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Le retour aux fondamentaux de Youcef Yousfi

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  • Le retour aux fondamentaux de Youcef Yousfi

    Youcef Yousfi et Nourdine Cherouati ont réussi, chacun à son niveau, à créer un tout autre état d’esprit dans le secteur de l’énergie. Par petites touches, ils arrivent à construire un climat de travail serein, et une toute autre ambiance, et ont réussi à impulser, en interne, une réflexion globale, participant d’une démarche collective de travail. Chakib Khelil avait réduit la vie du secteur qui conditionne la stabilité du pays à sa petite personne, s’appuyant sur l’amitié qui le lie au président de la République pour promouvoir une politique aux antipodes des intérêts bien compris du pays. Il a laminé, avec férocité et hargne, toute contestation interne en faisant de Sonatrach une «boîte» à ses ordres.

    Sa préoccupation majeure a été de favoriser les intérêts des grandes compagnies américaines, là où il a fait l’essentiel de sa «carrière», avec un goût prononcé pour les thèses de la Banque mondiale. La première mouture de la loi sur les hydrocarbures demeure encore aujourd’hui un mystère de la vie politique algérienne. Avec un extraordinaire aplomb, il a failli laminer le travail effectué dès 1963, depuis la création de Sonatrach, et l’effort de tant de cadres algériens dévoués et compétents... Il a fallu les pressions amicales de quelques pays membres de l’OPEP sur le président de la République pour préserver la souveraineté de l’Etat algérien sur les hydrocarbures. Ne s’est-il pas opposé publiquement à la création d’une OPEP du gaz, prenant ouvertement le contre-pied de Abdelaziz Bouteflika ? Durant les dix années qu’il a passées à la tête du secteur, il a plutôt donné l’impression, en matière de fixation du prix du pétrole, d’agir comme un frein à son évolution naturelle. Certaines de ses déclarations ont même été interprétées comme étant un début de révision stratégique de la position de l’Algérie en matière de détermination du prix du pétrole.

    La déclaration de Yousfi, affirmant qu’un prix de 100 dollars est «raisonnable», vient rétablir un des grands équilibres de la politique énergétique de l’Algérie depuis son indépendance. La quête d’un prix juste, équilibré, répondant essentiellement aux préoccupations et besoins des pays producteurs, a toujours été le ciment de cette politique. Chakib Khelil avait mis de côté cet élément fondamental. Beaucoup de pays, au sein de l’OPEP, ne comprenaient plus notre démarche. Il était bon que l’actuel ministre de l’Energie, saisissant de manière opportune la commémoration du 50e anniversaire de l’OPEP, réaffirme avec force ce principe pour la défense des intérêts des pays exportateurs. Un langage qui a disparu du lexique des responsables algériens de l’énergie. Le prix du pétrole est appelé à connaître, à nouveau, une évolution tout à fait naturelle pour une matière première non renouvelable, qui se fait rare et qui peut induire des recettes substantielles pour les pays producteurs. L’Algérie retrouve ainsi sa place au sein de l’OPEP, même si elle ne pèse pas lourd au plan de la production.


    Omar Belhouchet
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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