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Billère : des emplois perdus aux Ateliers de Navarre "Délocalisation Maroc"

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  • Billère : des emplois perdus aux Ateliers de Navarre "Délocalisation Maroc"

    Ce sous-traitant, qui a une filiale au Maroc, vient de fusionner avec une société à l'actionnariat américain. Des emplois ont aussi été perdus.

    C'est une vieille dame, née peu après la guerre. Mais les évènements survenus récemment au sein de la société Les Ateliers de Navarre ressemblent en revanche à une histoire contemporaine, maintes fois entendue et accélérée par la crise.

    Spécialisé dans la fabrication de composants électro-magnétiques (élements de tableau de bord, petits moteurs...), ce sous-traitant aéronautique basé à Billère souffrait d'une baisse régulière de son chiffre d'affaires (de 2,1 à 1,6 million en 4 ans) et accusait un résultat net d'exploitation négatif, phénomènes liés à des pertes de marchés.

    19 salariés en Béarn

    Huit licenciements économiques ont été prononcés avant l'été après déjà six mois de chômage partiel vécus l'hiver dernier. Aujourd'hui, Jean-Pierre Geneste, qui sur des fonds propres a racheté l'entreprise dix ans auparavant, ne compte plus que 19 salariés dans ses ateliers béarnais.
    Un effectif auquel il convient d'ajouter l'unité installée depuis 2006 à Tanger (Maroc). Celle-ci fonctionne avec une dizaine de personnels locaux. Mais la tentation d'y voir une forme de délocalisation n'est pas tolérable pour Jean-Pierre Geneste : « Je perdais des marchés, face aux Polonais notamment. Si nous n'étions pas allés au Maroc, les Ateliers seraient morts aujourd'hui ! », explique-t-il en évoquant aussi, comme tant d'autres chefs d'entreprise, la pression mise par les donneurs d'ordres friands de monnaie américaine, l'euro étant trop fort.

    « Pas une délocalisation »

    « Tanger est situé dans une zone franche et les discussions se font en dollars, reprend le patron. Par ailleurs, je refuse le terme de délocalisation car nous n'avons pas au Maroc les mêmes productions qu'à Billère. » Mais si tel était le cas, de telles pièces « made in Béarn » feraient un flop sur les marchés, soutient Jean-Pierre Geneste, à cause de leur coût de revient. Pour autant, les Ateliers de Navarre n'ont pas trouvé en Afrique du Nord un nouvel elixir de jouvence. « Nous étions trop petits pour remonter seuls et pouvoir accéder à des programmes importants », relève le chef d'entreprise qui a donc voulu « donner plus de volume » à sa société.

    Plus de visibilité, davantage de trésorerie, augmentation du fichier clients... : autant de critères qui fixent une sorte de « masse critique » en deçà de laquelle nombre de sous-traitants aéro-nautiques ne parviennent plus à subsister. Les exemples, à l'image d'Exameca, ne manquent pas.
    Pour les Ateliers de Navarre, cela se traduit depuis juillet par « la mise en place d'une fusion-acquisition avec le groupe Bodet Aéro (130 salariés) ». Cet industriel, basé dans le Maine-et-Loire, s'appuie sur des actionnaires basés en Californie.

    L'emploi en Béarn va-t-il mieux s'en porter pour autant ? « On va d'abord essayer de retrouver une bonne santé au plan économique », préfère temporiser Jean-Pierre Geneste.

    >> Aéronautique : sous-traitants «liquidés»

    Le tribunal de commerce de Pau a pris, ces derniers jours, plusieurs décisions de liquidations judicaires. Elles visent particulièrement des établissements de petite taille qui sont sous-traitants d'une filière actuellement très fragilisée, celle de l'aéronautique.

    Il en va ainsi pour Doury Soudure (Montardon), par exemple, ou encore la société Xaplast. Disposant d'un site à Serres-Castet, cette entreprise spécialisée dans la plasturgie a son siège à Asnières. Et c'est d'ailleurs le tribunal de Nanterre qui vient de prononcer la clôture des opérations de liquidation judiciaire « par suite d'une insuffisance d'actifs ».

    Par gérard cayron
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