Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Iran-Irak : poker menteur sur les réserves de brut ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Iran-Irak : poker menteur sur les réserves de brut ?

    En une semaine, les deux vieux ennemis ont annoncé des augmentations massives de leurs réserves de brut. Sans qu’on voie pour l’instant ce qui légitime de telles hausses…
    L’Irak a fait état lundi 4 octobre d’une très forte augmentation de ses réserves de brut dites “prouvées”. Le ministre du pétrole irakien, Hussein Chahristani, a affirmé que son pays disposait de réserves exploitables de 143,1 milliards de barils. Un chiffre supérieur de 25 % aux estimations précédentes.
    Au passage, cette réévaluation a permis à l’Irak de ravir à son voisin iranien le troisième rang parmi les détenteurs des plus vastes réserves de pétrole de la planète (derrière l’Arabie Saoudite et le Venezuela). Très provisoirement.
    Nouveau coup de théâtre une semaine plus tard. A Téhéran, le lundi 11, le ministre du pétrole iranien, Massoud Mirkazemi, annonce lors d’une conférence de presse que l’Iran dispose de réserves s’élevant à 150,31 milliards de barils, contre 138 milliards précédemment. Du coup, l’Iran repasse devant l’Irak. Le ministre iranien précise que ce chiffre pourrait encore être relevé très bientôt, rapporte l’agence Reuters.
    Ce qui ressemble “presque à de la surenchère” (selon l’euphémisme de l’expert de référence Amrita Sen) intervient alors que doit se tenir jeudi 14 une réunion de l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.


    [DR Boulder Daily Camera]


    Les quotas de production de l’Opep prennent en compte le montant des réserves de pétrole de ses pays membres : plus on déclare de réserves, plus on a le droit de produire de pétrole.
    Le pétrogéologue Jean Laherrère, ancien patron des techniques d’extraction du groupe Total et co-fondateur de l’ASPO, l’Association pour l’étude du ‘peak oil‘, réagit pour [oil man] aux hausses annoncées par l’Irak et l’Iran : “Il est évident que les réserves des pays de l’Opep sont entièrement politiques, car les quotas sont basés sur les réserves déclarées. Le but est de produire au maximum. On triche donc sur le montant des réserves.”
    Quel crédit accorder aux augmentations aussi spectaculaires et qu’inattendues annoncées par l’Irak puis pas l’Iran ?
    Citée par l’AFP, la fondatrice du site spécialisé IraqOilforum, Rouba Housari, déclare que l’annonce du gouvernement irakien “est une surprise car peu d’activités ont été conduites pour la justifier”. Cette annonce devrait soulever des questions au sein de l’Opep “quant à la méthodologie employée pour confirmer les nouvelles réserves”, note cette experte.
    Qui sait ? Bagdad et Téhéran présenteront peut-être les preuves géologiques et techniques expliquant leurs augmentations. Il s’agirait alors d’une première.
    D’abord une évidence : malgré leur importance cruciale pour l’économie mondiale, il n’y aura jamais d’audit extérieur sur l’état des réserves de pays membres du cartel l’Opep (pas plus d’ailleurs que sur les réserves annoncées par les grandes compagnies internationales).
    Retournons 25 ans en arrière. En 1985, les pays de l’Opep décident pour la première fois d’indexer leurs quotas de production sur le montant des réserves qu’ils déclarent. On est alors en plein contre-choc pétrolier : les prix du baril sont bas, et les pays producteurs ont soif de cash. Notamment l’Iran et l’Irak, en guerre à l’époque.
    Résultat : entre 1985 et la première guerre du Golfe, en 1991, les principaux pays de l’Opep ont presque doublé en moyenne le montant de leurs réserves.
    De 1987 à 1988, l’Iran est passé de 49 Gb à 93 Gb (+ 90 %). La même année, l’Irak a doublé le montant de ses propres réserves. Puis au cours des 8 années suivantes, Saddam Hussein a déclaré que son pays disposait de 100,0 milliards de barils. Tout ronds.
    Le total des hausses déclarées à l’époque par les principaux membres de l’Opep s’élève à près de 300 milliards de barils (Gb), soit plus que les réserves aujourd’hui revendiquées par l’Arabie Saoudite (264 Gb).
    Sadad Al-Husseini, ex n°2 de l’Aramco, la compagnie pétrolière saoudienne, déclarait en 2007 que ces 300 Gb de réserves supplémentaires étaient “exagérées”, précisant qu’il s’agissait de réserves “spéculatives” ayant peu de chances d’être un jour produites. Cette “exagération” pourrait ne pas être sans conséquences. Dans un entretien qu’il m’avait accordé pour le site du Monde, l’ancien vice-président de l’Aramco soulignait que contrairement à la plupart des pronostics officiels, les extractions mondiales ne pourront plus augmenter, et qu’elles s’apprêtent même à décliner fortement.
    Je n’ai encore jamais rencontré un expert pétrolier qui considère que les hausses énormes annoncées par les principaux pays de l’Opep à partir de 1985 étaient légitimes. Le président de l’Institut français du pétrole, Olivier Appert, sourit avec l’air entendu de quelqu’un qui évoque un secret de Polichinelle, lorsqu’il explique qu’« aucune découverte significative ne permet d’expliquer » ces augmentations.
    [Petit bonus (je comptais y revenir dans un papier spécifique sur l’Iran, mais vous savez ce que c’est, il y a toujours trop à dire) : étrangement, le ministre irakien du pétrole a cru nécessaire de préciser que l’augmentation qu’il a annoncée la semaine dernière ne prenait pas en compte la région autonome du Kurdistan. Or il se trouve que le Kurdistan irakien est lourdement soupçonné de laisser passer du pétrole en contrebande vers l’Iran, au moment où Téhéran est visé par un embargo commercial partiel décidé par la communauté internationale pour sanctionner sa politique nucléaire.]
    Dernière modification par nacer-eddine06, 12 octobre 2010, 18h06.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    le plus gros menteur c l arabie saoudite suivie de l irak et de l iran et talonnés par le venezuela
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

    Commentaire


    • #3
      non pour le venzuela
      ses reserves non conventionels sont les plus importantes au monde

      les menteurs dans l affaire c l arabie seoudite
      d ou invasion de l irak de l afganistan
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

      Commentaire


      • #4
        les quotas sont etablis sur la base des reserves
        c'est une incitation a surevaluer ses reserves

        d'ailleurs il est intéressant de voir l'evolution brusque (illogique) des reservee depuis la mise en place des qutas durant les années 70
        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

        Commentaire


        • #5
          le venezuela aussi

          Il y a eu surenchère des resreves dans les années 80 entre l arabie et l irak l iran a suivi le venezuela fournisseur traditionnel des us a riposté

          C que les experts appellent les réserves politiques
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

          Commentaire


          • #6
            Chris Huhne, le secrétaire d’Etat britannique à l’énergie et au changement climatique, a demandé à son administration d’étudier l’impact de plausibles et « nombreux » chocs pétroliers futurs.
            Chris Huhne, membre du gouvernement de David Cameron, s’exprimait en marge d’une conférence du parti Libéral Démocrate, dont il est membre. The Daily Telegraph (21/9, oui je sais, j’ai un brin tardé) rapporte les propos de M. Huhne :
            « Nous allons avoir un monde dans lequel il y aura de nombreux chocs. Nous pourrions bien avoir un doublement des prix du pétrole, qui atteindraient des niveaux similaires à ceux que nous avions dans les années 70. » (*)
            Le secrétaire d’Etat britannique précise : « J’ai demandé qu’une étude soit menée par le département de l’énergie, pour voir quel pourrait être l’impact sur les entreprises britanniques. »
            Le hic, c’est que l’administration que dirige M. Huhne refuse pour l’instant de rendre publiques les études et les consultations qu’elle a déjà conduit sur la question, comme l’a montré fin août une enquête du Guardian (voir le post sur [oil man]).
            [ Les habitués de ce blog savent que la Grande-Bretagne est à la pointe du débat sur l’éventualité d’un choc pétrolier imminent. L’ex-principal conseiller scientifique de Tony Blair et de Gordon Brown affirme que 30 % des réserves officielles de pétrole sont fictives. Un rapport publié en juin par la Lloyd’s et Chatham House (deux très augustes institutions londoniennes) s’alarme d’un déclin des extractions mondiales « probable à court ou moyen terme ». Un groupe d’industriels conduit par le médiatique fondateur du groupe Virgin, Richard Branson, a débattu du ‘peak oil’ avec le prédécesseur de M. Huhne, Lord Hust, juste avant son départ. Rien n’a filtré de ce débat. Pragmatique, le Daily Telegraph explique comment s’enrichir grâce à la future hausse des prix du brut envisagée par Chris Huhne. ]
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

            Commentaire


            • #7
              Et pour ceux que ca interressent

              'Oil price to double' – how private investors can profit
              With oil tipped to rise sharply again, we look at how to gain from another shock.

              By Richard Evans
              Published: 5:56PM BST 27 Sep 2010
              9 Comments

              Two oil-producing nations recently called for an oil price of $100 a barrel Photo: BLOOMBERG NEWS
              The risk that oil prices could rise dramatically is worrying the Government so much that officials have been told to carry out an assessment of the likely impact on the economy. Investors, though, will be wondering whether they should increase their exposure – and how to go about it.
              The Energy Secretary, Chris Huhne, told the Liberal Democrat conference last week that in a world facing economic "shocks" it was possible that the price of oil would double from its current level of about $75 a barrel and that he had ordered his officials to look at the impact of a Seventies-style oil price spike on the British economy.

              Related Articles
              'Oil price could double in return to 1970s shocks'
              Energy consultancy sale talk powers Candover
              Gold rush over as demand slows
              Man shares fall 11pc as group continues to lose funds
              Energy gains counteract miners' pains
              FTSE100 rally: fund and share tips from the experts, part I
              "We will have a world where there may be lots of shocks, we may well have oil price rises which are similar to the ones that we had in the Seventies, a doubling," he said. "I have asked for some work to be done in the department about what the impact of that might be in terms of British business."
              Two oil-producing nations recently called for an oil price of $100 a barrel. "We think $100 is the price Opec should seek," the chairman of Libya's National Oil Corporation said. Meanwhile, the oil minister of Venezuela, the biggest oil producer in South America, was reported earlier this month as saying that $100 a barrel was a "just price".
              What do the experts think? Francisco Blanch of Bank of America Merrill Lynch is the analyst who predicted the oil price peak of about $140 reached in July 2008. In a research note ("Easy money is Opec's new friend") published earlier this month, his team predicted a price of $85 next year – even if the world economy slipped back into recession.
              While a renewed downturn would cause demand for oil to fall, the bank said this would be outweighed by the effect of low interest rates on the oil price. "The second round of quantitative easing that our economists expect in the first quarter of next year ... should help reflate oil prices even if US demand stays weak," it said. "We thus keep our 2011 crude forecasts of $85 a barrel intact."
              HOW TO INVEST IN OIL
              If you agree that oil price rises are inevitable, there are several ways to get exposure to "black gold".
              Anyone who wants direct exposure to the crude price can buy an exchange-traded fund (ETF). Available from companies such as ETF Securities and Lyxor, ETFs are traded just like shares but reflect the price of a particular asset or index.
              However, buyers should beware an effect known as "contango", which occurs when oil prices for future delivery are higher than the current oil price. This effect has caused erosion on funds that invest in near-term futures contracts based on the price of oil, so ETF investments may not be as simple as they seem. Do consult a stockbroker if you are keen on investing in ETFs.
              Alternatively, you could buy shares in oil companies, which range from giants such as Shell and BP through mid-sized businesses such as Cairn to oil "minnows" such as Tullow Oil.
              Shell pays a generous dividend – the shares currently yield about 6pc. The payout seems safe despite not quite being covered by earnings. BP suspended its dividend in the wake of the Gulf of Mexico disaster but the cost of the cleanup may be less than feared and the share price has recovered some of the lost ground.
              BP, whose shares are currently trading at about 410p, is rated a buy by Evolution, the stockbroker, which recently raised its target price to 580p. "We believe there is further scope for the shares to recover," it said.
              Cairn is also rated a buy by Collins Stewart, another broker. Its shares fell by about 9pc relative to the global oil sector following the announcement of its Vedanta deal, although they have recovered somewhat to stand at about 446p. "This [fall] seems completely unjustified to us," Collins Stewart said. "We think the Vedanta deal de-risks Cairn to the extent that an upgrade to buy is justified. We are raising our target price to 500p."
              If you prefer to invest in funds, exposure to the oil price is actually quite hard to avoid as commodities and resources companies make up about a third of the FTSE Index. However, some are more heavily exposed than others. Two BlackRock funds – BlackRock Commodities Income investment trust and the BlackRock World Energy fund – have large oil investments.
              Investec Global Energy is another hefty investor in a combination of oil producers, refiners and services companies. If you are looking to take risk in this area, the CF Junior Oils Trust invests only in smaller gas exploration and production companies, including many of the minnows mentioned above.
              If you are prepared to take bigger risks, consider spread betting.
              Many investors have been seduced by spread betting as a low-cost way of gambling on commodities, but you should always be aware of the risks. With spread betting, you would take a bet on the future movement of the oil price, but could lose out very rapidly if the price goes the other way.
              Companies such as City Index or IG will allow you to take a bet on the future price of Brent crude. However, do not indulge in spread betting unless you are sure you understand the implications and have appropriate measures in place to limit your losses.

              Pragmatique, le Daily Telegraph explique comment s’enrichir grâce à la future hausse des prix du brut envisagée par Chris Huhne. ]
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

              Commentaire


              • #8
                rien a voir les quotas sont très peu respectés. Le champion du monde c l arabie apres faycaI.

                Ils ont innondé le marché hors quotas pour faire chutter l urss à la demande des us dans les années 80
                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                Commentaire


                • #9
                  Ghawar s’assèche, la production saoudienne décline
                  10 octobre 2007
                  L’Arabie Saoudite est le fournisseur clé du marché pétrolier mondial. Toutes les projections tablent sur une augmentation de ses exportations dans les prochaines années pour faire face à une demande accrue. Mais il y a un problème : la production saoudienne baisse. Ghawar, le plus grand champ pétrolier au monde est en train de s’assécher, et les saoudiens peinent à compenser son déclin.


                  Par James Hamilton, The Atlantic, octobre 2007

                  Il n’est pas de pays plus important sur le marché pétrolier que l’Arabie Saoudite.

                  Le royaume a produit environ 9,2 millions de barils de brut par jour (mb/j) en 2006, et compte pour 19% dans les exportations mondiales de pétrole. De nombreux analystes espèrent qu’il fournisse un quart de l’augmentation attendue de la production mondiale dans les années qui viennent. En tant que seul pays pétrolier jouissant de capacité excédentaire de production, il a joué un rôle crucial pour compenser les baisses de celle-ci, par exemple en pompant un supplément de 3,1 mb/j lors de la première guerre du Golfe, au moment ou la production de l’Irak et du Koweit avait baissé de 5,3 mb/j.


                  Champs pétroliers saoudiens
                  Le champ pétrolier de Ghawar est le joyau de la couronne. S’étendant sur plus de 200 km de zone désertique, c’est la plus grande réserve connue au monde. Il produit deux fois plus que n’importe quel autre champ et a sans aucun doute contribué à plus de la moitié de la ressource Saoudienne. Exploité depuis 50 ans, un jour ou l’autre sa production va décliner.

                  Les saoudiens ne publient pas de chiffres sur la production de chaque puits, ni sur leurs réserves restantes. Mais la production totale du royaume a baissé d’un million de barils sur les deux dernières années(cf graphique).

                  Le royaume affirme que cette baisse est due à la faiblesse de la demande. Mais la diminution marquée dans sa production a débuté au printemps 2006, alors que le prix du baril passait de 60 à 74 dollars. L’explication selon laquelle personne ne voulait acheter de brut saoudien soulève l’incrédulité. Cette chute dans la production a également coïncidé avec un effort gigantesque pour découvrir et extraire plus de pétrole. Le nombre de puits exploités en Arabie Saoudite a triplé durant les trois dernières années (cf graphique).

                  Frustré par le manque de données sur Ghawar, Stuart Staniford, un informaticien diplômé en physique, a réalisé une étude difficile à mener, en collectant les informations disponibles dans le domaine public. Ses travaux ont été publiés sur The Oil Drum, un site web qui analyse les marchés de l’énergie.


                  Prix du baril & Production saoudienne
                  Les saoudiens ont développé Ghawar en utilisant des injections d’eau depuis la périphérie du champ. L’eau est pompée dans le puit, chassant le pétrole restant à la surface. En se basant sur les informations sur la production saoudienne, qui étaient disponibles en plus grand nombre avant les années 1980, Staniford a pu calculer que la hauteur de nappe de pétrole dans la zone nord de Ghawar était à l’époque de 160 mètres. Des éléments provenant de nombreuses sources suggèrent que le niveau de l’eau s’est élevé de 6 mètres par an. En extrapolant cette évolution, cela indiquerait que la région nord de Ghawar est aujourd’hui quasiment épuisée.

                  Staniford a également conçu une simulation informatique détaillée du champ de Ghawar, bâtie à partir des données sur sa forme et sa taille, la porosité et la perméabilité de la roche, et le taux d’extraction estimé. Le résultat de cette simulation se recoupe remarquablement bien avec les autres calculs effectués par Staniford. La production de Ghawar nord a vraisemblablement atteint son pic.


                  Production saoudienne et part de Ghawar - graphique de Frederik Robelius
                  Ghawar sud contient toujours beaucoup de pétrole, et les efforts du royaume pour découvrir de nouveaux puits porteront peut-être leurs fruits. Mais Ghawar nord a été développé le premier parce qu’il était le champ le plus prometteur, et de loin. Sa production ne pourra être facilement remplacée. A peu près au même moment où la production saoudienne a commencé à décliner, le nouveau projet d’Haradh, au sud de Ghawar, a commencé à produire 300 000 mb/j supplémentaires. Les saoudiens ont également fait un énorme investissement pour rouvrir le champ de Qatif, sur la côte est, qui avait été abandonné en 1995, et qui selon les estimations fournit aujourd’hui 500 000 mb/j. Une production déclinante, malgré ces contributions nouvelles, suggère que la situation pourrait être sérieuse.


                  Nombre de puits en exploitation
                  A tout le moins, l’époque où les capacités excédentaires de l’Arabie Saoudite lui permettaient de compenser les pertes de production dues aux évènements géopolitiques pourrait bien appartenir au passé, au moment même ou la menace de telles ruptures est plus grande que jamais. Si la production saoudienne continue à décliner alors que la demande mondiale continue de croître, dans quelques années nous regarderons l’été 2007 comme celui des derniers jours ou le carburant - même à un euro le litre - était abondant et bon marché.

                  James D. Hamilton enseigne l’économie à l’université de Californie, San Diego. Ses analyses sont publiées par Econ Browser

                  Publication originale The Atlantic, traduction Contre Info
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                  Commentaire


                  • #10
                    Les ambitions pétrolières de l'Irak suscitent le scepticisme des experts

                    LONDRES - La hausse de la production pétrolière irakienne devrait avoir un impact majeur sur le marché mondial dans les prochaines années, mais les ambitieux objectifs affichés par Bagdad sont accueillis avec scepticisme par les experts, qui les jugent irréalisables à ce stade.

                    Pays où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a été fondée il y a 50 ans, l'Irak voudrait retrouver son rôle de "grand" acteur sur l'échiquier énergétique mondial, après une parenthèse de 30 ans marquée par des guerres à répétition, des sanctions internationales et un sous-investissement dans le secteur.

                    Les perspectives de production de l'Irak, pays dispensé de quotas depuis 1990, pourraient d'ailleurs s'inviter aux discussions de la prochaine réunion du cartel jeudi à Vienne.

                    Le ministre irakien du Pétrole, Hussein Chahristani, a indiqué en juin viser une production comprise entre 10 à 12 millions de barils par jour (mb/j) d'ici à six ans, contre 2,3 mb/j aujourd'hui, ce qui en ferait le deuxième producteur de l'Opep derrière l'Arabie saoudite.

                    Même si l'augmentation de la production irakienne s'avère plus modeste, elle devrait constituer "un élément essentiel de l'approvisionnement mondial à l'avenir", a commenté mardi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) Nobuo Tanaka, en marge de la conférence Oil & Money à Londres.

                    "Nous en aurons besoin quand des gisements ailleurs dans le monde seront menacés d'épuisement", a-t-il dit.

                    Mais pour les experts du secteur réunis à l'occasion de cette conférence, une insécurité endémique, des financements défaillants et des difficultés techniques sont autant d'obstacles aux ambitions irakiennes.

                    "Dans le meilleur des cas, on peut tabler sur au maximum 6,3 mb/j d'ici six ou sept ans. Et si les conditions de sécurité ne sont pas assurées, même cet objectif ne sera pas réalisable", estime Sadad al-Husseini, consultant et ancien vice-président de la compagnie saoudienne Aramco.

                    "Le gouvernement irakien consacre 80% de son budget aux dépenses courantes: comment peut-il assurer les investissements pharaoniques qu'il faudrait pour doper à ce point sa production?", demande de son côté Issam al-Chalabi, qui fut ministre irakien du pétrole de 1987 à 1990.

                    Bagdad a attribué dix contrats d'exploitation à des compagnies étrangères, qui devraient investir dans le pays, mais avec circonspection "car l'environnement manque encore terriblement de sécurité", a expliqué M. al-Chalabi à l'AFP.

                    Il pense lui aussi que l'objectif de 12 mb/j est "totalement irréalisable", citant parmi les principaux handicaps la corruption et le manque criant d'infrastructures, comme les oléoducs pour l'exportation.

                    En outre, les gisements pourraient être malaisés à exploiter: certains "nécessitent des injections de gaz ou d'eau pour permettre de pomper un volume suffisant de pétrole" alors que le pays manque déjà cruellement de ressources en eau, a ajouté Peter Wells, du cabinet Neftex Petroleum.

                    Frein supplémentaire, l'Irak devrait se soumettre à nouveau aux quotas de l'Opep dès que sa production dépassera les 4 mb/j.

                    Début octobre, le gouvernement irakien a annoncé un relèvement spectaculaire de 25% du niveau estimé de ses réserves de brut, ce qui pourrait lui permettre d'obtenir plus tard des quotas plus généreux.

                    Cette réévaluation, qui placerait l'Irak parmi les quatre premiers mondiaux - après l'Arabie Saoudite et le Venezuela et aux côtés de son voisin et grand rival iranien -, est fortement mise en cause par M. al-Chalabi, selon qui "aucune nouvelle découverte ni étude géologique ne peut fournir de fondement" à une telle annonce.

                    Selon lui, "l'Irak sera bien un facteur majeur de changement, mais sans l'ampleur ni la rapidité annoncées" par son gouvernement.

                    (©AFP / 13 octobre 2010 16h26)
                    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                    Commentaire


                    • #11
                      Le Canada invite la Chine à profiter de ses ressources

                      MONTREAL - Le Premier ministre canadien Stephen Harper a appelé mercredi la Chine à profiter des ressources énergétiques de son pays pour nourrir sa croissance économique, semblant inviter Pékin à dépasser ses appréhensions concernant des investissements au Canada.

                      Prenant la parole lors d'une conférence marquant les 40e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques, M. Harper a estimé que l'évolution de l'économie mondiale poussait les deux pays à coopérer.

                      "Alors que le centre de gravité du monde économique se déplace vers le Pacifique, nous sommes dans une position privilégiée pour coopérer afin de réaliser des bénéfices mutuels", a-t-il dit.

                      "La Chine a besoin d'une source stable d'énergie pour alimenter sa croissance continue. Le Canada est une superpuissance énergétique émergeante", a affirmé le chef du gouvernement fédéral d'Ottawa.

                      "Les sociétés chinoises cherchent les meilleurs endroits pour faire des affaires. Le Canada a des taux d'imposition bas et décroissants, un endettement bas par rapport au PIB et un environnement accueillant pour les investissements étrangers", a encore dit M. Harper.

                      Les médias canadiens ont fait état ces temps derniers de craintes au sujet d'investissements potentiels de sociétés d'Etat chinoises dans les ressources naturelles canadiennes, et de leur politique supposée visant à baisser les prix des matières premières ce qui réduirait aussi les recettes fiscales.

                      Le groupe public chinois Sinochem chercherait à obtenir des assurances du gouvernement de M. Harper quant au "traitement correct" de son éventuelle offre d'achat visant le numéro un mondial des engrais Potash Corp.

                      D'autres compagnies chinoises ont choisi la voie des sociétés mixtes pour se ménager une place dans le secteur des sables bitumineux canadiens qui recèlent la deuxième réserve de brut du monde après l'Arabie Saoudite.

                      (©AFP / 13 octobre 2010 23h31)
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X