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Orascom a-t-il finalement crié victoire trop tôt ?
Écrit par Hassen Bensalem
Les vents ont tourné dans l’affaire du rachat du groupe Orascom par l’opérateur russe Vimpelcom. Les responsables de l’opérateur russe de téléphonie mobile se sentent-ils finalement floués par les Egyptiens d’Orascom en acceptant les réaménagements d’actifs dans les filiales des deux groupes ? Il faut dire que qu’à côté de l’euphorie des patrons d’Orascom Telecom Holding, le nouveau partenaire de ce dernier, en l’occurrence, Vimpelcom, ne s’est pas montré tout à fait réjouit de la transaction.
L’opérateur russe s’est-il finalement rendu compte que l’opération en question a été tranchée dans la précipitation ? En tout cas tout semble indiquer que la transaction risque tout simplement de foirer, vu les inquiétudes exprimées publiquement par les deux principaux actionnaires de Vimpelcom, à savoir Alfa et Telenor, par rapport à la tournure que prend la fusion entre leur groupe et la holding Weather Investments, maison mère d’Orascom.
Alors que plusieurs blocages sont apparus sur le chemin de la concrétisation de ce deal, les deux actionnaires Alfa et Telenor n’ont pas hésité à exprimer des réserves à l’égard de la transaction et de ses retombées. Dans ce cas-là, une question s’impose : Est-ce que ces deux actionnaires étaient informées de l’opération de fusion et de tous les accords qui en découlent sur la transformation des actions des filiales ? Qu’est-ce qui a motivé la sortie des deux actionnaires ? Le plus incroyable dans cette histoire, c’est que c’est le PDG du groupe Alfa, Mikhail Fridman, qui était récemment à Alger, qui a affirmé, selon le Financial Times, qu’il n’avait pas encore décidé s’il allait donner son accord à ce deal « si le gouvernement algérien maintient sa menace de nationaliser la filiale algérienne d’Orascom Telecom ».
Le géant russe savait pourtant qu’il y’avait bien un conflit autour de la filiale algérienne de l’opérateur égyptien. La presse internationale en avait d’ailleurs fait échos à plusieurs reprises, tant le problème s’est étalé sur plusieurs mois. Même chose pour Telenor, mais cette fois sur les conséquences qu’aurait la fusion au Bengladesh et au Pakistan. En effet, le groupe norvégien est déjà présent dans ces pays, comme Orascom, et les autorités des deux pays pourraient dénoncer une position monopolistique dans le secteur des télécoms. Si les autorités de régulations s’opposent au deal il pourrait ne pas avoir lieu, a ainsi affirmé le groupe. Orascom a-t-il finalement crié victoire trop tôt ? On est vraiment tenté de le croire, vu les dernières évolutions du dossier.
Ce qui joue évidemment en faveur de l’Algérie dont le conflit avec le groupe Orascom reprend de plus belle. Et l’opérateur égyptien risque cette fois-ci de laisser bien des plumes surtout si l’opération engagée avec l’opérateur russe venait à tomber à l’eau.
H. B.
Écrit par Hassen Bensalem
Les vents ont tourné dans l’affaire du rachat du groupe Orascom par l’opérateur russe Vimpelcom. Les responsables de l’opérateur russe de téléphonie mobile se sentent-ils finalement floués par les Egyptiens d’Orascom en acceptant les réaménagements d’actifs dans les filiales des deux groupes ? Il faut dire que qu’à côté de l’euphorie des patrons d’Orascom Telecom Holding, le nouveau partenaire de ce dernier, en l’occurrence, Vimpelcom, ne s’est pas montré tout à fait réjouit de la transaction.
L’opérateur russe s’est-il finalement rendu compte que l’opération en question a été tranchée dans la précipitation ? En tout cas tout semble indiquer que la transaction risque tout simplement de foirer, vu les inquiétudes exprimées publiquement par les deux principaux actionnaires de Vimpelcom, à savoir Alfa et Telenor, par rapport à la tournure que prend la fusion entre leur groupe et la holding Weather Investments, maison mère d’Orascom.
Alors que plusieurs blocages sont apparus sur le chemin de la concrétisation de ce deal, les deux actionnaires Alfa et Telenor n’ont pas hésité à exprimer des réserves à l’égard de la transaction et de ses retombées. Dans ce cas-là, une question s’impose : Est-ce que ces deux actionnaires étaient informées de l’opération de fusion et de tous les accords qui en découlent sur la transformation des actions des filiales ? Qu’est-ce qui a motivé la sortie des deux actionnaires ? Le plus incroyable dans cette histoire, c’est que c’est le PDG du groupe Alfa, Mikhail Fridman, qui était récemment à Alger, qui a affirmé, selon le Financial Times, qu’il n’avait pas encore décidé s’il allait donner son accord à ce deal « si le gouvernement algérien maintient sa menace de nationaliser la filiale algérienne d’Orascom Telecom ».
Le géant russe savait pourtant qu’il y’avait bien un conflit autour de la filiale algérienne de l’opérateur égyptien. La presse internationale en avait d’ailleurs fait échos à plusieurs reprises, tant le problème s’est étalé sur plusieurs mois. Même chose pour Telenor, mais cette fois sur les conséquences qu’aurait la fusion au Bengladesh et au Pakistan. En effet, le groupe norvégien est déjà présent dans ces pays, comme Orascom, et les autorités des deux pays pourraient dénoncer une position monopolistique dans le secteur des télécoms. Si les autorités de régulations s’opposent au deal il pourrait ne pas avoir lieu, a ainsi affirmé le groupe. Orascom a-t-il finalement crié victoire trop tôt ? On est vraiment tenté de le croire, vu les dernières évolutions du dossier.
Ce qui joue évidemment en faveur de l’Algérie dont le conflit avec le groupe Orascom reprend de plus belle. Et l’opérateur égyptien risque cette fois-ci de laisser bien des plumes surtout si l’opération engagée avec l’opérateur russe venait à tomber à l’eau.
H. B.
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