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Devant la frilosité des politiques : Les scientifiques font le forcing pour les énergies renouvelabl

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  • Devant la frilosité des politiques : Les scientifiques font le forcing pour les énergies renouvelabl

    Les participants au 1er Séminaire international sur les énergies nouvelles et renouvelables, tenu à Ghardaïa abondent dans le même sens. Quelque 15.000 visiteurs et 50 exposants sont attendus au Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (ERA 2010), prévu à Tamanrasset du 19 au 21 octobre. Les énergies renouvelables font brusquement débat en Algérie, du moins au sein de la communauté des chercheurs.
    Ce regain d’intérêt pour ce type d’énergie contraste avec le silence, ou le manque d’ambition du gouvernement, même si on parle de «signal fort des pouvoirs publics pour développer les énergies renouvelables ». L’Algérie va diversifier dans les dix prochaines années ses sources d’énergie en développant davantage les investissements pour l’exploration de gisements de gaz et la production de l’énergie non fossile.
    C’est à partir du Canada où il a participé au Congrès mondial de l’énergie que M.Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, a annoncé que l’Algérie va commencer à explorer des gisements de gaz de type non conventionnel et étudier l’utilisation de l’énergie nucléaire dans le cadre de sa stratégie visant à diversifier ses sources d’énergie. Le ministre algérien a confirmé, à l’occasion, l’option des énergies non fossiles prise par l’Algérie à l’horizon 2020, tablant davantage sur les avantages comparatifs des énergies renouvelables, notamment le nucléaire et le solaire. L’Algérie avec une durée d’ensoleillement d’environ 3.500 h/an se place indéniablement parmi les pays de grandes potentialités dans le domaine des énergies renouvelables.
    C’est pour cela qu’elle suscite l’intérêt des entreprises étrangères, notamment allemandes. Des responsables allemands ne se privent pas de souligner qu’il est incompréhensible pour la région du Maghreb de se lancer dans l’industrie nucléaire, lorsqu’on a l’un des plus grands potentiels solaire du monde.
    Et le potentiel de l’Algérie en énergie renouvelable est le plus important d’Afrique du Nord. Par sa situation privilégiée, l’Algérie dispose du plus grand gisement solaire du bassin méditerranéen. Les chercheurs l’ont compris.
    Lors d'une Journée technique organisée en marge du 1er Salon international des énergies renouvelables, le Directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), M. Bouzeriba Mohamed Salah a mis en avant la nécessité de donner naissance à cette industrie qui connaîtra, à son avis," un développement adéquat dans le futur". Des chercheurs à Ghardaïa ont souligné certains des avantages de l’utilisation de l’énergie solaire pour la préservation de l’environnement, en évitant l’utilisation du carburant pour les groupes électrogènes et l’économie dans le transport. Mais, ils ont aussi évoqué le problème du coût de l'énergie d’origine photovoltaïque et éolienne, très élevé par rapport à celui de l’électricité conventionnelle. Cependant ont-ils signalé, que l’énergie solaire et éolienne est compétitive sur le plan coût, lorsque les sites sont favorables, en évoquant aussi l’état général de la recherche orientée vers l’amélioration des performances des générateurs photovoltaïques et éoliens. Ils ont, par ailleurs, insisté sur l’élaboration des Atlas et des cartes des sites d’énergie éolienne et solaire en Algérie afin de rentabiliser cette énergie. Pour comprendre toute l'importance d'investir dans ces énergies, il faut peut être se référer aux prévisions de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz.
    La croissance de la consommation électrique devrait atteindre des taux variant entre 5% et 7% selon le scénario (moyen ou fort), signale un programme indicatif des besoins en moyens de production de l’électricité pour la période 2010-2019. Du Coup, la Commission de régulation de l’Electricité et du gaz (Creg) table sur l’introduction de 6% à 8% de la production électrique d’origine renouvelable à l’horizon 2020, selon son Programme indicatif des besoins en moyens de production d’électricité pour la période 2010-2019. Deux scénarios d’intégration d’énergie de sources renouvelables, à partir de 2015, sont élaborés par la Creg, le premier prévoyant l’introduction de 8% de la production à l’horizon 2020, alors que le second se limite à 6%. Ainsi le premier scénario table sur une introduction de 8% de la production en énergie renouvelable en 2020, dont 6% en solaire, 1,8% en photovoltaïque et le reste (0,2%) en éolien.
    Cela permettrait d’atteindre une capacité d’énergie renouvelable de 1.675 MW en 2019, à installer à partir de 2015 à raison de 335 MW/an. Le gain cumulé en consommation de gaz en 2019 serait de 3,6 milliards de m3, selon la projection de la Creg. Quant au deuxième scénario, il considère une introduction de 6% de la production en énergie renouvelable à l’horizon 2020, dont 4% en solaire, 1,3% en photovoltaïque et le reste (0,7%) en éolien. Il en résulte une capacité de 1.180 MW à l’horizon 2019, à installer à partir de 2015, à raison de 235 MW/an. Le gain cumulé en gaz naturel en 2019 serait, dans ce cas, de 2,4 milliards de m3.
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