"Les sionistes sont mortels", a proclamé jeudi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a poursuivi sa visite historique au Liban en se rendant dans une localité sud-libanaise situé à quatre kilomètres seulement de la frontière avec Israël.
"Le monde doit savoir que les sionistes sont mortels alors que la nation libanaise est vivante et offre aux Etats de la région un modèle de comportement", a-t-il ajouté en saluant la "résistance" du Hezbollah, allié local de l'Iran, face à Israël.
Ahmadinejad, qui prédit régulièrement que l'Etat juif sera rayé de la carte, s'adressait à des milliers de sympathisants chiites massés dans le stade de Bint Jbeïl, localité sévèrement bombardée par Israël lors du conflit de l'été 2006 au Sud-Liban.
"J'annonce que Bint Jbeïl est vivante et debout. Le monde doit savoir que Bint Jbeïl se dressera contre l'ennemi jusqu'à la fin. Il n'a d'autre choix que de capituler devant les nations et retourner dans ses foyers d'origine (...) La Palestine sera libérée", a juré le leader radical iranien.
Au lendemain d'un séjour officiel de 24 heures à Beyrouth, Ahmadinejad s'est rendu à titre privé dans le Sud, un bastion du Hezbollah où il a été chaleureusement acclamé par des milliers de chiites, dont certains venus par autocars spéciaux d'autres parties du Liban.
Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, les clameurs des partisans du Hezbollah étaient nettement audibles de l'autre côté de la frontière, sur laquelle Tsahal s'est repliée en 2000, après 22 ans d'occupation du Sud-Liban.
Ahmadinejad s'est également rendu à Qana, où 106 civils libanais ont été tués dans un raid de l'aviation israélienne contre une base de l'Onu où des villageois s'étaient réfugiés. "Vous êtes les vainqueurs et vos ennemis seront défaits", a-t-il dit.
"ISRAËL SAURA TRÈS BIEN SE DÉFENDRE", DIT NETANYAHU
Yigor Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a estimé que le président iranien était porteur d'un message "de violence et d'extrémisme" et a dit craindre "profondément" qu'il transforme le Liban "en plate-forme pour ses projets agressifs contre Israël".
"Nous avons entendu aujourd'hui les imprécations et le langage de mépris en provenance de la frontière libanaise (...) Nous continuerons à édifier notre pays et saurons très bien le défendre", a réagi pour sa part le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait choisi de s'exprimer symboliquement au Musée de la terre d'Israël de Tel-Aviv, à l'endroit même où David Ben Gourion a proclamé la création d'Israël en 1948.
La visite d'Ahmadinejad au Liban a été présentée par les Etats-Unis comme une "provocation" supplémentaire de la part du chef de l'Etat iranien. Les dirigeants libanais pro-occidentaux lui ont reproché de traiter le Liban comme une "base iranienne en Méditerranée".
"PROTECTEUR DE LA RÉSISTANCE"
En dépit des intenses pilonnages israéliens, la brève mais massive intervention de Tsahal contre le Hezbollah au Sud-Liban en juillet et août 2006 n'avait pas réussi à briser les reins du mouvement armé chiite, dont l'Iran aurait depuis considérablement renforcé l'arsenal.
La majorité des habitants du Sud sont reconnaissants à l'Iran non seulement d'avoir appuyé le Hezbollah lors de ce conflit de 33 jours, mais aussi d'avoir contribué généreusement à la reconstruction de leur région, pour un montant estimé à un milliard de dollars.
Les propos d'Ahmadinejad à Bint Jbeïl revêtent un autre aspect symbolique: c'est là que le chef du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, avait clamé victoire il y a dix ans après le retrait unilatéral israélien du Sud-Liban après 22 ans d'occupation.
Dans la soirée, la chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar, a diffusé les images d'une rencontre entre le président Ahmadinejad et le cheikh Nasrallah qui, précise-t-elle, a eu lieu à l'ambassade d'Iran à Beyrouth.
Le chef du mouvement chiite a offert au président iranien un fusil israélien, que le Hezbollah a présenté comme une prise de la guerre de 2006.
Pour la venue d'Ahmadinejad, les principaux axes routiers de la région avaient été pavoisés de drapeaux iraniens et de portraits du visiteur et, à l'entrée de Bint Jbeïl, une grande bannière lui souhaitait la "bienvenue" en arabe et en farsi.
"Le Sud est heureux d'accueillir le protecteur de la résistance", proclamaient d'autres banderoles. "Je suis venu pour manifester mon soutien à ce combattant qui soutient sans réserve la résistance jusqu'à ce que nous soyons libérés", confie Hussein Ayache, un sexagénaire originaire de Khiyam, un village à 30 km de là où Israël détenait les activistes libanais avant le retrait de Tsahal.
source : Reuters
"Le monde doit savoir que les sionistes sont mortels alors que la nation libanaise est vivante et offre aux Etats de la région un modèle de comportement", a-t-il ajouté en saluant la "résistance" du Hezbollah, allié local de l'Iran, face à Israël.
Ahmadinejad, qui prédit régulièrement que l'Etat juif sera rayé de la carte, s'adressait à des milliers de sympathisants chiites massés dans le stade de Bint Jbeïl, localité sévèrement bombardée par Israël lors du conflit de l'été 2006 au Sud-Liban.
"J'annonce que Bint Jbeïl est vivante et debout. Le monde doit savoir que Bint Jbeïl se dressera contre l'ennemi jusqu'à la fin. Il n'a d'autre choix que de capituler devant les nations et retourner dans ses foyers d'origine (...) La Palestine sera libérée", a juré le leader radical iranien.
Au lendemain d'un séjour officiel de 24 heures à Beyrouth, Ahmadinejad s'est rendu à titre privé dans le Sud, un bastion du Hezbollah où il a été chaleureusement acclamé par des milliers de chiites, dont certains venus par autocars spéciaux d'autres parties du Liban.
Selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, les clameurs des partisans du Hezbollah étaient nettement audibles de l'autre côté de la frontière, sur laquelle Tsahal s'est repliée en 2000, après 22 ans d'occupation du Sud-Liban.
Ahmadinejad s'est également rendu à Qana, où 106 civils libanais ont été tués dans un raid de l'aviation israélienne contre une base de l'Onu où des villageois s'étaient réfugiés. "Vous êtes les vainqueurs et vos ennemis seront défaits", a-t-il dit.
"ISRAËL SAURA TRÈS BIEN SE DÉFENDRE", DIT NETANYAHU
Yigor Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a estimé que le président iranien était porteur d'un message "de violence et d'extrémisme" et a dit craindre "profondément" qu'il transforme le Liban "en plate-forme pour ses projets agressifs contre Israël".
"Nous avons entendu aujourd'hui les imprécations et le langage de mépris en provenance de la frontière libanaise (...) Nous continuerons à édifier notre pays et saurons très bien le défendre", a réagi pour sa part le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui avait choisi de s'exprimer symboliquement au Musée de la terre d'Israël de Tel-Aviv, à l'endroit même où David Ben Gourion a proclamé la création d'Israël en 1948.
La visite d'Ahmadinejad au Liban a été présentée par les Etats-Unis comme une "provocation" supplémentaire de la part du chef de l'Etat iranien. Les dirigeants libanais pro-occidentaux lui ont reproché de traiter le Liban comme une "base iranienne en Méditerranée".
"PROTECTEUR DE LA RÉSISTANCE"
En dépit des intenses pilonnages israéliens, la brève mais massive intervention de Tsahal contre le Hezbollah au Sud-Liban en juillet et août 2006 n'avait pas réussi à briser les reins du mouvement armé chiite, dont l'Iran aurait depuis considérablement renforcé l'arsenal.
La majorité des habitants du Sud sont reconnaissants à l'Iran non seulement d'avoir appuyé le Hezbollah lors de ce conflit de 33 jours, mais aussi d'avoir contribué généreusement à la reconstruction de leur région, pour un montant estimé à un milliard de dollars.
Les propos d'Ahmadinejad à Bint Jbeïl revêtent un autre aspect symbolique: c'est là que le chef du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, avait clamé victoire il y a dix ans après le retrait unilatéral israélien du Sud-Liban après 22 ans d'occupation.
Dans la soirée, la chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar, a diffusé les images d'une rencontre entre le président Ahmadinejad et le cheikh Nasrallah qui, précise-t-elle, a eu lieu à l'ambassade d'Iran à Beyrouth.
Le chef du mouvement chiite a offert au président iranien un fusil israélien, que le Hezbollah a présenté comme une prise de la guerre de 2006.
Pour la venue d'Ahmadinejad, les principaux axes routiers de la région avaient été pavoisés de drapeaux iraniens et de portraits du visiteur et, à l'entrée de Bint Jbeïl, une grande bannière lui souhaitait la "bienvenue" en arabe et en farsi.
"Le Sud est heureux d'accueillir le protecteur de la résistance", proclamaient d'autres banderoles. "Je suis venu pour manifester mon soutien à ce combattant qui soutient sans réserve la résistance jusqu'à ce que nous soyons libérés", confie Hussein Ayache, un sexagénaire originaire de Khiyam, un village à 30 km de là où Israël détenait les activistes libanais avant le retrait de Tsahal.
source : Reuters
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