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Maroc : Finances publiques: Le déficit se creuse

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    Finances publiques: Le déficit se creuse

    · Il a atteint 18,3 milliards de DH à fin août

    · Compensation et dépenses de fonctionnement pèsent

    On le sait depuis un bout de temps. Ce n’est pas pour cette année la maîtrise du budget de l’Etat. Le déficit devrait passer selon les prévisions de la banque centrale de 2,2 à 4% du PIB. Il s’est établi au terme des huit premiers mois de l’année à 18,3 milliards de DH en augmentation de 1,8 milliard par rapport à juillet selon les statistiques de Bank Al-Maghrib. A la même période l’année dernière, les comptes publics du Trésor affichaient un excédent de 5,1 milliards de DH.

    Au-delà du poids de la charge de compensation (+10,2 milliards de DH sur un an) sur lequel l’on s’est longuement étalé dans ces colonnes, le train de vie de l’Etat ne cesse d’inquiéter. Les dépenses de fonctionnement s’établissent à 79,6 milliards de DH, en hausse de 3,7 milliards sur un an. Les charges de personnel qui représentent l’essentiel de ces dépenses augmentent de 5,8% passant de 48,7 à 51,5 milliards de DH. Le ministre des Finances, Salaheddine Mezouar s’était inquiété de la situation au Conseil national du crédit et de l’épargne. Mais jusque-là, aucune politique n’émerge réellement sur la maîtrise des dépenses publiques en dépit de quelques timides engagements pris par le projet de budget de cette année. Il est certain que l’exercice n’est pas aisé, surtout si on doit se pencher sur les salaires des fonctionnaires notamment. Mais le coup de rabot sur les dépenses publiques sera de toute évidence l’un des points-clés pour arriver à la rigueur budgétaire.

    Cela tiendra également à l’augmentation des recettes du Trésor. A fin août, elles se sont établies à 128 milliards de DH, en baisse de 2,1% sur un an. Les recettes fiscales qui constituent l’épine dorsale des rentrées du Trésor s’affichent en quasi stagnation à 115,3 milliards de DH (-0,2%). Mais ce résultat laisse apparaître une double tendance. La baisse de 10 et 20,4% des recettes de l’IR et de l’IS. Le manque à gagner pour ces deux impôts se chiffre à 7,5 milliards de DH. En revanche, les recettes de la TVA enregistrent une hausse de 15% à 45,4 milliards de DH. Le taux de réalisation des recettes fiscales dépasse 69%, ce qui laisse entrevoir une collecte meilleure que prévue à fin 2010.

    Concernant la balance des paiements, tout porte à croire à une atténuation du déficit dans le sillage de la reprise des exportations. Même si la tendance est loin d’être inversée, il y a néanmoins du mieux. Les expéditions vers l’étranger ont ainsi enregistré une hausse de 21,5% à 93 milliards de DH à fin août. L’OCP tient toujours un rôle prépondérant dans ces réalisations. Néanmoins, les autres secteurs s’en tirent pas mal avec une croissance de 10% des exportations à fin août. A l’inverse, les importations se chiffrent à 195 milliards de DH en hausse de 12,1%. Cette évolution est principalement tirée par l’augmentation de 33% de la facture énergétique. Elle s’est établie à 44,7 milliards de DH. Le taux de couverture ressort donc à 47,8% contre 44,1% à la même période de l’année dernière.

    Une autre progression, plus favorable, est celle des recettes de voyages. Elles se sont établies à 37,7 milliards de DH en croissance de 4,4%. La hausse est de 8% à 36,2 milliards de DH pour les transferts des MRE.

    Franck FAGNON

    L'économiste
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