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Les «Faucons» souhaitent un baril à 100 dollars

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  • Les «Faucons» souhaitent un baril à 100 dollars

    L’Algérie joint sa voix à celles du Venezuela et de l’Iran et estime qu’un prix compris entre 90 et 100 dollars ne serait pas déraisonnable.

    L’OPEP maintiendra-t-elle ses quotas inchangés? Le suspense n’aura pas lieu. La question a déjà été tranchée. «Le marché est très bien équilibré, tout le monde est content du marché», a déclaré à la presse le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naïmi, à la veille de la réunion ordinaire de l’Opep qui se tiendra, aujourd’hui, dans la capitale autrichienne. Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ne toucheront pas à leur production.
    Cependant, l’idée d’un baril à 100 dollars fait tout doucement son petit bonhomme de chemin. Le ministre de l’Energie et des Mines donne l’impression de vouloir fortement la soutenir. «Le niveau actuel est meilleur que lorsqu’il était à 40 et 50 dollars, mais ce serait meilleur et raisonnable s’il était à 90..., voire 100 dollars le baril», a fait remarquer Youcef Yousfi, en marge d’une conférence de presse qu’il a tenue au siège de son département, à l’occasion des cinquante ans de la création de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
    Cette revendication, qui commence à faire tâche d’huile, date en fait de deux ans. Les positions affichées par la République bolivarienne du Venezuela et la République islamique d’Iran abondaient dans ce sens.
    «Un prix inférieur à 100 dollars ne convient à personne, ni aux producteurs ni aux consommateurs», avait déclaré le ministre iranien du Pétrole, Gholam Nozari, au cours d’une conférence sur le gaz, qui s’est tenue à Téhéran au mois d’octobre 2008.
    Au mois de juillet de la même année, alors que les prix du pétrole s’étaient envolés pour franchir la barre des 147 dollars, Hugo Chavez avait estimé qu’un prix stable autour des 100 dollars serait correct.
    Le président vénézuélien avait tenu les spéculateurs pour responsables de cette surprenante flambée des prix du brut. «La spéculation fait grimper le prix au-delà du raisonnable» avait-il souligné.
    Il faut rappeler, qu’en l’espace d’une quinzaine de jours, le baril, qui avait atteint ce sommet historique, a perdu plus de 20 dollars pour afficher 32,40 dollars au mois de décembre 2008.
    Les cours de l’or noir, qui évoluent actuellement légèrement au-dessus de la barre des 80 dollars, ne pousseront certainement pas les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole à réduire leur production.
    Le consensus semble être trouvé entre les pays producteurs et les pays consommateurs. Un prix du baril contenu dans une fourchette des prix comprise entre 70 et 80 dollars convient aux deux parties. Personne n’osera prendre de décision qui compromettrait une relance de l’activité économique mondiale.
    Un baril trop cher la ralentirait, une chute brutale des prix du pétrole pousserait automatiquement les pays de l’Opep à serrer leurs vannes.
    Un scénario qui, finalement, ne conviendrait ni aux uns ni aux autres et qui risque de donner le tournis au baril de pétrole.
    Sans devenir une obsession, le chiffre 100 revient souvent: «Cent dollars le baril de pétrole est un prix juste qui permettra de maintenir la valeur de notre ressource naturelle et de soutenir les investissements indispensables au maintien de nos capacités de production», a déclaré Rafael Ramirez, ministre de l’Energie et du Pétrole du Venezuela, il y a moins d’un mois.
    La baisse des prix du pétrole reste une préoccupation majeure pour l’économie algérienne et celle des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
    «Nous ne nous disons pas heureux avec un baril à 70-80 dollars, nous disons que c’est une situation confortable...», a confié, dans une interview exclusive accordée au quotidien d’information Metro, Abdallah el-Badri, le secrétaire général de l’Opep, à la veille du 50e anniversaire de la création de l’Opep.
    Les cours de l’or noir ne semblent plus très influencés par une demande de pétrole bridée par une reprise économique mondiale à bout de souffle. A moins que le coup de starter ne provienne de la locomotive de l’économie mondiale: les Etats-Unis d’Amérique.
    Dans l’incertitude, tous les regards sont tournés vers la Chine.
    L’économie du pays des dragons est en plein boom. Ce qui rend les prévisions des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole légèrement plus optimistes.
    De 85,59 millions de barils par jour en 2010, la demande devrait atteindre 86,64 millions de barils en 2011.
    La problématique de l’évolution des cours de l’or noir se concentrera, sans doute, sur la parité entre la monnaie unique européenne et la devise américaine. Une sorte de guerre des monnaies (Voir L’Expression du10/10/2010).
    Le marché pétrolier est actuellement aiguillonné en grande partie par ce mécanisme boursier.
    Le baril de «Light Sweet Crude», pour livraison en novembre, qui a terminé à 81,67 dollars mardi, un recul de 54 cents par rapport à la séance de lundi, a comblé une partie de ses pertes «sur fond de discussions sur des mesures de relance et d’un affaiblissement du dollar, qui s’était montré plus vigoureux pendant la plus grande partie de la journée», a expliqué l’analyste de BNP Paribas, Tom Bentz.

    Mohamed TOUATI
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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