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Quatrième Commission
7e séance – matin
La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté, ce matin, 11 projets de résolution et un projet de décision, dont un texte par lequel l’Assemblée générale proclamerait la période 2011-2020 troisième décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
Auparavant, elle avait achevé son débat général sur les questions de décolonisation. La situation au Sahara occidental, comme chaque année, a suscité un intérêt particulier, avec, aujourd’hui, les interventions du Royaume du Maroc et de l’Algérie.
Ainsi le représentant du Maroc a soutenu que les différends régionaux se résolvent par le dialogue parce que la volonté de transcender les malentendus et de bâtir un espace commun de paix et de prospérité partagées est plus forte. L’Algérie, a-t-il affirmé, est une part intégrale du problème et a la responsabilité de participer à sa résolution. « La communauté internationale attend de nos frères algériens qu’ils s’engagent directement et ouvertement dans le processus de négociation en cours au lieu de continuer à revendiquer par euphémisme le rôle stérile et ambigu d’observateur passif », a-t-il déclaré.
Le représentant de l’Algérie s’est réjoui de la reprise des pourparlers informels préparatoires destinés, avant de nouvelles négociations formelles, à aplanir les divergences qui, pour le représentant, n’ont rien d’insurmontable dès lors que les deux parties (Maroc et Front POLISARIO) souscrivent initialement à l’objectif de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Confirmant que l’Algérie avait bien participé à ces pourparlers en tant que pays observateur et voisin, il a assuré que son pays était pleinement conscient de ses responsabilités et continuera à apporter sa contribution à l’assainissement de l’atmosphère entourant les négociations entre les deux parties au conflit.
L’Algérie s’est dite résolue à agir de concert avec ses voisins pour relancer le processus de construction maghrébine sur des bases solides, or le règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental est le meilleur gage pour la paix, la stabilité, l’unité et la prospérité de l’ensemble du Maghreb, a précisé le représentant. De son côté, le Maroc s’est dit préparé à des négociations substantielles et intensives dans l’intérêt de la paix, de la stabilité et de la concorde dans la région maghrébine et de l’unité du continent africain.
L’Algérie a réitéré qu’elle s’alignait sur la position de l’Union africaine, à savoir une intensification des efforts en vue d’un référendum pour permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination en choisissant entre l’option de l’indépendance ou celle de l’intégration dans le Royaume du Maroc. Le représentant du Maroc, quant à lui, a fait valoir que son pays avait expressément inclus la consultation des populations du Sahara dans son initiative d’autonomie soumise en 2007 au Conseil de sécurité, et a exhorté ses frères algériens à écouter la voix de la raison et celle de millions de personnes dont les aspirations à l’intégration ont été frustrées par la décision prise par l’Algérie il y a 17 années de fermer ses frontières avec le Maroc.
Dans le texte adopté par consensus sur la question, l’Assemblée générale exprimerait son appui au processus de négociation en vue d’une solution mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
S’agissant des autres textes adoptés ce matin -dont sept à l’issue d’un vote– ils seront soumis à l’Assemblée générale pour adoption finale.
Les projets sur Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie et les Tokélaou ont aussi été adoptés sans être soumis au vote. Celui concernant une troisième décennie de l’élimination du colonialisme a été appuyé par 130 pays.
La Quatrième Commission se réunira demain, mardi 12 octobre à 10 heures pour débattre des questions relatives à la coopération internationale pour l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique.
* Projets de résolution contenus dans le rapport A/65/23
QUESTIONS RELATIVES À LA DÉCOLONISATION
Suite du débat général
M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque), au nom de la CARICOM, a affirmé que le colonialisme entrave le développement des pays et des peuples vivant toujours sous occupation. Rappelant le cinquantenaire de la résolution sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, il a reconnu les progrès réalisés, depuis, en termes de décolonisation, en particulier dans sa région, les Caraïbes. Il a cependant noté que six des 16 territoires non autonomes restants se trouvent dans les Caraïbes et que leur statut est un obstacle à l’intégration régionale. Les Nations Unies ont une responsabilité spéciale envers ces territoires et il faut donner un nouvel élan à la cause de la décolonisation a-t-il demandé. La CARICOM est profondément préoccupée par certaines réformes internes promulguées dans certains territoires non autonomes.
La CARICOM est en faveur de la proclamation d’une troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme, soulignant toutefois qu’il n’y a pas là lieu de se réjouir car il s’agit d’un constat d’échec de la communauté internationale. La CARICOM affirme que c’est aux seuls peuples des territoires non autonomes de déterminer leur avenir. Le représentant a dénoncé la situation qui prévaut aux Îles Turques et Caïques où la puissance administrante a dissous le Gouvernement local et a fixé des conditions préalables à toute nouvelle élection. Une bonne gouvernance politique et fiscale ne peut être imposée de l’extérieur, c’est à la population elle-même d’en décider, a ajouté le délégué. Allons au-delà de l’exercice académique consistant à recevoir des pétitionnaires et adopter des résolutions sur les différents aspects de l’agenda de la décolonisation. Œuvrons efficacement pour obtenir des résultats concrets et parvenir à terminer la tâche en matière de décolonisation, a-t-il conclu.
Mme JOSEPHINE OJIAMBO (Kenya) a déploré qu’il y ait encore 16 territoires non autonomes et a plaidé en conséquence pour le lancement d’une troisième décennie (2011-2020) consacrée à l’éradication du colonialisme. La représentante a ensuite demandé aux puissances administrantes de faciliter le travail des missions des Nations Unies avant de rappeler que les ressources naturelles de ces territoires appartiennent à leurs peuples. Elle a ensuite exhorté les puissances administrantes à mettre pleinement en œuvre les décisions et résolutions de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture) s’agissant de la restitution des biens culturels à leurs propriétaires légitimes.
Sur la question spécifique du Sahara occidental, le Kenya soutient les négociations en cours sous les auspices du Secrétaire général ainsi que les efforts faits depuis 2006, qui permettront, espère Mme Ojiambo, d’aboutir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable.
7e séance – matin
LA QUATRIÈME COMMISSION ADOPTE DOUZE TEXTES RELATIFS AUX TERRITOIRES
NON AUTONOMES ET À LA DÉCOLONISATION
Elle achève son débat sur les questions de décolonisation
La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté, ce matin, 11 projets de résolution et un projet de décision, dont un texte par lequel l’Assemblée générale proclamerait la période 2011-2020 troisième décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
Auparavant, elle avait achevé son débat général sur les questions de décolonisation. La situation au Sahara occidental, comme chaque année, a suscité un intérêt particulier, avec, aujourd’hui, les interventions du Royaume du Maroc et de l’Algérie.
Ainsi le représentant du Maroc a soutenu que les différends régionaux se résolvent par le dialogue parce que la volonté de transcender les malentendus et de bâtir un espace commun de paix et de prospérité partagées est plus forte. L’Algérie, a-t-il affirmé, est une part intégrale du problème et a la responsabilité de participer à sa résolution. « La communauté internationale attend de nos frères algériens qu’ils s’engagent directement et ouvertement dans le processus de négociation en cours au lieu de continuer à revendiquer par euphémisme le rôle stérile et ambigu d’observateur passif », a-t-il déclaré.
Le représentant de l’Algérie s’est réjoui de la reprise des pourparlers informels préparatoires destinés, avant de nouvelles négociations formelles, à aplanir les divergences qui, pour le représentant, n’ont rien d’insurmontable dès lors que les deux parties (Maroc et Front POLISARIO) souscrivent initialement à l’objectif de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Confirmant que l’Algérie avait bien participé à ces pourparlers en tant que pays observateur et voisin, il a assuré que son pays était pleinement conscient de ses responsabilités et continuera à apporter sa contribution à l’assainissement de l’atmosphère entourant les négociations entre les deux parties au conflit.
L’Algérie s’est dite résolue à agir de concert avec ses voisins pour relancer le processus de construction maghrébine sur des bases solides, or le règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental est le meilleur gage pour la paix, la stabilité, l’unité et la prospérité de l’ensemble du Maghreb, a précisé le représentant. De son côté, le Maroc s’est dit préparé à des négociations substantielles et intensives dans l’intérêt de la paix, de la stabilité et de la concorde dans la région maghrébine et de l’unité du continent africain.
L’Algérie a réitéré qu’elle s’alignait sur la position de l’Union africaine, à savoir une intensification des efforts en vue d’un référendum pour permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination en choisissant entre l’option de l’indépendance ou celle de l’intégration dans le Royaume du Maroc. Le représentant du Maroc, quant à lui, a fait valoir que son pays avait expressément inclus la consultation des populations du Sahara dans son initiative d’autonomie soumise en 2007 au Conseil de sécurité, et a exhorté ses frères algériens à écouter la voix de la raison et celle de millions de personnes dont les aspirations à l’intégration ont été frustrées par la décision prise par l’Algérie il y a 17 années de fermer ses frontières avec le Maroc.
Dans le texte adopté par consensus sur la question, l’Assemblée générale exprimerait son appui au processus de négociation en vue d’une solution mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
S’agissant des autres textes adoptés ce matin -dont sept à l’issue d’un vote– ils seront soumis à l’Assemblée générale pour adoption finale.
Les projets sur Gibraltar, la Nouvelle-Calédonie et les Tokélaou ont aussi été adoptés sans être soumis au vote. Celui concernant une troisième décennie de l’élimination du colonialisme a été appuyé par 130 pays.
La Quatrième Commission se réunira demain, mardi 12 octobre à 10 heures pour débattre des questions relatives à la coopération internationale pour l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique.
* Projets de résolution contenus dans le rapport A/65/23
QUESTIONS RELATIVES À LA DÉCOLONISATION
Suite du débat général
M. RAYMOND WOLFE (Jamaïque), au nom de la CARICOM, a affirmé que le colonialisme entrave le développement des pays et des peuples vivant toujours sous occupation. Rappelant le cinquantenaire de la résolution sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, il a reconnu les progrès réalisés, depuis, en termes de décolonisation, en particulier dans sa région, les Caraïbes. Il a cependant noté que six des 16 territoires non autonomes restants se trouvent dans les Caraïbes et que leur statut est un obstacle à l’intégration régionale. Les Nations Unies ont une responsabilité spéciale envers ces territoires et il faut donner un nouvel élan à la cause de la décolonisation a-t-il demandé. La CARICOM est profondément préoccupée par certaines réformes internes promulguées dans certains territoires non autonomes.
La CARICOM est en faveur de la proclamation d’une troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme, soulignant toutefois qu’il n’y a pas là lieu de se réjouir car il s’agit d’un constat d’échec de la communauté internationale. La CARICOM affirme que c’est aux seuls peuples des territoires non autonomes de déterminer leur avenir. Le représentant a dénoncé la situation qui prévaut aux Îles Turques et Caïques où la puissance administrante a dissous le Gouvernement local et a fixé des conditions préalables à toute nouvelle élection. Une bonne gouvernance politique et fiscale ne peut être imposée de l’extérieur, c’est à la population elle-même d’en décider, a ajouté le délégué. Allons au-delà de l’exercice académique consistant à recevoir des pétitionnaires et adopter des résolutions sur les différents aspects de l’agenda de la décolonisation. Œuvrons efficacement pour obtenir des résultats concrets et parvenir à terminer la tâche en matière de décolonisation, a-t-il conclu.
Mme JOSEPHINE OJIAMBO (Kenya) a déploré qu’il y ait encore 16 territoires non autonomes et a plaidé en conséquence pour le lancement d’une troisième décennie (2011-2020) consacrée à l’éradication du colonialisme. La représentante a ensuite demandé aux puissances administrantes de faciliter le travail des missions des Nations Unies avant de rappeler que les ressources naturelles de ces territoires appartiennent à leurs peuples. Elle a ensuite exhorté les puissances administrantes à mettre pleinement en œuvre les décisions et résolutions de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture) s’agissant de la restitution des biens culturels à leurs propriétaires légitimes.
Sur la question spécifique du Sahara occidental, le Kenya soutient les négociations en cours sous les auspices du Secrétaire général ainsi que les efforts faits depuis 2006, qui permettront, espère Mme Ojiambo, d’aboutir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable.
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