informel et 60% par des entreprises formelles, certes, mais non structurées et ne possédant pas plus d’un à deux camions.

                Mohamed Ghizlane, secrétaire général d’un syndicat de camionneurs, en l’occurrence l’Organisation marocaine des travailleurs unis (OMTU), est d’un tout autre avis. Il considère qu’une période de transition aurait été souhaitable car c’est toute la structure du transport qui va se trouver face à une mutation. M. Ghizlane juge qu’il aurait fallu mieux accompagner les transporteurs en matière d’encouragement fiscal ou autre dans l’achat et le renouvellement de leur flotte pour l’adapter aux nouveaux besoins du transport de marchandises.

                Aujourd’hui, le problème du Code de la route n’est plus du ressort du seul ministère du transport. Avec la poussée inflationniste c’est tout le gouvernement qui se trouve face à un casse-tête.

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                • #9
                  Les hausses concernent pas seulement le Maroc...mais tous les pays du monde.
                  Le notable a son bouclier fiscal , et l'esclave doit se battre avec une couverture sociale....

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                  • #10
                    Les hausses concernent pas seulement le Maroc...mais tous les pays du monde.

                    qu'exact, mais ça dépend aussi si le produit concerné est importé ou exporté,car de l'un à l'autre ça change le signe ( + / - ) de l'impact sur ce pays .

                    si on prend par exemple le pétrole, quand je suis en France je m'en plains alors que lorsque je suis au bled je suis limite euphorique
                    .


                    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                    • #11
                      CERTES
                      mais pas avec les meme repercussions sociales

                      les pays pretoliers et ceux du g8
                      supporteront les effets de ces augmentations
                      les autres
                      amine
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                      • #12
                        les pays pretoliers et ceux du g8
                        supporteront les effets de ces augmentations
                        les autres
                        amine
                        je ne vois pas comment un peuple sans petrole dont les salaires sont 2 voir 3 fois superieurs un peuple d'un pays petrolier supporterait moins mal ces augmentations! il y a quelque chose qui m echappe
                        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                        • #13
                          je ne vois pas comment un peuple sans petrole dont les salaires sont 2 voir 3 fois superieurs un peuple d'un pays petrolier supporterait moins mal ces augmentations! il y a quelque chose qui m echappe
                          le cout de la vie : loyer, éducation, transport, médecine, médicaments, énergie ( electricité, gaz..)....tu voix maintenant.
                          .


                          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                          • #14
                            Les chiffres du commerce extérieur du mois de Septembre seraient intéressants à regarder. De près

                            Commentaire


                            • #15
                              Voici ce que dit l'économiste sur la monté des prix de cette derniére semaine:

                              http://www.leconomiste.com/article.html?r=6

                              Au Maroc quand les prix dépassent la barre psychologique des 10 dirhams les prix sont jugés chers.

                              Et actuellement comme le dit l'économiste cette montée ne touche que Casablanca pour les autres régions les prix sont stables.

                              En Algérie la monté des prix et plus importantes :

                              http://www.algerie-dz.com/article18861.html
                              http://www.letempsdz.com/content/view/44851/1/

                              La carotte a été vendue à 70 DA le kilo, la courgette à 100 DA et le navet à 120 DA. La laitue est cédée entre 120 et 140 DA le kilo. Les prix de tous les légumes, sans exception, ont subi une hausse vertigineuse.

                              Le kilogramme de poulet est cédé entre 250 et 300 DA, alors que celui de l'escalope de dinde a atteint 780 DA.
                              Face à cette situation, le citoyen ne fait que se plaindre de l'inaccessibilité des produits en raison de la pénurie ou bien de la flambée des prix. Les commerçants n'ont aucune explication correcte à donner.

                              Mais avec des salaires plus élevés les marocains devraient s'en sortir assez bien. En plus le Maroc maitrisse mieux l'inflation qu'en Algérie.
                              Dernière modification par Black, 12 octobre 2010, 17h03.

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