La contre-attaque algérienne
Une rencontre des chefs d’Etat du Sahel réunissant l’Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Libye et ceux du Burkina Faso, du Soudan et du Tchad aura lieu en Algérie à la fin d’octobre ou au début de novembre prochain, a indiqué hier une source algérienne.
C’est ce qui a été décidé lors de la récente rencontre informelle des chefs d’Etat du Sahel qui a réuni à Syrte le guide libyen, Mâamar El-Gueddafi, les présidents algérien, malien, mauritanien et tchadien. Cette rencontre devait se tenir en janvier 2009 à Bamako, mais elle a été annulée pour raisons de «divergences d’approche».
La Libye «fera tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à tout ce qui concerne cette région», avait affirmé le guide libyen à ses homologues. Il a relevé que l’Algérie et la Libye travaillent en concertation permanente pour la réussite d’un tel événement, même si la Libye n’avait pas jugé important de siéger dans le comité d’état-major opérationnel installé en avril 2010 à Tamanrasset pour coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le Tchad et le Burkina Faso n’en font pas partie. Ils ont été autorisés à siéger en tant qu’observateurs lors de la réunion des chefs de renseignements qui s’est déroulée récemment à Alger. Pourtant, ces deux pays ainsi que la Libye avaient signé le 16 mars 2010 à Alger une déclaration commune contenant «une ferme condamnation» du terrorisme et réaffirmant «avec force» leur détermination à agir «individuellement et collectivement pour éradiquer ce phénomène».
Lors de la récente visite du ministre soudanais de la Défense à Alger, porteur d’un message du chef d’Etat soudanais Omar El-Béchir au président Bouteflika, le président soudanais aurait donné son aval pour la réunion d’Alger, ajoute notre source. Le Niger et la Mauritanie ont également adhéré à ce sommet.
Un émissaire algérien dépêché à la fin du mois de septembre dans les capitales de ces deux pays avait rencontré les présidents de ces deux pays. L’étape malienne a été sautée. Le Mali a décidé d’agir seul en organisant hier et aujourd’hui une rencontre à Bamako à laquelle participent des pays étrangers à la région. L’Algérie a décidé de boycotter cette rencontre. En effet, l’Algérie n’a pas jugé utile de participer à une rencontre sur le Sahel à Bamako pour la simple raison que les pays représentés par leurs experts à cette réunion n’ont pas les moyens de leur politique, selon une source algérienne qui suit de très près l’évolution de la rencontre. Selon cette source, le Mali qui copréside cette rencontre avec la France cherche uniquement à tirer les avantages financiers et politiques d’une telle rencontre.
Au-delà des ambitions auparavant démesurées de Tripoli et du double jeu de Bamako, l’action politico-sécuritaire dans le Sahel augmente de manière fulgurante la vulnérabilité de cette région. La rencontre d’Alger devrait apaiser les tensions qui sont apparues ces dernières années entre différents pays de la région et relancer la coopération économique.
L’Algérie a, pour sa part, décidé de relancer le plan d’aide à la région du Sahel qui comprend, outre les pays du Sahel, le Tchad et le Soudan.
Mahmoud Tadjer
Une rencontre des chefs d’Etat du Sahel réunissant l’Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Libye et ceux du Burkina Faso, du Soudan et du Tchad aura lieu en Algérie à la fin d’octobre ou au début de novembre prochain, a indiqué hier une source algérienne.
C’est ce qui a été décidé lors de la récente rencontre informelle des chefs d’Etat du Sahel qui a réuni à Syrte le guide libyen, Mâamar El-Gueddafi, les présidents algérien, malien, mauritanien et tchadien. Cette rencontre devait se tenir en janvier 2009 à Bamako, mais elle a été annulée pour raisons de «divergences d’approche».
La Libye «fera tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer à tout ce qui concerne cette région», avait affirmé le guide libyen à ses homologues. Il a relevé que l’Algérie et la Libye travaillent en concertation permanente pour la réussite d’un tel événement, même si la Libye n’avait pas jugé important de siéger dans le comité d’état-major opérationnel installé en avril 2010 à Tamanrasset pour coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le Tchad et le Burkina Faso n’en font pas partie. Ils ont été autorisés à siéger en tant qu’observateurs lors de la réunion des chefs de renseignements qui s’est déroulée récemment à Alger. Pourtant, ces deux pays ainsi que la Libye avaient signé le 16 mars 2010 à Alger une déclaration commune contenant «une ferme condamnation» du terrorisme et réaffirmant «avec force» leur détermination à agir «individuellement et collectivement pour éradiquer ce phénomène».
Lors de la récente visite du ministre soudanais de la Défense à Alger, porteur d’un message du chef d’Etat soudanais Omar El-Béchir au président Bouteflika, le président soudanais aurait donné son aval pour la réunion d’Alger, ajoute notre source. Le Niger et la Mauritanie ont également adhéré à ce sommet.
Un émissaire algérien dépêché à la fin du mois de septembre dans les capitales de ces deux pays avait rencontré les présidents de ces deux pays. L’étape malienne a été sautée. Le Mali a décidé d’agir seul en organisant hier et aujourd’hui une rencontre à Bamako à laquelle participent des pays étrangers à la région. L’Algérie a décidé de boycotter cette rencontre. En effet, l’Algérie n’a pas jugé utile de participer à une rencontre sur le Sahel à Bamako pour la simple raison que les pays représentés par leurs experts à cette réunion n’ont pas les moyens de leur politique, selon une source algérienne qui suit de très près l’évolution de la rencontre. Selon cette source, le Mali qui copréside cette rencontre avec la France cherche uniquement à tirer les avantages financiers et politiques d’une telle rencontre.
Au-delà des ambitions auparavant démesurées de Tripoli et du double jeu de Bamako, l’action politico-sécuritaire dans le Sahel augmente de manière fulgurante la vulnérabilité de cette région. La rencontre d’Alger devrait apaiser les tensions qui sont apparues ces dernières années entre différents pays de la région et relancer la coopération économique.
L’Algérie a, pour sa part, décidé de relancer le plan d’aide à la région du Sahel qui comprend, outre les pays du Sahel, le Tchad et le Soudan.
Mahmoud Tadjer
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