Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé jeudi à Alger que « l’après Bouteflika est engagé». Dans un discours prononcé à l’ouverture du conseil national de son parti, Saïd Sadi a égrené un chapelet de faits constituant autant d’indices, à ses yeux, qui témoignent « d’une guerre de tranchées au sommet de l’Etat». [/COLOR]
« Les grandes manœuvres ont commencé », a-t-il dit. « L’armée a repris les choses en main avec la mise à l’écart de Chakib Khellil et de Zerhouni (…) il y a une remilitarisation des institutions de l’Etat avec la nomination du général Hamel à la tête de la DGSN ». Dans ce contexte, il soutient que la « provocation » en Kabylie, paramètre récurrent chez le pouvoir », à travers les affaires du PNUD, de la mosquée de Aghribs et celles des non jeûneurs, participe d’une démarche de diversion, d’enfermement des autorités dans le conservatisme et de « redistribution des cartes au sein du pouvoir ».
« Il y’a une réorganisation des enjeux et une redistribution des cartes au sein du pouvoir (…) il y’a un antikabylisme (…) et l’instrumentalisation de la région de Kabylie à travers la démarche de fragmentation du pays en vue de faire une diversion », a-t-il dit ajoutant « que le pouvoir veut montrer son enferment dans son conservatisme et sa détermination à étouffer les libertés individuelles ».
Autres indices, selon Saïd Sadi : le silence diplomatique révélateur de « la guerre des tranchées qui a commencé au sommet de l’Etat » et la récente sortie de l’ex-président de la République, Chadli Bendjedid, dont il suggère qu’elle est dirigée contre le FLN. « Ce n’est pas de la prose de Jean Paul Sartre », a-t-il ironisé sur les propos de l’ex-président, mais il s’agit de s’interroger sur le timing choisi pour cette sortie.
Pour Saïd Sadi, « tant que les segments sécuritaires seront présents dans la décision politique, c’est toujours l’impasse ». C’est pourquoi il exhorte à « éviter le sceau de l’illégitimité aux institutions » à travers l’organisation de scrutins qui obéissent à des « cahiers des charges », sous une « surveillance internationale massive et qualifiée ».
Sur le code communal qu’il a qualifié de « code pénal pour les élus », le président du RCD estime qu’il « réduit les élus à des fonctionnaires subalternes du chef de daïra ». Quant au volet sécuritaire, il relève « une connexion entre le terrorisme et la délinquance ». M. Sadi n’a pas manqué par ailleurs d’épingler ses détracteurs, « un escroc politique qui se prend pour un étalon de vertu », allusion probablement à un ex-député de son parti, auteur d’une initiative pour une commission d’enquête sur la corruption à l’APN, ou encore « des élites que je qualifie, dit-il, d’autostoppeurs de l’histoire qui s’excitent ».
Enfin, concernant le parti, il a rappelé que le RCD a vocation à animer le débat public et à éclairer la société sur les enjeux. Il a estimé dans ce contexte que sur la scène internationale, il est appelé « à recadrer ses visions et ses actions », non sans considérer « qu’il n y a pas de possibilité de résurrection nationale sans notre diaspora à l’étranger ».
sonia lyes
« Les grandes manœuvres ont commencé », a-t-il dit. « L’armée a repris les choses en main avec la mise à l’écart de Chakib Khellil et de Zerhouni (…) il y a une remilitarisation des institutions de l’Etat avec la nomination du général Hamel à la tête de la DGSN ». Dans ce contexte, il soutient que la « provocation » en Kabylie, paramètre récurrent chez le pouvoir », à travers les affaires du PNUD, de la mosquée de Aghribs et celles des non jeûneurs, participe d’une démarche de diversion, d’enfermement des autorités dans le conservatisme et de « redistribution des cartes au sein du pouvoir ».
« Il y’a une réorganisation des enjeux et une redistribution des cartes au sein du pouvoir (…) il y’a un antikabylisme (…) et l’instrumentalisation de la région de Kabylie à travers la démarche de fragmentation du pays en vue de faire une diversion », a-t-il dit ajoutant « que le pouvoir veut montrer son enferment dans son conservatisme et sa détermination à étouffer les libertés individuelles ».
Autres indices, selon Saïd Sadi : le silence diplomatique révélateur de « la guerre des tranchées qui a commencé au sommet de l’Etat » et la récente sortie de l’ex-président de la République, Chadli Bendjedid, dont il suggère qu’elle est dirigée contre le FLN. « Ce n’est pas de la prose de Jean Paul Sartre », a-t-il ironisé sur les propos de l’ex-président, mais il s’agit de s’interroger sur le timing choisi pour cette sortie.
Pour Saïd Sadi, « tant que les segments sécuritaires seront présents dans la décision politique, c’est toujours l’impasse ». C’est pourquoi il exhorte à « éviter le sceau de l’illégitimité aux institutions » à travers l’organisation de scrutins qui obéissent à des « cahiers des charges », sous une « surveillance internationale massive et qualifiée ».
Sur le code communal qu’il a qualifié de « code pénal pour les élus », le président du RCD estime qu’il « réduit les élus à des fonctionnaires subalternes du chef de daïra ». Quant au volet sécuritaire, il relève « une connexion entre le terrorisme et la délinquance ». M. Sadi n’a pas manqué par ailleurs d’épingler ses détracteurs, « un escroc politique qui se prend pour un étalon de vertu », allusion probablement à un ex-député de son parti, auteur d’une initiative pour une commission d’enquête sur la corruption à l’APN, ou encore « des élites que je qualifie, dit-il, d’autostoppeurs de l’histoire qui s’excitent ».
Enfin, concernant le parti, il a rappelé que le RCD a vocation à animer le débat public et à éclairer la société sur les enjeux. Il a estimé dans ce contexte que sur la scène internationale, il est appelé « à recadrer ses visions et ses actions », non sans considérer « qu’il n y a pas de possibilité de résurrection nationale sans notre diaspora à l’étranger ».
sonia lyes
Commentaire